Pluralisme et indépendance des médias en Ukraine : l’une des avancées incontournables pour la demande d’adhésion à l’Union Européenne. Une loi débattue au parlement de Kiev doit adoptée en 2ème lecture d'ici 3 semaines. (le 04-09-2022) |
Alors que la guerre se poursuit depuis bientôt 200 jours, un combat méconnu mobilise les pros de l’info, les députés et le gouvernement de Kiev: l’amélioration du paysage médiatique ukrainien. C’est en effet l’un des points énoncés par la Commission Européenne depuis 2 mois, depuis que Kiev a officiellement demandé à l’UE son adhésion.
Pour l'heure, Bruxelles pointe toujours du doigt une loi prévue bien avant l’intervention des Russes le 24 février dernier, ce texte ne va pas assez loin pour les occidentaux.
Ce processus de réforme des médias est pourtant lancé depuis 3 ans en Ukraine, et fait suite à un décret promulgué par le Volodymyr Zelensky. Le président, ex vedette de l'audiovisuel coté divertiissements, préconise à l’époque l’introduction d’une législation pour lancer le processus. Le travail s'engage mais très vite pourtant le dossier piétine. La démarche se heurte à l’opposition des journalistes ukrainiens. Beaucoup expriment leur gêne face à l’inclusion potentielle de « normes d’information » qui seraient définies.
Alors aujourd'hui ... Selon l’UE un bon équilibre a même été trouvé entre la préservation des médias et les mesures de lutte contre la désinformation.
Mais la Commission indique que des problèmes, tels que l’influence des oligarques dans le secteur, subsistent. En effet 76% du marché de la télévision sont contrôlés par 4 groupes principaux : StarLight Media, 1 + 1 Media, Inter Media et Media Group Ukraine. Ils appartiennent à quatre puissants oligarques ukrainiens.
Le parlement ukrainien doit donc rendre une nouvelle copie de sa loi d'ici 3 semaines. Bruxelles considèrera alors, ou non, que sur ce dossier le pays saura honorer les règles de pluralisme et d'indépendance présentées comme indispensable au sein de l'UE.
De son côté la France, à l’initiative du partenariat pour l’information et la démocratie en 2019 qui rassemble aujourd’hui 45 États, affirme porter un attachement profond et déterminé à la défense de la liberté de presse, à la liberté d’expression et la protection des journalistes.
e-crossmedia, le 4 septembre 2022.
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"Ultra Loin", comme une série télé, mais "conçue pour" et "diffusée sur" le web : la vie d’une coloc de jeunes ultramarins loin de leurs territoires, en Ile de France ! A déguster sur le site de la 1ère.fr . (le 03-09-2022) |
Ils sont originaires de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Mayotte et La Réunion … Ils sont étudiants ou jeunes travailleurs et sont accueillis en métropole dans la grande maison charmante et un peu défraîchie de Guillaume, lui-même réunionnais agé de 45 ans. Tournée en mars dernier à Chatou, à 20 kilomètres de Paris, cette mini-série donne à voir à travers les personnages, les territoires ultramarins dans leurs diversités et leurs singularités. Très vite le propriétaire leur explique la présence de caméras chez lui : "Ce sont des amis qui ont l’idée de filmer la vie de la maison". La présence de l’équipe de tournage est donc parfaitement intégrée au scénario.
L’idée de produire ces 8 épisodes de 20 minutes pour le web, donc surtout à destination du jeune public, est venue il y a un an au Pôle Outre-Mer de France Télévisions, à Malakoff. L’ambition est de porter à l’écran l’éloignement de ces jeunes gens de leurs territoires, le choc que représente parfois pour eux la vie dans l’hexagone… Mais tout en décrivant une certaine forme de déracinement à travers les personnages, c'est aussi la diversité culturelle de chaque région française des océans Atlantique, Indien et Pacifique qui est relatée.
La bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=jjai3yAchPU
A la manière d’un faux documentaire, puisqu’il s’agit d’une fiction bel et bien écrite, les personnages confient parfois face caméra leurs ressentis, leurs petits secrets. En montrant vivre ces jeunes gens, la réalisatrice traite de la jeunesse, des préjugés culturels, du racisme, du poids des traditions, de la sexualité, des rapports intergénérationnels, du travail ou encore du logement …
Chloé Léonil explique : "La réflexion autour de l’identité française est au centre de la série. Comment faire lorsque l’on se sent français mais invisible aux yeux de la France ? Comment trouver ses repères sur un territoire complètement différent de celui où l’on a grandi ? Les personnages vont trouver chacun leur manière de traverser ces contradictions au fil de la série ".
"Ultra Loin", à voir sur le site de la 1ère.fr :
e-crossmedia le 3 septembre 2022
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Les enjeux climatiques sont aussi vertement stratégiques ... Radio France s'engage avec un plan de formation de l'ensemble de ses collaborateurs, présenté comme historique par la PDGère possiblement candidate à sa propre succession... (le 30-08-2022) |
Le plus grand plan de formation jamais lancé à Radio France, rien que ca ! Voilà ce que promet Sybile Veil pour ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques.
L’entreprise publique de radios assure changer de philosophie : "L’environnement et la science ne seront plus l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales". Sybile Veil préside Radio France durant quelques mois encore, en attendant de savoir si elle sera candidate à sa propre succession... Bien dans l'air du temps, elle affiche donc sa volonté que les antennes s’engagent et s’impliquent les problématiques environnementales . Les consignes, sont d'ailleurs vertement exposées, pas de fake-news qui tienne en la matière sur les ondes : « Nous nous tenons résolument du côté de la science », en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres ».
Radio France entend informer ses auditeurs et internautes en se "fondant sur des données vérifiées et en utilisant un vocabulaire qui reflète la réalité de cette crise, sans la minorer, veillant ainsi à ne pas nourrir un découragement climatique mais à donner à chacun les clés pour comprendre, débattre et agir". Au delà des antennes, l’entreprise annonce d’ores et déjà sa décision : Réduire le chauffage et la climatisation dans ses locaux "suivant les recommandations officielles", et d'éteindre les lumières et enseignes plus tôt … L’ambition affichée est de baisser de 40% le bilan carbone d’ici 8 ans.
Toujours est-il que l’environnement de l’audiovisuel public demeure, lui, pollué par une incertitude : le rapprochement des diverses entreprises est-il toujours, ou non, d’actualité ? La suppression de la redevance de l’audiovisuel public est désormais actée, le financement de Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et de l’INA fera l’objet d’un budget alloué par l’état, avec une visibilité pluriannuelle. C'est l'engagement pris par le gouvernement devant la représentation nationale, même s'il reste à en connaitre les détails et les montants... Mais le siège de "Pédégère" deviendrait-il celui d'une simple "DG", dans un futur groupe qui réunirait tout l'audiovisuel ? Même en mettant tous les arguments en termes de communication et de résultats dans sa besace, cela vaut-il le coup de candidater pour la Présidence de Radio France ?
En attendant, l'actuelle Présidente de l'entreprise de radios publiques colle aux préceptes gouvernementaux, ce qui ne peut qu’être apprécié... Sybile Veil expose une planification écologique et énergétique, à l'image du titre et de la mission assignés à la première ministre ! Tout ceci est "Vert ... ueux ".
e-crossmedia, le 30 aout 2022.
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L'info "pluri-médias" de cette rentrée, c'est sur France Info ! La radio publique d'info continue proposera dès le 12 septembre un "talk" quotidien, ciblé sur les moins de 35 ans, sur Twitch de 18 à 19 h. (le 29-08-2022) |
Savoir aller à la rencontre des publics... Evènement en cette rentrée ! La radio d'info continue du groupe Radio France inaugure et revendique un nouveau média parallèle , complémentaire à l'antenne FM. Chaque soir à partir du 12 septembre les internautes, singulièrement les moins de 35 ans plus accros aux canaux d'infos du web, ont rendez-vous sur la chaine Twitch de "franceinfo :" pendant une heure : Un thème chaque soir, avec des invités, journalistes, politiques, experts, étudiants . https://www.twitch.tv/franceinfo
La première a eu lieu ce lundi 29 aout, alors que se déroulait dans l'agora de la maison de la radio, quelques étages en dessous du studio, la présentation de rentrée du groupe Radio France. Ce qui a donné lieu à un duplex qui fera date au sein de la maison ronde.
Au micro en studio Manon Mella, journaliste de la chaine, qui est allée sur le terrain à l'occasion de la campagne présidentielle. Certains observateurs considèrent qu'elle a généreusement ouvert son micro à une jeunesse partisane de la France Insoumise. Mais elle a manifestement su raconter à sa direction la déconnection qu'elle a constaté du jeune public avec les médias traditionnels. D'où l'idée, aujourd'hui, d'ouvrir une fenêtre quotidienne sur Twitch en ciblant ces publics, mais estapillée "franceinfo : ". A ne pas manquer, cet échange avec le directeur de la chaîne , Jean Philippe Baille.
Qu'attendez vous des médias ? Quid de l'équité des temps de paroles ? La politique, le sport, l'environnement, le droit des femmes ... Le ton est libre, différent du flux FM, mais professionnel. La relation avec les internautes est modérée, promet la présentatrice, par 3 professionnels.
En souriant, un internaute demande si le directeur de France Info porte slip ou caleçon . Il vient d'arrriver en studio et répond : "Aucun des 2". "Twitch, c'est la radio libre des années 80 !".
e-crossmedia, le 29 aout 2022
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Co-diffusion d’émission radio en télé : ça avance mais en mode "résistance". Certaines équipes rechignent à épouser l’époque et les entreprises avancent sur la pointe des pieds. État des lieux en cette rentrée médiatique 2022 … (le 28-08-2022) |
C’est RTL, composante du groupe M6 qui, en cette rentrée 2022, ose avancer une de ses pièces maitresses sur le grand échiquier de la complémentarité entre radio et télévision. Dès ce lundi 29 aout, M6 re diffuse à la mi-journée la chronique de l’humoriste Philippe Caverivière, réalisée en direct le matin à la radio, à 7h55.
Le groupe présidé par Nicolas de Tavernost poursuit sa conquête de la multidiffusion, petit à petit.... Depuis 2 ans le programme de matinée "Ca peut vous arriver "de Julien Courbet à la radio est déjà retransmis en simultané sur M6. Elle est d'ailleurs réalisée comme une émission de télévision, mais pour les auditeurs en FM ou via le web, c'est "transparent". L'offre conserve son ADN "de radio". Plusieurs autres personnalités du groupe jouent aussi la complémentarité entre télé et radio, comme Ophélie Meunier, Dominique Tenza, Karine Lemarchand, ou Eric Jean-Jean. Très remarqué : "Le double Expresso", la matinale d’RTL2, connait un réel succès sur W9…
Du coté des "musicales" également NRJ Group, qui détient 2 canaux TV sur la TNT, aurait en projet des co-diffusions. Une partie du show de Cauet en fin d'après midi par exemple, trouverait sa place en quotidienne sur le petit écran. Les meilleurs moments de la semaine y sont d'ailleurs déjà exposés le vendredi à 20 h sur NRJ 12.
Mais force est de constater que les "passerelles", comme en parlent les dirigeants des entreprises, ne sont pas si aisées que ça à mettre en place ! Difficile de jeter des ponts entre des équipes originellement constituées de pros de la radio et de la télé. Nombre de collaborateurs de radio, qui usent de leurs smartphones à titres privé et publient des vidéos sur leurs réseaux sociaux, refusent dans leur cadre professionnel, d'être diffusés en télévision. Ils acceptent pourtant, parfois, la diffusion sur Facebook Live de leur émission destinée à la FM ... Quelle différence avec la TNT ?
En France métropolitaine, c’est le groupe Altice (RMC-BFM) qui a été précurseur. "Cela a commencé en 2007 quand Alain Weill a décidé de diffuser l’interview matinale de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, pour booster la chaîne qui n’avait que deux an" rappelle le Directeur Général Hervé Béroud.
"A l’époque, les politiques rechignaient à venir sur les plateaux. Le fait de diffuser en télé a permis d’avoir les candidats à la présidentielle à l’antenne. Cela a très bien fonctionné. Les audiences radio et TV était bonnes, l’un n’empêchait pas l’autre. Cela a entrainé une série de convergence : des "Grandes gueules" à la matinale de RMC "Apolline Matin" sur RMC Découverte, en passant par "Neumann-Lechypre" sur RMC Story".
Ces co-diffusions sont la conséquence de l’évolution du mode de consommation des médias, mais les dirigeants des "anciens" médias peinent à faire évoluer leurs pratiques en termes de RH. Face à la multiplication des supports, les organismes se voient pourtant conduits à tenter de multiplier les versions de leur offre pour s'adapter aux différents supports utilisés par leur public. Le cross-média est une approche objective de cette situation : elle permet aux émetteurs d'information de faire passer leur message, en l'adaptant dans sa forme et en en variant le ton, tout en maintenant une cohérence de fond en termes d'identité et de message. L’idée est évidemment aussi d'optimiser les productions…
Hervé Béroud chez Altice est catégorique à ce propos : "Ce type de synergie permet de renforcer les moyens sans plus de coûts. La principale constatation, c’est qu’une audience ne cannibalise pas l’autre. C’est une stratégie gagnante du point de vue du contenu et de l’audience. Il ne s’agit pas de fusion mais des synergies. Nos présentateurs et chroniqueurs RMC sont déjà beaucoup sur BFMTV. Il y a des points de convergence, mais évidemment chaque média a ses spécificités. La rédaction de RMC travaille en majorité sur la matinale, et la rédaction de BFMTV travaille en continu toute la journée, 7 jours sur 7 : les rythmes ne sont pas les mêmes. La rédaction unique n’est pas du tout l’objectif. Mais oui, les passerelles sont notre quotidien et notre force".
Chez Vivendi-Bolloré le même plan d’action est appliqué entre Europe 1 et C-News. De 18 à 19 h en semaine Laurence Ferrari, et Pierre de Vilno le vendredi, animent le rendez-vous d’info du début de soirée en simultanée à la télé et à la radio. Idem en weekend Anthony Favalli orchestre le débat de la matinale de 8h10 à 9 heures en compagnie de Guillaume Bigot.
Coté privé et grandes généralistes nationales enfin, Sud Radio n’est pas affiliée à une chaîne de télévision. Son Directeur Général Patrick Roger mise sur la codiffusion en vidéo de ses programmes, via YouTube, ce qui augmente fortement son audience, puisque la station ne bénéficie pas d’un réseau conséquent sur la bande FM. A n’en pas douter par ailleurs, l’arrivée dès ce lundi à l'antenne en fin de matinée de Jean-Jacques Bourdin, écarté d’RMC, permettra de conquérir de nouveaux publics. https://www.sudradio.fr/emission/parlons-vrai-chez-bourdin
Coté service public 3 "marques" seulement tiennent le leadership de cette transition vers le multi média. France 2 et France Inter n’ont pas de coopération établie et régulière, sinon l'invité politique dominical d'Inter co-diffusé sur le canal 27 de la TNT. Tout comme France 4 et France 5, France Culture, France Musique, Fip etc : pas de crossmédia établi … Ces chaînes ne pratiquent que des coopérations évènementielles, et surtout souvent limitées à partenariat au niveau de la communication : le logo fameux en bas à droite de votre écran.
Mais .. Le 8h30-9h avec l’invité en fin de matinale radio animée par Marc Fauvelle est d’ailleurs le pic d’audience du canal 27 de la TNT. Pour la direction l’idée n’est pas que la télévision copie la radio, ni que la radio copie la télévision. L’ambition est de développer la coopération éditoriale, également sur le numérique.
France Bleu, la marque qui rassemble les 44 radios locales de Radio France, continue à voir progresser la diffusion de ses matinales retransmises en région par France 3 : plus de la moitié du réseau est d’ores et déjà concerné. 3 nouvelles implantations seront elles-aussi télévisées d'ici la fin de cette année. Ce ne sont pour autant que des "captations" d’image en direct des émissions radio, d’ailleurs coté Maison ronde, la direction ne parle que de "radio filmée". France Télévisions équipe les studios, met à disposition un technicien vidéo et porte à l’antenne un habillage visuel, mais il n’y a que peu de coopération éditoriale entre les rédactions radio et télé, pour l’heure. Chacun sait que la tutelle souhaite un rapprochement de France Télévisions et de Radio France sur l'action régionale ...
Et puis ... Les "1ères", outremer. Les 9 implantations sont sans doute celles qui ont la plus riche expérience du cross-média, depuis des années. Bien avant les chaînes de l'héxagone, elles ont été les premières à se lancer dans cet exercice. Elles bénéficient d’une marque commune, ce qui facilite évidemment l’affichage. Dans leur pratique aussi, compte tenu des graves évènements climatiques qui frappent souvent ces territoires, les équipes ont appris à mettre en commun leurs savoir-faire pour optimiser leurs moyens en situation de crise. Suivant les stations les matinales ou les journaux de la mi-journée, comme les évènements culturels ou sportifs, sont fréquemment traités en multimédia. Le modèle demeure toutefois en chantier avec la mise en place, innovante d'un point de vue organisationnel, de nouveaux postes de cadres. Ils ont en charge la polyvalence et la complémentarité des 3 équipes radio, télé et web, pour que l’ensemble des collaborateurs travaillent en cohérence, que la production soit co-diffusée dans l'intérêt général, tout en respectant la spécificité de chacun des médias. Que l’union fasse la force, dans l'intérêt du public et de l'entreprise. Co-diffuser, c'est multiplier la possibilité de rencontrer le plus grand nombre d'auditeurs et télespectateurs, qui deviennent d'abord, des internautes.
e-crossmedia, le 28 aout 2022.
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"C’est ma raison d’être", l’un des titres les plus célèbres de Pascal Obispo, qui signe le nouvel habillage de France Bleu en cette rentrée… Quid de la raison d’être de cet ensemble de radios locales, alors que la communication met en avant les émissions produites par l’échelon national ? (le 26-08-2022) |
Spéciale dédicace aux localiers qui sur leurs réseaux sociaux valorisent leur savoir-faire, essentiels ! Comme ces Bleus "Nord francomtois". De la même manière d'autres collaborateurs du réseau des locales de Radio France publient leur propre vidéo ou leur visuel, à la veille de la rentrée radiophonique sur a toile, comme pour complèter, voire contre-balancer, la communication centrale, et être en phase avec leur ADN. Ils revendiquent leur spécificité, leur identité, leur fierté de servir le public de leur territoire.
La vidéo de promo produite par la tête de réseau ne met, elle, en avant que les émissions "globales" produites à Paris, et qui sont diffusées obligatoirement par l'ensemble des stations. Ca ressemble à la promo d'une radio nationale qui mettrait en avant ses stars et qui , accessoirement, bénificierait de "décrochages" régionaux.
Est-ce une évolution stratégique réfléchie ? Pour mémoire, en 2015 par exemple, la communication de rentrée mettait naturellement en avant les stations en région :
La raison d'être des France Bleu, stations de service public, demeure d'être avant tout des LOCALES ! C’est leur ADN. Le savoir-faire de leurs localiers est leur valeur ajoutée, leur spécificité enviée. Elle inspire d'ailleurs les professionnels partout en Europe comme dans nos territoires ultramarins.
Quand le créateur de ce réseau Jean-Marie Cavada l’imagine il y a 23 ans, il s’agit de tout faire pour que l’action régionale radiophonique publique d’information, d’accompagnement et de divertissement, soit considérée à sa juste valeur par les élus, les décideurs et aussi les annonceurs. Jusqu’alors le poids des 35 radios locales de Radio France, très inégales dans leurs stratégies et leurs pratiques, est difficilement quantifiable. D’un territoire à l’autre les résultats sont très disparates...
Pour le Président de Radio France, ex-star de la Marche du Siècle à la télé, il s’agit donc de justifier le coût de ces nombreuses équipes disséminées en région, et financées par les deniers publics. La priorité est de rassurer, voire convaincre, les financiers de Bercy… D’où l’idée portée avec son Directeur Général François Desnoyers d’additionner, en termes d'affichage, l’ensemble des résultats des implantations locales, pour pouvoir valoriser un chiffre global vertueux. Pour monter en puissance, un très ambitieux plan d’action d’actualisation des savoir-faire est mis en œuvre. Durant quelques années des séminaires de réflexion stratégique et de formation, vécus avec enthousiasme par les équipes, permettent à la marque d’accéder à la cour des grands : jusqu’à 8% d’audience.
Pour nombre d’observateurs débute par la suite la phase déclinante de l’aventure. Le réseau France Bleu devient pour beaucoup, au sein du groupe Radio France, la variable d’ajustement budgétaire. La mission de correspondance des journalistes, animateurs et techniciens en région pour les chaines nationales perdure évidemment, mais les moyens alloués à l’action régionale proprement dite diminuent. L'après midi est dévolue à la tête de réseaux comme les près midi du weekend. Conséquence par exemple : chaque samedi il y a 3 ans, alors que le mouvement des gilets jaunes fait l’actualité, les antennes locales ne peuvent en rendre compte puisque, faute de budget, elles ne diffusent que le programme fabriqué à Paris.
Le slogan "Vu d’ici" , si adapté à la mission des stations est abandonné pour le claim "On est bien ensemble", bien peu en phase avec la réalité du moment. Les émissions d’interactivité dédiées à l’actualité sont supprimées : décalage avec l’époque, le public …
Malgré l'implication des équipes locales et de remarquables facultés d’adaptation à l’évolution du mode de consommation des médias, force est de constaterque les chiffres déclinent de sondage en sondage. De très louables performances sont réalisées sur le web grâce à l’investissement des collaborateurs, malgré un accord d'entreprise qui tarde à être entériné, mais le nombre d’auditeurs, qui demeure pourtant l’ambition prioritaire d’une radio diminue, lui, de vague en vague…
A l’heure ou "le politique" semble avoir opté pour un rapprochement, y compris organisationnel, des France Bleu avec les France 3, ne pas starifier l’action régionale radiophonique apparaît comme un affichage hasardeux … Pascal Obispo, qui signe les nouveaux jingles de la chaîne que les auditeurs écouteront sur les 44 antennes lundi, le chante pourtant très justement : "Sa raison d’être" …
e-crossmedia, le 26 aout 2022
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Paris grave à l'ouest ... Ou le syndrome "intra périph" : France Inter refuse une interview au 1er quotidien français Ouest France . Bah oui, il est publié depuis Rennes … (le 25-08-2022) |
C’est l’histoire, assez révélatrice, de la posture de nombre de dirigeants des mass-média ... Ouest France publie aujourd’hui sur les réseaux sociaux un billet qui donne à réfléchir. Le grand journal, le plus lu en France et de loin, regrette qu’une demande d’interview à France Inter, 1ère radio de France, lui ait été refusée.
"Vous ne lirez pas d’entretien avec Adèle Van Reeth, la nouvelle directrice de France Inter. Nous avions pris rendez-vous avec la philosophe de formation pour qu’elle nous explique ses intentions, sa sensibilité, ses idées, à l’heure de prendre les rênes de la première radio de France en termes d’écoute. Mais c’était sans compter sur ce qui gangrène les médias aujourd’hui : les "plans de com’".
Le journal poursuit : "En accueillant notre journaliste, la direction de la communication de France Inter nous a expliqué qu’elle souhaitait réserver la primeur des propos d’Adèle Van Reeth à un titre de la presse parisienne, au nom d’un accord d’exclusivité, demandant à Ouest-France d’en retarder la publication. Cette exigence nous paraissant inacceptable, nous avons décidé de ne pas réaliser cet entretien. Devons-nous conclure que, pour la grande radio nationale de service public qu’est France Inter, la province passe après Paris ? Que les lecteurs d’Ouest-France seraient moins intéressés que les Parisiens par ce qui se passe sur l’antenne d’Inter ? ".
Tout est dit, ou presque … L’entre-soi de certains dirigeants "intra périph’ parisien" de médias apparaît, vu des "régions" héxagonales, comme une aberration.
Pourtant il y a 35 ans le Crédit Agricole sent bien, déjà, l'air du temps avec son fameux slogan : "Le bon sens près de chez vous ". Et de manière très "avant-gardiste", le scénario de la pub TV a même une sacrée longueur d'avance : Pépite ne pas manquer ici : https://www.facebook.com/CreditAgricole/videos/10155750675749934/
France Bleu, le réseau de radios locales publiques en métropole, a cuisiné ensuite la même recette à sa sauce, en appuyant sa stratégie éditoriale sur son claim : " Vu d'ici ". Mais les 2 entreprises, allez donc savoir pourquoi, ont depuis changé de communication et de stratégie. Mauvaise pioche ...
France 3 s'apprete elle en revanche, à "re régionaliser" ses antennes. Alors que certains médias abandonnent leur ancrage local et n'affichent leur marque que de manière "générique", le réseau régional de télé publique estampille à nouveau depuis quelques mois en haut à droite de l'écran le nom de chaque région. Ca peut apparaître accessoire à certain, mais c'est pourtant concrêtement la revendication de l'action régionale, de l'ancrage local. Alors que les radios locales publiques voient leurs heures d'émissions produites en région réduites, la télé elle augmente son offre. Le sport par exemple bénéficie de beaucoup plus de temps d'antenne depuis un an. Réelle révolution en devenir : les journaux de mi-journée et de début de soirée seront dès l'an prochain estampillés "Ici". Ces éditions proposeront une vue d'ensemble de l'actualité, resentie depuis les 24 rédactions de la chaîne dans l'hexagone. Ces rendez-vous d'info seront composés localement en prennant en compte la spécificité et la sensibilité régionale et traiteront de l'actualité concernante, du terrain local à l'international. C'est une stratégie qui a l'ambition d'épouser l'air du temps, d'allier proximités affective et géographique. Dans leur jargon, les journalistes appellent celà le "GlobCal", ce que le réseau France Bleu a expérimenté depuis des années.
La réalité, c'est que le grand public change son mode de consommation des médias, parce qu'il est devenu, smatphone ou tablette en main, d'abord un internaute. Son attention et son rapport au monde sont dorénavant captés en permanence par le web, donc avec une vision globale. Mais à contrario, en même temps, chacun revendique un besoin de proximité géographique ! Le mouvement des gillets jaunes il y a 3 ans en a été une première illustration. Conséquence : les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs souscrivent de moins en moins aux pratiques jacobines, à la "bien pensance parisienne". Elle apparaît comme totalement "has been".
L’action régionale qu’elle soit de service public avec France 3 et France Bleu, ou sur les canaux des acteurs privés en radios, télévisions ou PQR, est de plus en plus perçue comme le véritable reflet de la réalité du terrain. Les "gentils" cousins de province, comme sont souvent considérés de manière condescendante les journalistes en région métropolitaine et encore plus outremer, le savent depuis longtemps. Humblement ils alimentent les pages ou les antennes depuis leurs "provinces". Ce sont pourtant eux les vrais historiens du quotidien, moins intoxiqués par la pollution convenue "Intra périph parisien". Boulogne, Neuilly et Levallois inclus !
Bravo Ouest France, triste posture pour France Inter !
e-crossmedia, le 25 aout 2022. |
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Il y a 6 ans ce 24 septembre, les internautes, avant les téléspectateurs, découvrent "France Info" version télé ... La 4ème offre TV d'info en continu, continue de creuser son sillon ! (le 24-08-2022) |
Il y a 6 ans sur le web, est dévoilée au grand public la "version TV" de "France Info". L'offre radiophonique et la marque, très puissantes, sont plébiscitées en FM depuis juin 87. C'est à l'origine une innovation en Europe : le premier média d'info en continu. Elle évolue donc en 2016 , via un rapprochement de France Télévisions et de Radio France, vers un format "Global Média". Le vœu de Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions devient ce jour là réalité. Un an à peine après avoir relancé l'idée d'une chaîne publique d'information en continu, et neuf mois après la présentation du projet devant les salariés, "franceinfo :" s'apprête à être diffusée sur le Canal 27 de la TNT, dès le jeudi 1er septembre 2016 à 20h. Voici une captation, amateure, de la première vidéo diffusée, donc dès le 24 aout, sur le web et le canal 27.
Cette promo de la nouvelle chaîne va tourner en boucle sur la TNT, jusqu’à l’ouverture de l’antenne . A l’époque, la presse se demande s’il y a assez de place en France pour quatre chaînes d'info en continu. Faut-il, répondent certains, laisser libre le champs de l'info continue en télé au domaine privé, si professionnel et honorable soit-il ?
Jusqu'alors BFMTV et iTélé (devenue depuis C News) se partagent seules le marché, accompagnées, dans une moindre mesure, par France 24 et Euronews, plus internationales. Puis en avril 2016, LCI est autorisée à revenir dans le jeu, en obtenant un canal gratuit sur la TNT, mais à condition de limiter ses plages dédiées à l'info en continu. Chacun peut constater sur le canal 26 de la TNT, que cette "consigne" du CSA de l'époque a été pour le moins aménagée !
Aujourd’hui … BFM reste leader, suivie par LCI : elles sont désormais des mass médias avec chacune leur identité, leur cible, et se sont imposées dans le paysage médiatique comme des références en matière d’info, complémentaires des offres traditionnelles des 13h et des 20h des 2 grandes chaînes généralistes nationales. Les gilets jaunes, la Covid 19 avec les confinements, et depuis 6 mois la guerre en Ukraine ont été pour elles des tremplins en matière d’audience.
C News, aux mains de Vincent Bolloré depuis le 27 février 2017, opte pour un positionnement notablement marqué politiquement. La ligne éditoriale assumée "de droite conservatrice" doit, dit-on compte tenu de l'évolution du paysage politique lui profiter, comme à Europe1 qui est détenue par le même groupe. Mais nombre d'obeservateurs se trompent, l'audience des 2 médias ne progresse pas. Pire : la spirale infernale qui fracasse la radio depuis des saisons précipite l'historique station dans les abymes.
Pendant ce temps la jeune "franceinfo :" du service public sait, elle, trouver son identité. Elle se démarque de ses concurrentes, dans le fond comme dans la forme, et conquiert toujours plus, petit à petit, son public. A l’origine très marquée dans son esthétique par une volonté en mode "geek" d’épouser l’époque et d’allier le produit TV à sa déclinaison sur les web et les réseaux sociaux, la chaîne réajuste son positionnement. Sans renier son ambition de permettre aux internautes de consommer l'info sur leurs supports en concevant ses modules de manière adaptée à leurs pratiques, la chaîne se réadapte pour honorer sur le flux de la TNT sa promesse de "télé d’info en continu", comme ses concurrentes privées. C’est donc encore et toujours l'ambition, tout en jouant la carte du web avec une écriture originale, de respecter l’ADN de l’offre télévisuelle. Forte des contributions de l’ensemble des rédactions de France Télévisions, en métropole avec France 3 comme outremer avec les 1ères, elle bénéficie de celles de France 24 avec son incomparable réseau international, et des trésors de l’INA pour les archives. Son ambition de Global Média qui réunit Télé, Radio et Internet se construit de jour en jour, de chaque côté de la Seine. Le projet ambitieux est de réussir à faire travailler, vraiment ensemble, les équipes de l’Esplanade Henri de France avec celles de l’avenue du Président Kennedy …
Au-delà de certaines tranches co-diffusées, les rédactions coté France Télévisions et Radio France semblent encore peiner à optimiser leurs coopérations, y compris sur les choix éditoriaux. Même si la couverture d’évènements qui nécessitent le déploiement d’équipes conséquentes permet d'avancer, et donne l'opportunité aux directions de mettre leurs moyens en commun, comme c’est le cas en Ukraine depuis le 24 février. Coté internet la réussite est indéniable : le site est bel et bien devenu une référence pour l'info en France.
Moins riche en moyens, BFM pratique la complémentarité entre les médias de manière plus aboutie déjà, avec sa sœur du groupe Altice RMC. C News tente d’y parvenir avec Europe 1. LCI, elle, n’a pas de "partenaire" en radio.
Pour le service public, en matière d’action régionale, le même défi du crossmédia se présente avec le rapprochement annoncé de France 3 et France Bleu.
Deux premières étapes ont été réussies. La moitié des matinales du réseau France Bleu sont d'ores et déjà co-diffusées en télévision par France 3, sauf pendant les vacances scolaires... Pourtant la vie des régions s'interrompt-t-elle pendant les congés ? Autre avancée : la création de l’appli commune "Ici", qui propose aux internautes les articles écrits par les rédactions des 2 chaines. Beau succès pour cette innovation qui est appréciée par les internautes, qui sont potentiellement aussi des auditeurs et des téléspectateurs. Mais les publications incitent-elles pour autant les utilisateurs de smartphones et tablettes à aller regarder la télé ou à écouter la radio ... Le but n'est-il pas de conquérir des téléspectateurs et des auditeurs, au delà de travailler la notoriété des marques ?
Globalement : c’est bien la problématique du passage au "Global Média" qu’il s’agit de gérer pour tous les acteurs... Conduire les équipes à prendre en compte les spécificités de l’époque, considérer les contraintes budgétaires qui induisent une nécessaire optimisation des moyens, et donc appréhender positivement l'incontournable actualisation des savoir-faire. Le groupe Altice (BFM - RMC) apparaît en pointe sur la réflexion, comme le sont depuis des années déjà coté service public au sein de France Télévisions les 1ères, outremer.
Sur les 9 implantations les 3 métiers - Radio Télé et Web - travaillent ensemble pour la même marque et s'organisent, se réforment, pour relever les défis de l'époque. Tout est surtout affaire de réflexion, d'organisation, et de partage avec les équipes pour permettre aux acteurs des métiers traditionnels de faire leur mue.
Pour réussir l'évolution, pour ne pas dire la "Révolution", du passage au cross-média, des plans d'action doivent être pensés, non d'abord par des financiers, mais en priorité par des pros et bien sur avec les partenaires sociaux. C’est le défi que tous les acteurs des médias, non seulement du PAF, mais partout dans le monde se doivent de relever. D’aucun ajouteront que les journalistes, techniciens, animateurs de terrain doivent également comprendre que la résistance aux changements, pour ne pas dire une certaine forme de conservatisme, n’est manifestement plus de saison …
Publics ou privés , la raison d’être des médias est de s’adapter à la demande des auditeurs et des téléspectateurs, de chercher à répondre à leurs attentes, et donc de prendre en compte l’évolution de leurs modes de consommation. Pour toutes les entreprises le défi, vital en termes de management et de formation, est d’actualité !
e-crossmedia, le 24 aout 2022.
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Dans les vieux pots... les meilleures soupes ! Retour de Master Chef ce soir sur France 2, après 7 ans d'absence. (le 23-08-2022) |
"Un dîner presque parfait", "Top Chef", "Le meilleur pâtissier", "Cauchemar en cuisine"," Dans la peau d’un chef", "Norbert et Jean le défi", "La meilleure boulangerie de France", "L’addition s’il vous plaît"… La télé n’en finit plus de réchauffer la recette du programme consacré à la cuisine !
Après 7 ans d’absence Master Chef revient ce mardi 23 aout sur France 2. L'ambition est à nouveau de couronner le meilleur cuisinier amateur de l'année qui remportera 100 000 euros. Mais le concours s’annonce comme l’un des plus terribles jamais diffusés : sur 18 candidats présents à 21 h 10 au début de la diffusion, la moitié de candidats seront éléminés dès la fin de l'émission.
La production met également en avant des notions d'éhique, d'histoire d'épouser l'air du temps. lutte contre le gaspillage alimentaire, saisonnalité des denrées , mise en valeur de produits du terroir : le programme nouvelle mouture se veut "éco-responsable".
Dans les vieux pots se font les meilleures soupes ... En 53, Jean Darcy patron de la toute jeune RTF trouve l'inspiration en Allemagne, pourtant pas si réputée pour sa gastronomie, et installe à l'antenne en France la première émission de télé culinaire : "Les recettes de Monsieur X". À l’époque, ce n’est pas un chef qui présente le programme, mais un comédien, Georges Adet. En 54, il est remplacé par un prestigieux chef de cuisine. Au piano Raymond Oliver. Il n'est autre que le maitre queue du Grand Véfour, l'historique établissement du Palais Royal où Robespierre, Danton et Marat festoyaient entre 2 éxécutions capitale. En voisin, dans les années soixante, le ministre de la culture André Malraux vient y deguster son jambon chaud au Chablis. Et le grand Chef immortalise même l'auteur de "la condition humaine" à sa carte, en donnant son nom à un plat de pigeon !
Au petit écran, Raymond Oliver présente pendant une demi-heure, et en noir et blanc évidemment, les techniques culinaires aux Français pour les convaincre de faire de la cuisine avec passion. Il ést accompagné de Catherine Langeais et publiera par la suite un livre où il expliquera ses différentes recettes. Plus tard son fils, Michel Oliver modernisera le concept avec son émission "La vérité est au fond de la marmite". Attention ... Aucun lien familial avec le cuisinier Jamie Oliver qui fait le buz sur son site et sa chaine YouTube. De son vrai nom "Jamie Trevor Oliver" est né dans le comté d'Essex au nord-est de Londres ! https://www.youtube.com/user/JamieOliver
En France, loin des tables étoilées, la cuisine du terroir gagne, elle , ses lettres de noblesse avec Maîté dès 93, et pendant 6 ans avec « la Cuisine des Mousquetaires ».
Repérée au hasard d'un reportage parce qu'elle fait la cuisine pour l'équipe de rugby de son village, elle devient rapidement sur France 3 une star de la télé. La séquence de l'anguille assomée avant d'être cuisinée est culte : "Viens là ma chérie ... Vlan , Vlan ... C'est rien ... Voilà ma belle , tu ne remueras plus !" A re déguster ici : https://www.youtube.com/watch?v=8-lCVMAZBhM
Aujourd’hui le roi cathodique est incontestablement Philippe Etchebest avec "Objectif Top Chef", et "Top Chef" diffusé par M6. Déjà 13 saisons ! https://www.youtube.com/watch?v=ePWX81dQiR4&t=4s Il signe de belles audiences également avec son produit dérivé Cauchemar en cuisine …
Ce type d'émission dédiée à la cuisine connait en particulier un énorme succès durant le premier confinement. Les français cloitrés chez eux se retrouvent alors en masse en début de soirée sur M6 devant "Tous en cuisine", animé par Cyril Lignac. 2.61 millions de téléspectateurs le 27 avril 2020, soit 13.4% de l’ensemble du public ! Des recettes de cuisine, des conseils, de la bonne humeur : dans le fond rien de nouveau. Mais dans la forme la production est bien inspirée : les télespectateurs participent via leur webcam ... Un ingrédient qui change tout et auquel il a fallu penser pour épicer l'air du temps d'alors, plutôt taciturne !
Globalement, la cuisine est l'un des thèmes les plus fédérateurs. Les partisants du Vegan, comme les plus traditionnalistes gardiens des temples territoriaux, rivalisent d'inspiration pour communiquer, revendiquer et partager leurs passions ... gustatives. A l'heure des plats commandés sur internet et livrés prêt à manger à la maison, les internautes publient pourtant sur leurs réseaux sociaux leurs exploits gastronomiques "home made", ou aussi les photos des mets qu'ils dégustent quand ils s'offrent un diner au restaurant. Tout le monde échange ses recettes, partage ses trucs et astuces ... Les cuisiniers professionnels, influenceurs, et autres vidéastes producteurs de tutoriels ne se comptent plus sur la toile ...
Toutes les radios, comme l’ensemble de la presse, ne sont pas en reste sur la thématique . Pas une station qui n’ait pas sa rubrique ou son émission parfois quotidienne consacrée à la cuisine. Localement les candidats des émissions sont des stars. Ce sont de sacrés tremplins pour ceux qui après des passages remarqués à l'antenne ouvrent leurs entreprises ! En proximité France Bleu Gard Lozère salue d'ailleurs aujourd'hui la cheffe Georgiana Viou, écrivaine marseillaise d'origine africaine. Sa cuisine s'inspire des plats du Bénin et de ceux du Sud de la France. A déguster à Nimes au Restaurant Rouge de l'Hôtel Margaret-Chouleur. Elle a été finaliste de la première émission de Masterchef il y a 12 ans et sera ce soir membre du jury de ce programme à nouveau en prime time sur la chaine généraliste publique.
e-crossmedia, le 23 aout 2022 |
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Un 78 tours qui fait date. Il y a aujourd'hui 78 ans : 1ère Marseillaise à nouveau diffusée à Paris dans la nuit du 20 au 21 aout 44. (le 21-08-2022) |
A 21h22, le 24 aout 44, toutes les cloches de Paris retentissent ! Les curés de toute la capitale répondent à un appel de la radio à nouveau "libre" et qui a redébuté ses émissions depuis 3 jours… Au micro, le journaliste résistant Pierre Crénesse annonce que les chars de la 2ème DB sont arrivés jusqu’à l’Hôtel de Ville.
Le lendemain la reddition des Allemands est signée et les Parisiens écoutent pour la première fois à l’antenne le Général de Gaule. C’est l’épisode que retient la grande histoire.
Mais pour en arriver là, de véritables héros des ondes se sont mobilisés clandestinement pour permettre la reprise des émissions. Partout en France les stations sont occupées par les nazis et les collaborateurs depuis 4 ans et ne transmettent que leur propagande. En conséquence celà fais des mois que la résistance rêve de pouvoir disposer d’un émetteur bien à elle, installé sur le sol national. Il serait complémentaire du programme de la France Libre émis depuis Londres par la BBC. Le fameux Colonel Passy du BCRA tente d’en édifier un sur le plateau du Vercors, en vain. Ce sont en fait les FTP qui, les premiers, réussissent à en mettre en service une antenne dans les tours médiévales de Saint Laurent à Saint Céré dans le lot, alors que les alliés s’apprêtent en juin, quelques jours plus tard, à débarquer en Normandie.
Page d'histoire méconnue : cette "Radio Quercy" est donc la pionnière de la libération des ondes en France ! A l’antenne sont lus des tracts publiés par les combattants de l’ombres, comme Combat, l’un de plus célèbres. Cette station émettra d’ailleurs jusqu’en aout 44, sans être inquiétée par les nazis qui maitrisent pourtant toujours la région.
Le 6 juin 44 la Radio de Vichy et Radio Paris, encore détenues par l’occupant et gouvernement français, annoncent à 12 h 30 le débarquement en Normandie, et un discours de Pétain est retransmis en début d’après-midi : " La France devient un champ de bataille. N'écoutez pas ceux qui conduisent le pays au désastre ".
Une semaine plus tard les américains montent leur stations AFN Normandie "AEFP Allied Expeditionary Forces Program » depuis le Château de Colombière près de Bayeux. Puis ce sera Radio Cherbourg. Photo d'archive www.radiotsf.fr :
Le 17 aout , ce sera la reprise des émissions de Radio Bretagne. L’avancée des troupes libératrices vers Paris se poursuit, et clandestinement, une équipe de résistants professionnels de la radio remettent en place des studios dans la capitale. Ils parviennent même, alors que les nazis occupent toujours Paris, à diffuser le 78 tours d'une Marseillaise puis un programme musical dès le 20 aout … Celà fait 78 ans ce weekend !
Suivront ensuite, le 22 aout, Radio Limoges grâce aux FFI, Radio Alpes Grenoble, Radio FFI Auvergne... Fin aout ce sera au tour de Radio-Montpellier-Languedoc, et au fur et à mesure de la déroute des troupes nazies renaissent Radio Bordeaux Lafayette, Radio Marseille et la Radio libre de Nice.
L’une des dernières stations à recommencer à émettre grâce aux forces américaines sera Radio Nancy, mais en octobre 44 seulement …
ecrossmedia, le 21 aout 2022. |
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