Fin de trêve olympique ! D’emblée, les médias sont soupçonnés de vouloir attiser à nouveau les divisions ... (le 12-08-2024) |
La critique est d’emblée virulente ! A peine les JO de Paris 2024 terminés, et dans l’attente de légitimes décisions politiques, les médias sont accusés de manipulations éthiquement condamnables et de partis pris : ils feraient leurs "feuilles de choux" gras, de la discorde…
Mais leur raison d’être n’est-elle pas justement d’être les haut-parleurs de l’actualité et donc des évènements proprement factuels qui se dessinent ?
Justement en fait, de quels médias parle-t-on ? Au delà de la presse, la radio, la télévision et les acteurs pros de l'info sur le web, les réseaux sociaux ont désormais dépassé les sites et applications des médias comme source principale d'information. C'est ce qu'indique la plus récente édition du rapport annuel de l'Institut Reuters pour l'étude du journalisme : en 2023, 30 % des personnes interrogées disaient utiliser les réseaux sociaux comme première source d'information, alors que 22 % seulement leur préféraient les sites et applications des médias traditionnels.
Hiérarchiser, classer, faire monter une information en une et en zapper d’autres, voilà ce qui reste la mission de tout professionnel de l’information. Un journaliste se doit, dit-on, de choisir ses sujets avec impartialité. C'est évidemment une utopie ! Les journalistes sont des humains, avec leur sensibilité, leur culture, leur histoire. Ils ne sont pas des robots, même si, comme tous les salariés, ils se doivent de respecter la stratégie de leur média. S'ils sont en désaccord, ils le quittent. D'ailleurs, les exemples récents ne manquent pas ! Ils cherchent la précision des faits, et tentent, si la ligne éditoriale de leur entreprise le permet, de diffuser la diversité des points de vue, en les équilibrant.
Pourtant, pour de nombreux consommateurs de médias dits "traditionnels", devenus internautes et donc pour beaucoup usagers des réseaux sociaux, les journalistes choisissent le sujet qui va faire du buzz ! Sous-entendu : activer les discordes, attiser les confrontations. C’est désormais, le soupçon et même le procès d’intention qui accuse les journalistes de devenir des "putes à clic". Certains ne chercheraient ainsi qu’à déclencher ou exploiter des polémiques. Cela entraînerait par ailleurs la conséquence d’aboutir à une universalisation de l’information.
Pour Daniel Mercier, prof d’université dans l’est de la France … "Confiance angélique ou méfiance systématique par rapport aux médias participent du même aveuglement ou de la même absence de discernement. Souvent ces deux attitudes sont complémentaires : confiance aveugle quand l’info abonde dans le sens souhaité, méfiance à priori quand c’est l’inverse. Méfiance systématique vis-à-vis du Figaro quand il y a confiance à priori pour Libération, et vice et versa... Nous pouvons avaler tout rond sans aucun "masticage" critique ce qui va dans le sens de notre pensée, et rejeter systématiquement ce qui va à son encontre... En réalité, peut-être que l’impact de l’information, et aussi pourquoi pas celui de la publicité, est celui que nous choisissons de lui prêter... Dans cette optique, les médias ne changeraient pas tant nos idées qu’ils contribueraient à les nourrir, toute la question étant de savoir s’ils nourrissent également une réflexion de fond sur la société qui est la nôtre... »
Toujours est-il que ... Et ce n’est pas sans raison. De moins en moins d’internautes se rendent directement sur le site web d’un média d’informations, ils lisent les informations qu’ils découvrent via leur communauté, sur leurs réseaux sociaux.
Aujourd’hui, 72% des personnes accèdent à l’information via leur famille et leurs amis, et donc en particulier via les réseaux sociaux. Mais les publications disponibles en scrollant sur son écran sont sélectives par nature … Ces outils ne permettent souvent de voir que les informations partagées par son propre réseau.
C’est le confort illusoire de l’entre-soi : l’information reçue est de facto ciblée … La consommation de prétendues "informations" devient de plus en plus individualisée, sur-mesure. Mais les journalistes n’y sont pour rien !
Ce qui fait dire au prof de philo Daniel Mercier … "N’est-ce pas là encore l’expression symptomatique d’une difficulté consubstantielle à la société des individus ? A savoir une incapacité à faire se rejoindre les intérêts privés, des opinions personnelles, et le sens du public, c’est-à-dire du commun ? "
Les émetteurs que sont les pros de l’info ont donc leur responsabilité, mais les récepteurs que sont les consommateurs des médias ont également la leur ! Si tant est que leur déontologie, et donc leur professionnalisme soit à la hauteur, doit-on reprocher aux journalistes d’être les historiens du temps présent et d’accomplir leur mission, dans l’intérêt général ?
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 12 aout 2024.
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Bandes sons musicales enregistrées pour les radios et les télés, même si les artistes interprèteront leurs prestations en direct au Stade de France ! La cérémonie de clôture de Paris 2024. (le 11-08-2024) |
"À la demande du Cojo, les artistes se produisent en playback tout en chantant en direct sur la bande-son" Voilà ce que confie au Figaro le compositeur Clément Mirguet, complice de longue date de Thomas Jolly le grand metteur en scène des cérémonies. "La musique essentiellement instrumentale sera d’une seule pièce, narrative et poétique avec des moments de relief, des effets waouh, des suspens et des effets cinématographiques".
Ses compositions pour ce spectacle intitulé "Records" complèteront les musiques de son confrère Victor Le Masne qui ont rythmé les épreuves au fil des jeux, et qui a réorchestré La Marseillaise pour Paris 2024...
Lors de la 1ère cérémonie, les formations de Radio France avaient malheureusement été superbement ignorées par le réalisateur des images produites par le CIO. Sous la pluie battante au moment ou le drapeau olympique était hissé au pied du Trocadéro, il avait même fallu leur apporter d’urgence des instruments "bas de gamme" pour que les musiciens ne mettent pas les leurs en danger. Et si on ne les a pas assez vu à l’image, cela n’a donc pas eu de conséquence sur le son puisque sur les antennes, télé et radio, ce sont les enregistrements réalisés en amont qui ont été diffusés Comme ce sera à nouveau le cas ce soir..
Ce dimanche soir, ce sont l’orchestre Divertimento et la Maîtrise de Fontainebleau qui seront à l'oeuvre. Divertimento, une formation à très forte identité, créé en Seine Saint Denis par Zahia Ziouani. A l'âge de 17 ans, avec sa sœur violoncelliste, elles rêvaient toutes les deux de devenir musiciennes classiques . Leur magnifique histoire a d’ailleurs été racontée l’an dernier au cinéma.
L’orchestre s’est déjà illustré le jour de l’ouverture de Paris 2024, mais en amont de la cérémonie d’ouverture. En fin d’après-midi, il accompagnait Slimane en compagnie de Catherine Lara à Saint Denis, sur le parvis de la basilique, avant que la flamme entre dans Paris.
Ce soir, ces formations proposeront entre autres, l'adaptation d’un chant grec, "l’Hymne à Apollon", *arrangé par Gabriel Fauré et joué il y a pile 130 ans quand Pierre de Coubertin a lancé à la Sorbonne les jeux de l’ère moderne.
Ce dimanche soir au stade de France un pianiste et une grande voix lyrique dont les noms n’ont pas encore été dévoilés seront sur scène, sans craindre les intempéries. Sur la Seine et sous une pluie battante en revanche il y a 2 semaines le concertiste Alexandre Kantorow avait joué, ironie du sort, les “Jeux d’eau” de Maurice Ravel.
Ces derniers jours à quelques heures d’un concert à la Roque d’Anthéron, Kantorow est revenu au micro de France 3 sur ce moment de bravoure : “Je pense encore à ce moment unique et à cette expérience vécue. En montant sur le pont, en voyant les éléments se déchaîner, en apercevant les bateaux, j’ai su que c’est une expérience que je ne retrouverai plus. C’est comme s’il n’y avait plus de pression”.
Les caméraman ce soir n'auront pas de difficulté avec leurs objectifs ! Comme lors de la prestation de Juliette Armanet et Sofiane Pamart qui ont repris Imagine de John Lennon il y a 2 semaines
Une chaleur caniculaire est attendue ce dimanche soir.
De nouveaux artistes recevront-ils tout de même des pluies de critiques, à l’image de Philippe Katerine ou de la Garde Républicaine avec Aya Nakamura sur le pont des arts ?
La liste de tous les artistes attendus est toujours secrète, mais trois grands noms ont déjà filtré dans la presse : ceux de l’acteur Tom Cruise et des légendes de l’électro française Air et Phoenix.
Ces jeux auront été marqués par l'entrée du break dance parmi les disciplines, avec quelques belles surprises comme l'intervention hier sur la scène Place de la Concorde d'une danseuse classique !
En fin de soirée ce dimanche, avant des feux d’artifices au-dessus du stade et même dans plusieurs lieux de la capitale puisque la flamme est installée aux Tuileries, le relais sera passé à Los Angeles pour 2028. Selon la presse outre-Atlantique, Billie Eilish, Snoop Dogg, mascotte de Paris 2024, et les Red Hot Chili Peppers devraient être de la partie.
La cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024 à suivre à partir de 21h sur France 2 et sur la plateforme
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 11 août 2024.
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Beaucoup d'IA pour Paris 2024, mais surtout des intelligences pas artificielles ! Il y aura, pour les médias aussi, un avant et un après JO. (le 10-08-2024) |
Des records d’audience par dizaines, des sons et des images pour l’histoire, des marathons d’antenne inédits sur une telle durée …
Quels seront les acquis pour l’audiovisuel et la presse qui ont conduit les pros des médias, comme les athlètes, à aller plus haut, plus loin, plus fort ? La gestion des flux en direct, la réalisation multi-caméras, la gestion des habillages graphiques, les commentaires, le mixage audio, l'intercommunication entre les équipes, la diffusion tant en linéaire qu’en numérique … Autant de pratiques et de techniques, héritages de ces JO, qui vont durablement profiter aux métiers.
Nombre de performances ont été dopées, en tout bien tout honneur, par l’Intelligence Artificielle pour fournir des données plus agiles, plus pertinentes et plus percutantes. OBS, l’organisme du CIO en charge pour le monde entier de la réalisation des images et des sons, a su par exemple proposer une analyse stroboscopique intelligente lors de certaines épreuves grâce à l’IA. Chacun a pu le constater devant la retransmission des compétitions de plongeon, d’athlétisme ou encore de gymnastique artistique... Les téléspectateurs ont pu mieux appréhender les mouvements et la biomécanique des athlètes.
Au site aquatique, l’IA a permis de générer des graphiques de données améliorés par exemple quand chaque plongeur était encore en l’air et au moment de son entrée dans l’eau. Cette nouvelle technologie de suivi des mouvements a aussi permis aux commentateurs et aux téléspectateurs de suivre la position des athlètes de manière novatrice pendant le sprint en canoë, le marathon, le marathon de natation, le VTT, le cyclisme sur route, l’aviron, le triathlon ou la voile.
La génération automatique des temps forts et des différents évènements au fil des Jeux a aussi été rendue possible pour les télés du monde entier grâce à l’Intelligence artificielle. Elle a permis de compiler automatiquement les images et les sons des moments clés de 14 sports et disciplines sur mesure, en fonction des préférences des détenteurs de droits médias, afin de personnaliser leur contenu et mobiliser davantage leurs audiences sur les plateformes numériques et dans les médias sociaux.
L'Intelligence Artificielle a évidemment été également très sollicitée dans bien des domaines : l'accueil des spectateurs, la gestion des transports, la sécurité, ou encore l'aménagement des sites selon les disiciplines qui s'y sont succédées.
Avancée technologique encore … Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été les premiers à être entièrement couverts par la 5G. Les réseaux télécoms ont permis la transmission en direct de haute qualité et une sécurisation des communications sans précédent, Malgré la pluie qui a parfois perturbé le spectacle. Cette innovation a assuré en particullier la fiabilité de la couverture de la cérémonie d’ouverture, la plus grande production jamais réalisée dans l’histoire des Jeux : sur 6 kms le long de la Seine. La retransmission a nécessité une logistique impressionnante avec plus de 100 systèmes de caméras, huit drones, trois hélicoptères et 200 smartphones déployés sur les 85 bateaux qui ont transporté les délégations d’athlètes.
Parmi les innovations déployées dans les stades également, des dispositifs révolutionnaires pours certains professionnels et spectateurs en situation de handicap … 45 tablettes sans écran ont permis pour la première fois aux malvoyants de suivre un match de foot ou de volley du bout des doigts, la tablette reproduit pour eux les mouvements du ballon à sa surface. Ce dispositif sera encore plus utile évidemment durant les Jeux Paralympiques dans 15 jours pour 7 sports. L’audiodescription est aussi proposée sur smartphone, avec déjà 7 heures de vocalisation chaque jour, les sessions sportives sous-titrées en direct sont disponibles sur la plateforme france∙tv Paris 2024.. .
Nouveauté aussi … la chaîne numérique de FTV. Si elle s’est avérée être un complément précieux aux 3 chaines traditionnelles de la TNT, France 2, France 3 et France 5, elle a nécessité un nombre d’innovation insoupçonnées : Dès l’arrivée de la flamme à Marseille le 8 mai, 10 heures de direct ont été proposées chaque jour pour la suivre tout au long de son parcours de 1625 kms.
Cette nouvelle "race" de média a proposé une diffusion "multicanal" en streaming sur plusieurs plateformes, à savoir le Web via le site du groupe audiovisuel public, mais également sur les box des opérateurs Internet, via l'application ou le replay france.tv. Un tchat live continue à être disponible afin d'interagir avec les équipes de FTV qui permet entre autres à tout à chacun de proposer même ses commentaires des épreuves en direct !
Ces multiples innovations ont permis d’ores et déjà aux médias d’aller à la rencontre des publics de manière historique ! La cérémonie d’ouverture a été regardée en France par 24,4 millions de téléspectateurs, dont 1,2 million en replay, faisant de ce spectacle sur la Seine l’événement le plus vu de la télé française.
Ce titre qui était jusqu’ici détenu par la finale de la Coupe du monde du 18 décembre 2022 a permis en moyenne sur le mois de juillet à France 2 de doubler TF1, pour la première fois depuis 1987 !
Le double titre olympique de Léon Marchand, sur 200 mètres papillon et 200 mètres brasse à deux heures d’intervalle a permis à France 2 d’être pour le 8ème jour de suite leader des audiences : 9,65 millions de téléspectateurs entre 20h28 et 23h10, c’est à dire 46,8% de l'ensemble du public !
Comme nombre d’infrastructures qui ont vu le jour, toutes les nouvelles pratiques mises en œuvre pour Paris 2024 vont perdurer… En sera-t-il de même pour l’état d’esprit de concorde et de performances qui s’est installé durant cette trêve olympique, comme celà avait été le cas, un temps, après la victoire des Bleus en Coupe du Monde de football en 1998 ?
Pour le coup, il s’agira sans doute que les intelligences ne se montrent pas artificielles …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 10 août 2024.
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L'Equipe, franceinfo: et Le Figaro , sur le podium des applis les plus fréquentées pour les JO : palmarès publié par l'ACPM. (le 08-08-2024) |
+ 344 % pour France.tv + 257 % pour Radio France …
L’explosion des chiffres de fréquentation sur les applis des médias, constatée par l'ACPM sur les 6 premiers jours des jeux olympiques, démontre bien l'incontournable obligation d’être aussi performant en numérique, qu’en linéaire, voire en Print pour la presse écrite. Autre enseignement : investir massivement sur un évènement, comme les 2 entreprises de l’audiovisuel public sur Paris 2024, a évidemment pour conséquence un succès spectaculaire sur tous les supports. A cet égard l’absence des marques du groupe TF1 ou de RMC, RTL et Europe 1 côté radios est assez révélatrice …
Selon ce "TOP 25 des marques digitales d’actualité d’information" les plus visitées, ce sont les médias qui ont développé leur dimension multi-média qui s'imposent. Médaille d’or et sans grande surprise évidemment l’Equipe :
Puis franceinfo :
Sur la 3ème marche du podium, Le Figaro, très engagé dans le numérique et déjà présent en télévision en particulier avec sa chaîne sur la TNT en Ile de France :
Conséquence de la consommation via les portables en situation de mobilité ... Les médias clairement identifiés comme des référents sur l’info continue enregistrent évidemment aussi de belles performances. franceinfo: -web radio-tv - la marque du service de l’audiovisuel public bien sûr, mais également BFMTV.
Autres beaux résultats, ceux des médias de proximité. Plus 50% de fréquentation pour l'application ICI par France Bleu et France 3 ...
Mais succès aussi pour nombre de titres de la PQR.
Sur ce podium-là, c’est Ouest-France qui se distingue. Le journal de Rennes, qui célébrait hier ses 80 ans, innovera en télévision dès l’an prochain avec le canal TNT national qui vient de lui être attribué par l’Arcom, après s'être d'ores et déjà brillamment diversifié sur le web.
Autre titre champion de la proximité et très investi sur le digital : Le Parisien.
3 enseignes du sud de l’hexagone se distinguent également : La Dépêche, Le Midi-Libre et l’Indépendant.
Enfin, l’image des médias référencés influe, on s’en doute également, suivant les thématiques de l’actualité du moment. 2 exemples … Place durant les JO à tous les sports alors que le ballon rond est en sommeil : Footmercato voit son audience traditionnelle baisser de 22 %.
Le mercato politique mis entre parenthèse également a pour conséquence d’éloigner les fidèles de l’hebdo Le Point - 18 %. Mais il est probable que d’ici quelques jours, la reprise du match sur la nomination attendue du chef de gouvernement siffle la fin de la mi-temps. Le palmarès de la fréquentation des applis, publié chaque mois par l’ACPM, sera sans doute bouleversé !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 8 août 2024.
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Teddy Riner de retour en Guadeloupe ce mardi ! Les médias de l'archipel préparent leurs directs. Zoom sur RCI, la radio leader ! (le 06-08-2024) |
Triple médaillé d'or aux Jeux olympiques en individuel, double médaillé d'or en équipe et détenteur de 11 titres mondiaux, il a choisi de s’offrir un bain de foule sur son archipel natal. Tous les micros et caméras seront là pour retransmettre et immortaliser les scènes de liesse…
Depuis dimanche Teddy a donné rendez-vous à ses fans dès la sortie de l’avion, mais pour des raisons de sécurité et de commodité, la fête ne débutera à l'aéroport. Mais avant même de sortir du Pôle Caraîbe au Raizet, il accordera sa première interview au média local le plus influent, la radio RCI .
Comme pour un chef d’état, c’est dans le salon d’honneur que les micros seront installés. L’émission sera diffusée tant en FM que sur le site et les réseaux sociaux de la station.
Chaque retour du héros sur l’archipel donne lieu à un accueil impérial, comme il y a 12 ans après les JO de Londres :
Après l'émission, Teddy Riner aura droit à une déambulation en bus impérial.
Première halte au Memorial Act de Pointe à pitre avec a priori, le groupe Akiyo aux alentours de 17 heures. Ensuite, la délégation se rendra au vélodrome où les Guadeloupéens sont attendus en nombre en fin d'après-midi pour une fête.
Teddy a déjà sa statue, inaugurée il y a 6 ans, face au stade de Vieux-Habitants, dans la région ouest de l’ile papillon, Basse terre. Le champion du monde est en effet natif de la commune où sa famille vit dans la vallée de Beaugendre. Sur la place qui porte son nom une statue exécutée à la taille et aux mensurations exactes du champion par le plasticien Jocelyn Pèzeron est érigée. Avec ses 3 médailles d’or et ses dix titres de champion du monde, il est également Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF depuis 2018. Sur cette place, se trouve un autre homme illustre, le colonel Delgrès, héros de la résistance au rétablissement de l'esclavage de 1802.
S’il a grandi dès l’âge de 5 ans à Paris où il a rapidement été repéré comme ici par David Douillet, les racines du champion sont bel et bien en Guadeloupe.
D’ordinaire, quand il s’autorise quelques jours de vacances sur l’archipel, il s’offre quelques douceurs ! Mais, dit-on, il compte tout de même les calories, sous le regard scrutateur de son entraîneur qui le rappelle à ses devoirs d’athlète, comme içi après de précédents JO, Vacances ne rime pas avec bombance ! Et s’il passe quelques heures sur la plage, c’est pour maintenir sa ligne et soigner sa forme. Le sable lui sert de tatami !
Cette fois, Teddy Riner n’aura sans doute pas le temps de profiter longtemps de l’océan, puisqu’il sera vite de retour dans l’hexagone pour assister à la cérémonie de clôture de Paris 2024. Avant d’embarquer pour son vol de retour, il sera tout de même à nouveau l’invité d’RCI au journal de 13 heures ce mercredi 7 août.
Au delà de Teddy Riner, la Guadeloupe peut se proclamer "terre de champions " ! Marlène Canguio (1ère Guadeloupéenne à participer aux JO - Tokyo, 1964), Roger Bambuck, Marie-José Pérec, Patricia Girard, Christine Arron, Muriel Hurtis, l’escrimeuse Laura Flessel, les footballeurs Marius Trésor, Jocelyn Angloma, Lilian Thuram, Thierry Henry, William Gallas, le joueur de tennis Gaël Monfils le boxeur Jean-Marc Mormeck, le cycliste sur piste Grégory Baugé, le handballeur Didier Dinart, et les basketteurs Mickaël et Florent Piétrus, Mickaël Gélabale !
Pour écouter RCI Guadeloupe, (H-6 par rapport à l'hexagone)
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 6 aout 2024.
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La presse est responsable, selon Laurent Joffrin, du Paris 2024-bashing ... N'est-ce pas accorder bien des pouvoirs aux journalistes en oubliant les réseaux sociaux, désormais le réel 5ème pouvoir ? (le 05-08-2024) |
"C’est une faute de la presse française, désormais occultée par l’euphorie du moment, mais néanmoins patente : pendant plusieurs mois, la plupart des articles consacrés aux Jeux Olympiques annonçaient le pire."
Laurent Joffrin nous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, c'est à dire avant l'émergence des smartphones et des réseaux sociaux ! Ce lundi, l’édito de cette grande signature de la presse hexagonale, publié sur le web-média qu’il s’est lui-même créé, entend dénoncer à propos du bashing de Paris 2024 la responsabilité des journalistes. "On dira que c’est le rôle de la presse que de chercher les failles, les erreurs, les manques, qu’elle joue légitimement sa partie en aiguillonnant les pouvoirs publics pour s’assurer qu’ils fassent diligence. Certes. Mais qui ne voit le décalage ridicule entre l’avant et l’après, entre la prévision et le fait, entre l’impéritie supposée de la préparation et la réussite de la réalisation ? Il y a là plus qu’un contraste fortuit : un phénomène directement politique. "
Au-delà de ses interventions sur les radios et télévisions traditionnelles, Laurent Joffrin publie désormais ses écrits sur internet et est largement "fowardé", aujourd’hui avec cet édito sur les réseaux sociaux. Lui qui a dirigé la rédaction du Nouvel Observateur puis de Libération jusqu’au 14 juillet il y a 4 ans ne semble pas, pour autant, avoir fait sa révolution … Désormais engagé clairement en politique avec son mouvement des "Engagé.e .s", il semble nous dire les journalistes sont reponsables du climat délétère ambiant et globalisé.
Cela revient à reconnaître aujourd'hui encore un rôle fondamental aux médias traditionnels, longtemps affublés du label "4ème pouvoir", qu’ils n’ont manifestement plus tout à fait ! C’est dénier l'impact des réseaux sociaux désormais plus puissants que la presse traditionelle , singulièrement pour les plus jeunes.
Pourtant ... Comme l’écrit déjà il y a presque un siècle, en 1927, le chercheur américain Harold D. Lasswell … "Contrairement à ce qu’affirment ces théories qui voudraient que les messages médiatiques infusent sans filtre et influencent directement les consciences du public, la sociologie de la réception a depuis longtemps montré que les croyances et les opinions se façonnent essentiellement dans les groupes primaires comme les cercles familiaux, amicaux ou professionnels. Si les informations véhiculées par les médias exercent quelque influence, elles ne sont perçues et reçues qu’à travers les grilles d’interprétation partagées et négociées avec les environnements sociaux qui constituent le cadre d’existence des individus.
Le sociologue britannique Richard Hoggart ajoute en 1970 : "Les pratiques concrètes de "consommation" des médias interdisent d’y voir un pouvoir capable de modeler les opinions : les individus ne choisissent pas par hasard les médias qu’ils suivent préférentiellement, et ils font en sorte d’être surtout confrontés à des messages ne heurtant pas leurs opinions préconstituées. Cette exposition sélective aux flux de messages médiatiques se conjugue souvent à une "attention oblique", à la fois nonchalante et défiante, portée par les publics populaires sur les contenus diffusés dans les médias dominants."
Laurent Joffrin pourtant persiste et signe dans son édito qui entend faire aujourd’hui grand bruit … "Les mêmes journaux s’interrogent gravement sur "la montée du populisme", le "discrédit de la classe politique", la "progression des extrêmes", la "brutalisation du débat public ", etc. Peut-être pourraient-ils aussi se poser la question de leur propre responsabilité. Au lieu de séparer le bon grain de l’ivraie, de critiquer les dirigeants défaillants, mais de reconnaître les mérites des autres, ils les englobent dans une universelle défiance, pour ne pas dire une systématique condamnation. À force de traîner dans la boue tout ce qui encadre la démocratie, bien ou mal, ils finissent par miner la démocratie elle-même. On s’étonne après de voir une partie croissante de l’opinion soupirer après un pouvoir fort, soutenir, à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche, ceux qui promettent de "jeter à bas le système", de congédier "les élites", de raser gratis en "mettant le peuple au pouvoir" (c’est-à-dire eux-mêmes). Le dénigrement systématique des élites démocratiques par les élites journalistiques n’est pas seulement un paradoxe. C’est une aberration politique."
N'est-ce pas décrocher la médaille du déni de réalité ? Pour nombre d’observateurs depuis les années 2000, Internet et les réseaux sont en réalité les médias qui véhiculent et modèlent l’opinion comme l’ont démontré les séquences des gilets jaunes, des révolutions arabes, du Brexit, de l’élection de Donald Trump, ou encore de la montée de l’extrême droite en Europe, sans parler des mouvements Wikileaks, ou #BalanceTonPorc, etc…
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 5 aout 2024.
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"Ce qui manque à la radio c'est l'image !" Quid de l'audio aux J O ... Vidéo kills the radio stars ? (le 03-08-2024) |
France Télévisions annonce d’ores et déjà des audiences records à l’occasion de Paris 2024, puisque pour le petit écran les chiffres sont rendus publics chaque matin à 9 heures. Mais qu’en sera-t-il pour Radio France et ses concurrentes ? C’est l’éternelle frustration, ou pour certains plutôt le confort puisqu'ils ne subissent pas la pression quotidienne des chiffres. Les pros de l’audio ne connaissent leurs performances que 4 fois par an !
Chaque année, 3 vagues de sondages trimestrielles sont publiées par Médiamétrie, et une quatrième d’ordinaire moins attendue est rendue publique pour " juillet-août". Cet été, il y a fort à parier que cette enquête sera scrutée de près … Les stations qui ont misé sur l’évènement décrocheront-elles leurs médailles, le podium des audiences sera-t-il modifié ?
En fonction de leur ADN, elles misent en tous cas sur cet évènement pour servir leurs publics. A l’image de franceinfo:
Radios de proximité, les antennes de service public de France Bleu pratiquent leur "vu d’ici", même si le slogan qui a fait les beaux jours du réseau n’est plus revendiqué à l’antenne. En FM comme sur le numérique, elles couvrent les compétitions disputées sur leurs territoires, et sont le haut-parleur de l’enthousiasme de leurs auditeurs.
Et elles saluent évidemment les performances de leurs champions, comme ce samedi les stations d’Avignon et de Montpellier qui se partagent le triple podium du BMX. A l'antenne comme sur les réseaux sociaux.
"Ce qui manque à la radio … C’est l’image !" Cet adage bien connu des reporters auxquels les rédacteurs en chef n’ont de cesse de demander de décrire ce à quoi ils assistent a sans doute rarement été aussi vrai que durant ces Jeux Olympiques !
Le combat en or massif et le nouveau titre de Teddy Rinner, la 4ème Marseillaise de Léon Marchand, les 3 français sur un podium pour la 1ère fois en 100 ans de Jeux d’été en BMX, les demandes en mariage des 2 Mamas rochelaises décorées de bronze à la voile dans la rade de Marseille … Ces images s’inscrivent déjà dans l’histoire, tout autant que leur seule restitution par le son pour ceux qui préfèrent l’audio.
"En attachant la parole à l’imagination, c’est-à-dire à la création d’images mentales, la radio construit, des représentations visuelles, ou visualisables, identiques aux formes évoquées par la peinture, la photographie, le cinéma, ou même les systèmes numérique" rappelle la chercheuse Madalena Oliveira.
Depuis bien des années, plusieurs auteurs notamment américains ont théorisé sur ce thème … "Ce qui ne peut pas être vu doit être imaginé, et imaginer est beaucoup plus énergique que voir !" "Les images sont même plus intenses à la radio : ce qu’on peut imaginer est presque toujours plus effrayant, plus réel, plus vivant que les images explicites d’une vidéo ou d’un film".
Encore faut-il ne pas souffrir d’une extinction de voix, pour les reporters comme pour les spectateurs, comme le raconte cette pépite produite par franceinfo: un sujet traité tant sur l’antenne FM, qu’en télévision et diffusé sur les réseaux sociaux !
Force est de constater en effet que pour la plupart, suivant les moments et les contextes au fil d’une journée, nous passons d’un outil à l’autre. De l’autoradio au téléphone portable, à l’écran de télévision, voire à l’écran géant dans les fan-zones ! Comme s’il était encore utile de démontrer la révolution du mode de consommation, de l’incontournable pratique du multi-média, de la nécessaire adaptation des offres et donc de l'évolution des savoir-faire, et pour certains encore des mentalités parfois conservatrices, des professionnels !
Comme le précise Le Parisien ... Avec l’ajout par Mediametrie à J+7 du replay soit 1,19 million de téléspectateurs, la cérémonie d’ouverture des JO est devenue la meilleure audience de l’histoire de la télévision en france avec un total de 24.426.000 téléspectateurs en moyenne, devant donc la finale de la coupe du monde 2022 France Argentine, 24,08 millions.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 3 aout 2024.
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Comment une info tombée du camion et publiée par Le Monde sème, à tort, le trouble ... La Marque ICI qui réunira France Bleu et France 3 en région sera bien lancée, mais avec 2 mois de retard ! (le 31-07-2024) |
"Pour l'avenir, notre ambition est toujours la même et depuis longtemps : renforcer la proposition globale du service public de la proximité. Jamais, nous n'avons dévié de cette exigence." Voilà ce que tient à rappeler France Télévisions à e-crossmedia, après la parution dans Le Monde de l’annonce du report du lancement de la marque ICI.
Côté France 3, on assure avoir découvert la divulgation de cette info en lisant le journal ce mardi, aucune communication publique n’ayant été prévue au cœur de l’été, alors que l’essentiel des énergies de l’entreprise est consacré à la couverture de Paris 2024. Mais devant ce fait accompli, l’annonce est belle et bien confirmée : "Montée en puissance de la marque ICI : Elle existe sur les antennes de France 3 depuis septembre 2023 (ICI Matin, ICI 12/13, ICI 19/20) et dès la rentrée, elle sera renforcée avec une nouvelle édition intitulée "La France d'ICI" diffusée quotidiennement à 12H05."
Le lancement, un peu différé, de la marque localisée que chaque téléspectateur voit affichée en haut à droite de son écran, comme ces jours-ci avec les anneaux des jeux olympiques, est aussi validé : "Le déploiement de l'identifiant (BUG) ICI, c’est-à-dire sur la programmation régionale de France 3 sera effectif dès novembre".
Même si elles ne se sont pas mises d’accord sur la divulgation du décalage de 2 mois de ce lancement, France Télévisions et Radio France semblent donc toujours vouloir avancer sur ce dossier "main dans la main" comme l’écrit le secrétaire général du réseau France Bleu dans un document adressé aux organisations syndicales, et qui n’était pas sensé "tomber du camion" ! Après cette "révélation" du Monde, le secrétaire général de l’entreprise radiophonique s’est tout de même fendu d’un courrier à l’Agence France Presse pour mettre les choses au clair, preuve qu’une mise au point était nécessaire après cette fuite, et que les relations entre les 2 entreprises ne sauraient être détériorées par ce type d’incident !
"France Bleu inaugurera un nouvel habillage sonore dès le 26 août pour y intégrer la marque ICI, qui montera en puissance au fur et à mesure " écrit Charles-Emmanuel Bon. "Les animateurs expliqueront le changement de nom à l’antenne à partir de novembre en profitant de la visibilité du nouveau logo sur France 3. L’abandon de la marque ne peut être brutal".
"Il y aura une campagne de communication dédiée, tandis que toutes les vidéos de France 3 et des articles de sa rédaction alimenteront le site d’ICI dès novembre," précise de son côté, également à l'AFP, Stéphane Sitbon-Gomez, le numéro 2 de FTV.
Ce manque de concertation manifeste en termes de communication, ou plutôt cette fuite d’un document interne à Radio France qui n’aurait pas dû être révélé au grand public, a au moins le mérite de clarifier certaines questions posées ces dernières semaines.
Pour l’heure, il n’est plus question de "fusion" comme le souhaitait le projet gouvernemental de création d’une holding porté par la ministre de la culture Rachida Dati, pour réunir l’ensemble de l’audiovisuel public. Mais le projet de rapprochement des radios et télévisions publiques en région n’est en rien abandonné pour autant, comme certains l’ont pensé compte tenu des résultats aux législatives...
Des avancées en matière d’action régionale peuvent continuer à être mises en œuvre … La question de la gouvernance de ce nouveau média global de proximité devra bien un jour être tranchée, mais en attendant comme cela se fait depuis déjà plusieurs années, les antennes peuvent bénéficier d’un travail en commun et de l’affichage d’une union, sensée faire leur nouvelle force.
C’est bien ce que précise ce mercredi Philippe Martinetti, le patron de l'offre régionale de France 3 à e-crossmedia : "Durant la séquence électorale, l'offre de proximité France 3/ France Bleu fut remarquable, les équipes se sont mobilisées avec un très grand sens du service public. Nous pouvons, collectivement, en être fiers."
L'hebdo Télérama, pourtant si parisien d'ordinaire dans sa ligne éditoriale, avait même salué le travail des équipes de France Bleu et France 3 ...
Philippe Martinetti : "De notre côté, nous avons répété aux directions régionales de France 3 que l’enjeu, pour cette nouvelle saison, est avant tout éditorial. Accentuation donc des coopérations notamment sur la politique, le sport et la culture, les événementiels… Mais aussi poursuite et renforcement des matinales communes avec dès septembre une demi heure de plus : la co-diffusion de la trentaine d’émissions de France Bleu déjà à l’antenne débutera en effet dès 6h30, jusqu’à 9h00. Et enfin, un travail sur un schéma immobilier commun sera conduit."
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 31 juillet 2024.
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France ... Médaille d'or de son sport national : la polémique. Revue des médias et des réseaux sociaux après la cérémonie d'ouverture de Paris 2024. (le 28-07-2024) |
Comme dans les tourbillons de la plus belle vague de la planète où ont débuté à Tahiti les épreuves de surf, de sacrées turbulences ont inondé les médias du monde entier au lendemain de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024.
"Un chef-d'œuvre français", "une fierté", "une claque aux obscurantistes" pour les uns, mais une "honte" et un spectacle "woke" pour les autres ...
Dans les médias comme sur les réseaux sociaux, la classe politique comme une part indéniable du public est divisée après la cérémonie d’ouverture des JO 2024.
"On assume cette créativité, on assume de faire bouger les lignes et on assume cette audace de Thomas Jolly", plaide sur franceinfo: Michaël Aloïsio, le directeur général délégué et porte-parole du Comité d'organisation des JO. Sur France Inter, Patrick Boucheron, l’historien qui a co-écrit le spectacle enfonce le clou : "J’assume tout. C’était une manière de faire le récit de notre diversité et d’affirmer crânement que c’est comme ça qu’on va vivre ensemble !"
Un message entendu de façon dissonante en France, mais également à l’étranger. La retransmission en direct vendredi soir a d’ailleurs été interrompue par plusieurs télévisions étrangères durant certaines séquences. Comme en Algérie …
Du côté des intellectuels en France, certaines figures s’insurgent également sur les réseaux sociaux comme dans la presse, ici Le Figaro :
Des félicitations tout de même depuis l'étranger, comme avec le nouveau 1er ministre brintannique sur LCI:
Mais aussi nombreuses critiques comme le souligne Le Parisien :
Sur RTL, Philippe Katerine explique sa prestation :
Et aussi sur BFM : "Les 1er athlètes des JO étaient nus. Il n'y aurait pas eu de guerre si on était restés tout nu, où cacher un révolver quand on est tout nu ? C'est un message de paix !
Sur la Seine, c’est en la scène qui a été prise, à tort, pour une évocation de la Cene qui motive le plus de polémique. C'était en réalité une interprétation d'une toile d'un peintre hollandais exposée à Dijon. Mais la méprise a motivé les foudres de nombres de catholiques et de commentateurs, à l’image des propos tenus par Raphaël Stainville, rédacteur en chef au JDD sur CNews :
Les réseaux sociaux se déchînent également. L'opposition entre les métropoles et le ressenti de la France dite "périphérique" éclate sur nombre de comptes X :
A contrario, argumentation bien "intra périphérique parisien" en fin de soirée hier samedi, sur France 2...
Et si la réelle compétition ne se jouait pas en eau trouble ? Après cette pluie diluvienne de critiques et mais aussi de louanges, et le déluge durant 48 heures sur Paris, même les triathlètes pourront, nous dit-on, nager dans la Seine après demain. Imossible n'est pas français ! N'est-ce pas Léon Marchand ?
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 juillet 2024.
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De l'utopie de chercher à servir tous les publics ... Sublime pour les uns, wokiste pour les autres : la cérémonie d'ouverture de Paris 2024 ! (le 27-07-2024) |
Plus de 23,4 millions de personnes devant leur petit écran et 83,3 % de part d'audience ! Un record historique dans l’histoire de la télévision, mais l’unanimisme est-il pour autant de rigueur ?
Concevoir un spectacle, c’est faire des choix éditoriaux ! Comme pour préparer une émission , calibrer une programmation musicale, et même écrire un journal : s’adresser à l’ensemble des publics, c’est chercher à rassembler, se montrer "généraliste" en quelques sortes. Mais tout professionnel sait le défi que celà représente ! L’ouverture de Paris 2024 diffusée par France 2 ce vendredi soir marque les esprits, comme celle retransmise par TF1 il y a 10 mois pour la Coupe du monde de rugby. 2 évènements planétaires, 2 partis pris, et finalement autant de pour que de contre !
Au lendemain de la cérémonie d’ouverture des JO, si dans la forme chacun reconnaît la performance d’organisation de ce défilé géant, la prouesse technique de la retransmission, l’ambition de la mise en scène, les performances des artistes, la sécurisation, beaucoup s’interrogent aussi tout de même sur le fond. Certaines séquences sont qualifiées de "wokistes", comprenez une volonté militante de mise en avant des changements dits "progressistes" de la société …
Des chrétiens s’insurgent contre la représentation de la Cene ... A l’inverse, d’autres sur les réseaux sociaux s’en réjouissent : "Les électeurs du RN sont en PLS …"
Aya Nakamura et la garde républicaine face à l’Académie sur le pont des arts font s’insurger aussi les partisans des traditions.
La petite minute 30 de Philippe Katerine en Dyonisos chagrine aussi beaucoup Elle a été prise, à tort, pour une évocation de la Cene. C'était en réalité une interprétation d'une toile d'un peintre hollandais exposée à Dijon.
Sans parler des séquences mettant en scène les diversités d’orientation sexuelles.
C’est bien la question d’un choix éditorial qui est posée. Le spectacle retransmis par France Télévisions ce vendredi est pour beaucoup d’observateurs en phase avec la part du public qu’elle rencontre le plus, comme l’avait été celui diffusé par TF1 il y a 10 mois … Même si la une et la 2 sont supposées être des chaînes nationales qui s’adressent à tous, la réalité est qu’elles ont réellement des publics sensiblement différents, servis par des collaborateurs aux cultures d'entreprises et aux savoir-faire singuliers.
Le 28 septembre dernier au stade de France, le spectacle d’ouverture de la Coupe du monde de Rugby était sensé "célébrer l’art de vivre à la française" avec une action se déroulant dans les années 50 et en personnage central, l’acteur Jean Dujardin. Le spectacle avait été dévoilé au 13 heures de TF1, en amont de la cérémonie.
Le lendemain du spectacle, beaucoup s’en était moqué, comme Libération qui avait titré "Allez la Rance", en évoquant une "carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline". Sur son compte Instagram l’acteur oscarisé pour The Artist avait réagi : "Le second degré que j’ai toujours aimé manier n’a pas été compris et je le regrette. Nous aurions dû certainement nous rappeler que notre pays est largement critiqué pour son esprit polémique et ronchon. Cette cérémonie n’aurait jamais dû nous opposer mais nous rassembler. Je suis un artiste, je ne serai jamais le porte-drapeau d’un parti ".
Les auteurs de la cérémonie des JO pourraient argumenter de la même façon aujourd'hui, face à leurs détracteurs !
Ce vendredi soir pour les Jeux Olympiques, les traditions françaises étaient bien présentes avec par exemple les danseuses du Moulin Rouge, un danseur étoile de l’opéra ou encore un pianiste virtuose, sans oublier les statues de femmes illustres de notre histoire sortant des eaux de la Seine …
Mais le ressenti dominant est que le donneur d'ordre, les auteurs, et donc le diffuseur, ont fait le choix d’une vision audacieuse de notre pays, en mode "bobo parisien" remarquent certains. Et voilà que réapparaît la question des 2 France qui cohabitent, comme le rat des villes et le rat des champs comme l'a écrit La Fontaine. Ce qui n'a pas manqué de mobiliser nombre d'internautes sur X :
Une personnalité mettra tout le monde d’accord, adulée par tous les publics qu’ils soient plus fidèles à TF1 ou France 2 … Du 1er étage de la Tour Eiffel Céline Dion permet en quelques sortes de prendre de la hauteur, et de mettre tout le monde d’accord !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 27 juillet 2024.
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