Action régionale, service public : Quid d'ICI en ces temps de disette budgétaire ... On reblochonne et on se détend ? (le 22-09-2024) |
Michel Barnier à Matignon, comme dorénavant Antoine Armand aux finances ... Savoyard, et Haut-Savoyard, fidèles à la fontaine des Quatre Sans Cul de Chambéry, sauront-ils avec Rachida Dati réformer l’audiovisuel public sans faire les 400 coups ?
Comme le souligne le magazine Capital … "Michel Barnier plaide pour une administration plus efficace avec pour objectif d’éliminer les doublons administratifs et de maîtriser la dette. Il met l’accent sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques. Il prône une réduction du nombre de fonctionnaires et une modernisation des services publics afin de diminuer le coût de l'Etat tout en améliorant son efficacité. La réduction des dépenses publiques est au cœur de sa stratégie pour rétablir l'équilibre budgétaire".
Souvent considérée comme la variable d’ajustement budgétaire, l’action régionale du service public de l’audiovisuel fera-t-elle les frais de la réforme déjà envisagée et portée par la ministre de la Culture qui conserve donc son portefeuille rue de Valois ? C’est l’une des questions qui agite à nouveau France Télévisions et Radio France dont le rapprochement en holding, puis la fusion, sont prévus dans le projet de loi, mis en suspend par la dissolution de l’Assemblée nationale.
S'agissant de l'action régionale ... Fiers de leurs pays de Savoie, Michel Barnier et Antoine Armand revendiquent leur attachement aux services publics de proximité. Avant même la finalisation de son gouvernement, le 1er ministre est d’ailleurs revenu sur ses terres il y a quelques jours pour saluer la mission des maisons France Services, créées sur tout le territoire pour faciliter l’accompagnement des citoyens, singulièrement pour les démarches administratives : un maillage du territoire conçu pour optimiser et rentabiliser l’action des services de l’état.
L’idée de constituer, sur ce même modèle de guichet unique, un pôle réunissant les 44 radios locales de France Bleu et les 24 stations régionales de France 3 connaîtra-t-il rapidement, un nouveau coup d’accélérateur ?
Les 80 000 auditeurs quotidiens de la station locale de leur territoire dont ils connaissent bien les micros, France Bleu Pays de Savoie, constatent l’évolution déjà en marche. Comme sur leurs écrans des émissions régionales de France 3, le label ICI identifie désormais les programmes. Cette marque unique, appelée à monter en puissance, préfigure le rapprochement au sein d’une seule entité : radio, télévision et web unis pour renforcer l’offre publique de proximité, à l’instar, depuis des années, des 9 stations du pôle Outremer La 1ère.
Nombre d’équipes ont manifestement acté cette évolution, pour ne pas dire "révolution", même si certains pros de la FM revendiquent leur droit à l’image, et que le rythme et les coûts de production de la télévision s’avèrent délicats à marier avec l’instantanéité et la sobriété budgétaire de la radio.
Depuis son arrivée au gouvernement en janvier dernier, Rachida Dati, aujourd’hui reconduite à la Culture, a fait de ce dossier l’un de ses fers de lance. De nombreux rapprochements portés dans chaque région, ainsi que certaines impulsions déjà données par les têtes de réseaux toujours distinctes, se multiplient. Mais au-delà des matinales de France Bleu déjà co-diffusées par France 3, la prochaine sera ouverte à Châteauroux dans quelques jours, la difficulté est de réussir au quotidien ce qui est déjà réalisé occasionnellement …
"Tôt ou tard pour vraiment avancer, la question de la gouvernance et du pilotage global du projet par une seule autorité sera incontournable". Voilà ce que déclarent, off, nombre de dirigeants !
En tous cas, au-delà des enjeux financiers qui priment … L’intérêt général, le service à rendre au public en épousant l’air du temps et les nouveaux modes de consommation des médias, et donc l’ambition éditoriale doivent prévaloir. C’est le souhait des professionnels : que la qualité des antennes linéaires et numértiques soit au cœur de la réflexion, et que l’évolution ne soit pas pauvrement opérée qu’en vertu d’objectifs budgétaires.
Comme le dit une proverbe savoyard ... I fâ prindre lo tin kmin a vin, lou-z-omo kmin i son, l'ardzin pè cin k'a vâ.
"Il faut prendre le temps comme il vient, les hommes comme ils sont et l'argent pour ce qu'il vaut."
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 22 septembre 2024.
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Dati-Dite-Date ! "Dati", tjrs rue de Valois … La messe est-elle "Dite", faut-il prendre "Date" quant à la fusion de FTV et RF ? (le 20-09-2024) |
Pour beaucoup, la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron avait enterré le projet porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati, devenue ensuite "démissionaire" comme tous les membres du gouvernement. C’était sans imaginer la crise politique qui allait s’ouvrir et surtout sa reconduction ce samedi soir.
Autrement dit : Après Belotte, puis Re Belotte ... Ce pourrait être "Dix de der", cette fois ?
A 2 reprises déjà cette réforme a semblé passer par pertes et profits. La première fois, c’était en 2019. Le texte imaginé à l’époque par Franck Riester, n’avait pas survécu à la crise du Covid.
Ensuite Roslyne Bachelot à la Culture n'a pas souhaité porter le projet, ne cachant d'ailleurs pas ses réserves, pour ne pas dire son désaccord.
Mais dès son arrivée rue de Valois en janvier dernier, Rachida Dati, elle, en a fait l'un de ses fers de lance.
Parmi les autres personnalités aux postes clés du gouvernement Barnier, Bruno Retailleau, à l’Intérieur : le 15 mai dernier sur "franceinfo:" il n’avait pas d’état d’âme.
Le projet de loi sur l'audiovisuel public, qui peut resurgir rapidement à quelques virgules près, à l’aune des nécessaires économies à opérer du côté de l’état, concerne en réalité 2 entreprises. France TV : France 2, 3, 4 et 5, France info, le réseau outre-mer La 1re et ses 9 stations locales avec son siège à Paris : 2,57 milliards d'euros de dotation en 2024 et 8 825 salariés.
Et Radio France: France Inter, France Culture, France Musique, FIP et Mouv', France Bleu avec ses 44 stations locales, et la chaîne d'information continue "franceinfo:" 668 millions d'euros de budget et 4 400 salariés.
Le projet de loi dit "de réforme de l'audiovisuel public", dans sa dernière mouture, exclut les autres sociétés France Média Monde, TV5 Monde, Arte et l’INA.
Avant même la dissolution décidée par le Président de la République au soir de l’élection européenne, le débat prévu le 23 mai à l'Assemblée nationale avait été retiré de l'ordre du jour par le gouvernement.
L'ensemble des syndicats s'y montraient fermement opposés, inquiets pour l'avenir des salariés, ils s'interrogeaient sur l'intérêt d'une fusion "qui s’annonce longue, complexe, anxiogène pour les salariés et sans réel objectif éditorial". Les syndicats de France Télévisions demandaient même "la mise en place rapide, au plus tard à l’automne 2024, d’un dispositif de financement pérenne et dynamique du service public audiovisuel", garantie d'indépendance.
La veille de la date prévue pour le débat au Palais Bourbon, une tribune a été publiée par l’ensemble des sociétés de journalistes dans les colonnes du quotidien Le Monde : "Non, les médias audiovisuels publics ne seront pas plus forts ensemble car les marchés, les usages, les modèles de production de la télévision et de la radio de service public ne sont pas les mêmes", Les journalistes craignaient "un appauvrissement de l'offre d'information", et le risque "d'être plus sensibles aux pressions, notamment politiques, une fois réunis sous une seule et même direction."
La proposition de loi, telle qu’amendée par le gouvernement prévoyait notamment : la création d’une holding publique au 1er janvier 2025, avant une fusion, programmée un an plus tard. Dans tous les cas aujourd'hui, ce calendrier ne pourrait manifestement pas être tenu …
Dans la dernière version du projet, ni le coût de cette fusion, ni le mode de financement de l’audiovisuel public, ne sont précisés. Depuis la suppression de la redevance télé par la loi de finances rectificative pour 2022, les chaînes publiques fonctionnent via une fraction de la TVA. Cette mesure était donc programmée pour être temporaire jusqu’à la fin de l’année 2024. La proposition de loi précisait seulement que "la principale source de financement" de France Média devrait être constituée "par une ressource publique de nature pérenne suffisante, prévisible et prenant en compte l’inflation" comme, par exemple, un "prélèvement sur les recettes de l’Etat". Le retour d’une redevance n'était donc pas envisagé.
Au mois de mai dernier en tous cas, Rachida Dati assurait toujours qu’il fallait faire la réforme au plus vite, avant la fin du mandat de la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci en 2025.
Mais, pour beaucoup, c’était aussi un moyen pour la ministre d’avoir un "bilan" à la culture, avant de briguer la mairie de Paris en 2026. Sur ce calendrier en tous cas, il n’y a toujours pas d’interrogation, ni d'inquiétude !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 21 septembre 2024.
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JDNews : "Liberté d'expression". Voilà la Une du nouvel hebdo du groupe Bolloré paru ce mercredi, alors que sa chaîne C8 doit fermer dans 5 mois... (le 18-09-2024) |
Quand on achète Libé ou le Figaro, on sait ce qu’on va y lire. Il y a toujours eu en France des journaux d’opinion, et les papiers étaient bien plus violents au début du 20e siècle qu'aujourd'hui : la Presse faisaient et défaisaient les carrières politiques et l’action publique.
Et même si de longue date, des stations comme Radio Courtoisie émettent des courants de pensée bien marqués, une partie du public comme les institutions, continuent à considérer que les positionnements éditoriaux, aux "partis pris" affirmés, ne peuvent convenir au secteur audiovisuel.
Depuis ce mercredi donc, le JD News, un second hebdo "print" du groupe Bolloré est en kiosque : sous la forme d’un "journal" le dimanche et donc en format "magazine" le mercredi.
C'est une parution dont la ligne éditoriale "de droite et conservatrice" est confiée à Laurence Ferrari qui anime les rendez-vous d’info de la fin d’après-midi sur C News et en co-diffusion sur Europe 1.
A la direction du journal également, Geoffroy Lejeune, cenu de "Valeurs Actuelle"s, son arrivée au JDD a provoqué une crise, conduisant même au départ d'une centaine de journalistes. .
Voilà donc la création d’une publication supplémentaire au sein du groupe Bolloré, alors que les Etats Généraux de l’Information voulus par l’Elysée viennent de réaffirmer la nécessité de limiter la concentration de médias détenus par un même actionnaire. Mais c’est une nouvelle fois surtout le positionnement politique de cette parution qui motive depuis ce matin la plupart des contestations, la même critique que celle à l’endroit des journaux, radios et télévisions, détenus déjà par Vincent Bolloré.
Pourtant, depuis juillet dernier, et la décision de l’Arcom concernant C8, nombre de personnalités ont réagi. à commencer par l’animateur le plus condamné pour ses productions, tant sur la radio généraliste du groupe Europe1, que sur la chaîne TV qui n’en demeure pas moins la première de la TNT en audience : Cyril Hanouna .
Il a d’ailleurs annoncé porter plainte contre le harcèlement dont il se dit victime sur les réseaux sociaux. Mais certaines archives refont tout de même surface pour dénoncer la ligne éditoriale populiste de son rendez-vous TPMP. Comme durant cette émission durant laquelle Paris 2024 était vouée à un échec cuisant.
Dans le microcosme tout de même, nombre de personnalités des médias et pas des moindres, y sont allés de leurs commentaires. A commencer par la Pédégère de France Télévisions, Delphine Ernotte .
Ou encore 2 journalistes, figures du Paysage Audiovisuel Français, aux avis divergents. 2 réactions d’ailleurs diffusées par la chaîne TV du Figaro qui elle, manifestement, tient sur son antenne à la diversité des points de vue. Stéphane Bern ...
Et Jean-Jacques Bourdin...
"Informer les citoyens, déjouer les fake-news, se poser en alternative fiable face aux manipulations du réel..." Voilà bien ce demande le public de la part des médias, singulièrement du service public s'agissant de l'audiovisuel... Mais force est de constater que la législation, comme les états d'esprits, ont bien du mal à épouser l'air du temps. S'agissant de la radio et de la télévision, une forme de conservatisme continue à prévaloir. Alors que sur le web et encore plus via les réseaux sociaux, la sacro sainte "liberté de points de vue" conduit " en réalité à tous les excès ...
Et si, qu'ils soient financés par les deniers publics ou par des fonds privés, l'ensemble des médias, dignes de ce nom, se comportaient avant tout de façon responsable et professionnelle et dans l'intérêt général ? "Les engagées" en Belgique qui se veut être un mouvement politique humaniste, positif, citoyen et participatif tente de résumer la problématique ... "Nous ne voulons pas de médias qui vendent "de l’espace de cerveau disponible aux annonceurs publicitaires" ou qui se cantonnent à divertir le public, nous avons besoin de partenaires forts posant un regard critique sur l’action et les décisions des mandataires politiques, proposant des informations pertinentes et assurant, à leur niveau, leur fonction de contrôle et de protection démocratique."
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 18 septembre 2024.
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Hommage à Christelle Lapièrre... Une grande pro de la radio locale de service public vient de tirer sa révérence : le Bleu est bien sombre en Champagne. (le 15-09-2024) |
Son regard, pétillant et doux comme le Champagne, comme sa chère région, la Champagne, qu’elle aimait tant … Sa voix qui allait droit au cœur de ses amis , de ses auditeurs, ces auditeurs qu'elle considérait comme ses amis …
Elle n’aurait pas aimé, Christelle, que les larmes nous montent aux yeux, et inondent nos cordes vocales.
Tant de souvenirs d'amitié, de partage de sa passion pour la radio, et de transmission à des dizaines d'animateurs et journalistes des 44 stations du réseau France Bleu au sein de Campus Radio France. Au-delà de son investissement quotidien pour sa radio locale à Reims, Christelle a en effet été également l'une des talentueuses chevilles ouvrières du massif plan de formation pour la "matinale idéale" du réseau Bleu.
Solaire, et si douce, si délicate Christelle ... L’empathie dont elle faisait preuve tant au plan personnel qu’à l’antenne, la modestie qui la caractérisait en avaient fait l’un des modèle de ces professionnels de la radio en région qui, humblement, servent leurs publics, les accompagnent au quotidien, loin des feux de la rampe médiatique nationale.
Durant près de 35 ans, Christelle a eu le Bleu au cœur. Comme ce 1er avril, où un collègue lui passe le micro à 16h30 pour "faire la route ensemble" jusqu'à 19 heures avec ses auditeurs et que le technicien s'amuse à trafiquer sa voix !
Amicales et confraternelles pensées pour tous ses collègues à France Bleu Champagne-Ardenne cette station qu'elle a tant contribué à faire grandir.
Elle y a connu toutes les variantes, en tant d'années ... De radio d'agglomération, à l'expérience d'un "FIP +" improbable, puis d'une station à la zone de couverture "départementale", avant de devenir depuis quelques années "régionale"...
Elle y a investi tout son talent, toute son énergie, en adaptant sa réflexion stratégique aux nouvelles configurations, pour ne pas dire aux errances, dictées par un échelon central hésitant quant à l'identité de cette radio locale à 45 minutes en TGV de Paris.
Il y a 2 ans, elle avait choisi de se lancer dans sa propre aventure, en s'investissant dans le domaine de la communication, et de la naturopathie. Voilà comment elle communiquait sur ses réseaux sociaux, au moment de changer de vie professionnelle. Comme toujours, elle "partageait" avec ses auditeurs.
Christelle, tu nous manquais déjà sur les ondes. Mais nous avions compris et respecté ton besoin d’une aventure, nouvelle, personnelle. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes muets, de chagrin …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 15 septembre 2024.
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15 propositions pour sauver la qualité de l'info en ces temps de révolution numérique : les conclusions des États Généraux de l'Information. (le 13-09-2024) |
174 experts et personnalités des médias auditionnés avec des sociologues, des philosophes, des scientifiques, des associations ou encore des représentants des géants du web … 22 consultations en métropole et en outremer organisées ! Au terme d’une année de travaux, 15 propositions ont été rendues publiques ce jeudi avec surtout un constat : "Il est urgent d’intervenir pour prévenir une dégradation de la qualité de l’information, celle-ci étant la condition d’un espace public préservé".
Cette année de travaux avait été initiée en octobre dernier par l’Elysée, avec l'ambition de garantir l'indépendance de l'information à travers la viabilité économique des médias au service de leur indépendance et du pluralisme, ainsi que la protection des journalistes et de leurs sources, et de retrouver la confiance en l'information en adaptant les contenus à l’ère du numérique, et en luttant contre les manipulations de l’information et en renforçant l'éducation aux médias.
Ce sur quoi insiste Bruno Patino le patron d’Arte, qui présidait ces Etats Généraux ...
Des mesures pour préserver l’info en France, mais aussi dans tout l’espace européens sont donc aujourd’hui préconisées, comme … Tout d’abord mettre en place une sensibilisation à grande échelle à l’école, dans les universités, les entreprises, avec notamment des actions envers les décideurs, les journalistes et les fonctionnaires. Renforcer l’éducation aux médias à l’école, impliquer les enseignants pour l’éducation à l’esprit critique et aux faits. L’une des idées : la création d’une webradio par collège.
Eduquer aux médias : une nécessite pour l’essayiste Olivier Babeau, auteur en 2020 chez Buchet Castel du livre "Le nouveau désordre numérique : Comment le digital fait exploser les inégalités".
Restaurer la confiance avec les citoyens en généralisant les chartes déontologiques au sein des journaux, sites web, radios et télévision, et pour y désigner un administrateur indépendant au sein du conseil d’administration dans le but de veiller à l’indépendance et à la prévention des conflits d’intérêts.
Autre préconisation … Lutter contre la concentration de divers médias au sein d’un groupe détenu par un seul propriétaire, ce qui "nuit à l’expression de pluralité de l'information".
Le rapport souhaite encore le renforcement de la protection du secret des sources des journalistes et préconise d’actualiser la loi dans le but d’en finir avec les "procédures bâillons" qui visent à décourager les rédactions à enquêter sur les grands groupes industriels.
Concernant l’audiovisuel public ... Une bonne fois pour toute pérenniser son financement ! Le régime actuel, et transitoire depuis la suppression de la redevance il y a 2 ans, repose sur l'affectation d'une fraction de la TVA. Selon les auteurs du rapport, "il ne garantit pas à lui seul une prévisibilité des ressources dans le temps". C’est un enjeu démocratique, pour protéger l’audiovisuel public des aléas politiques". Les États généraux proposent plutôt un prélèvement sur recettes comme c’est déjà le cas pour le financement de l’Union Européenne et des collectivités locales.
Mais qu’en sera-t-il ? Les projets portés par la ministre aujourd’hui démissionnaire Rachida Dati sont-ils totalement et définitivement enterrés ? Face à la représentation nationale en mai dernier, elle parlait de réorganisation, et donc aussi de financement …
A lire ici, le rapport du Conseil Economique et Social et Environnemental, la contribution des "citoyens" à ces travaux : https://www.lecese.fr/sites/default/files/documents/Rapport-citoyen-Etats-generaux-information.pdf
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 13 septembre 2024.
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Paris 2024 … L’événement le plus médiatique jamais connu pour la TV, sur toute la planète ! (le 08-09-2024) |
Alors que s’achèvent les Jeux Paralympiques, et que la flamme ne renaitra que dans 4 ans en Californie ...
Les chiffres se précisent pour la première période des Jeux de Paris 2024, du 26 juillet au 11 août. Aditya Aditya, responsable de la stratégie commerciale des médias et de l’intelligence au CIO, a fait ses comptes en fonction des résultats que lui ont communiqué les diffuseurs des JO, partout dans le monde.
Warner Bros. Discovery, détenteur des droits des Jeux en Europe pour la télévision payante, totalise sur ces 15 premiers jours de Paris 2024 plus de 215 millions de téléspectateurs sur l’ensemble du continent, soit 40 millions de plus que pour les Jeux de Tokyo !
En France, le diffuseur-hôte, et gratuit pour le téléspectateur, France Télévisions, confirme que tous les records d’audience historiques sont battus. Près de 60 millions de Français ont suivi l’événement. Pout les actifs en général – femmes et hommes - et les 15-24 ans en particulier, le taux de suivi est annoncé à … 99 %. Ces français ont regardé en moyenne 24 heures de retransmission !
France.tv, la plateforme numérique enregistre quelques 200 millions de vidéos vues. Et les réseaux sociaux du groupe audiovisuel public totalise 1 milliard de vidéos vues pour les extraits des épreuves sportives et des cérémonies !
A l’étranger, volume de population oblige, et d'après les chiffres disponibles ... le record d’audience est enregistré en Inde. Selon le site "francs jeux.com", 170 millions de téléspectateurs ont suivi l’événement sur les plateformes du groupe Viacom18. Le réseau audiovisuel a enregistré plus de 15 milliards de minutes de vues des Jeux. Les recettes publicitaires ont été multipliées par 2,6 par rapport aux Jeux de Tokyo.
NBC Universal aux Etats Unis a aussi explosé ses compteurs avec 30,6 millions de téléspectateurs, en hausse de 82 % par rapport aux Jeux de Tokyo. Le streaming a littéralement explosé, avec 23,5 milliards de minutes vues sur le réseau Peacock. Paris 2024 a permis à la chaîne premium de prolonger sa série de 152 soirée olympiques d’été consécutives en tête des audiences nationales en prime time. Durant tous les jeux, les commentaires du rappeur Snoop Dogg ont été salués par les téléspectateurs …
En Australie, 19,5 millions de personnes ont suivi les JO de Paris 2024 Channel 9 qui a enregistré ses 10 meilleures audiences de l’année.
En Allemagne, les deux tiers de la population ont suivi les programmes de la ZDF-ARD. La cérémonie d’ouverture, le vendredi 26 juillet, a été la plus regardée depuis plus de vingt ans sur la chaîne Das Erste avec 45,5 % de parts de marché. Les plateformes numériques ARD-ZDF ont enregistré 225 millions de visites jusqu’au dernier samedi des Jeux, soit 65 millions d’heures.
En Grande Bretagne enfin, les Jeux olympiques ont été suivis par 36,1 millions de téléspectateurs sur la BBC, soit près de 6 Britanniques sur 10.
Ce mardi soir, France 2 proposera un nouveau magazine pour revivre les coulisses de Paris 2024.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 8 septembre 2024.
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Dès 6 h 30 ... Les matinales Bleu co-diffusées sur la 3 gagnent ce lundi une demi-heure d'antenne supplémentaire. Le rapprochement de l'audiovisuel public en région est toujours en marche. (le 07-09-2024) |
"ICI", la nouvelle marque dédiée à l’action régionale du service public de l’audiovisuel devient donc bel et bien l’étendard de ses offres de proximité. Ce plan de rapprochement entre France Bleu et france 3, réclamé à l’origine par la tutelle et fortement boosté par la dernière ministre de la Culture, aura donc survécu aux récentes incertitudes politiques, même si les titulaires des CDD à Bercy et rue de Valois demeurent pour quelques jours encore inconnus. Certains esprits conservateurs l'avaient pourtant parié durant la campagne de législatives : la messe allait être dite, le rapprochement serait sacrifié sur l'autel du défun projet de fusion totale des entreprises de l’audiovisuel public.
Pour dépassionner et préciser le dossier, les pédégères de France Télévisions et de Radio France l'avaient pourtant affirmé dès le mois d’octobre dernier, bien avant que ne s’ouvre la crise politique : "Ce n’est pas une fusion, chaque média garde ses particularités et ses salariés".
De tous temps en réalité, les coopérations entre les radios et les télés de service public ont existé en région comme à l’occasion de campagnes électorales, ou encore d’évènements sportifs ou culturels, mais pour des opérations ponctuelles !
Le challenge est désormais de savoir produire quotidiennement des rendez-vous d’actualité et de programmes ensemble, d’ajuster les lignes éditoriales, et de créer une réelle complémentarité entre les médias : dans l'intérêt général de la marque commune, que les 3 canaux FM-TV-Web s'inter-valorisent ... C’est à n’en pas douter un défi en matière d’organisation, d’actualisation du savoir-faire des salariés, de Relations Humaines et à termes, de gouvernance et d'évolution des conventions colectives.
Pour honorer la promesse ICI, il s’agit également et peut-être surtout, de satisfaire les nouveaux usages. Il y a quelques jours encore l'un des 6 directeurs territoriaux du réseau France Bleu le constatait auprès d’e-crossmedia : "La plupart des gens n’apprennent plus une info à la radio ou à la télé, mais d'abord par internet et surtout via leurs réseaux sociaux ! Quand ils se branchent ensuite sur les médias traditionnels, c’est pour y trouver des valeurs ajoutées".
Cette révolution a donc tout de même réellement débuté depuis 5 ans déjà, le 7 janvier 2019, avec les premières co-diffusion des matinales de radio locale par les télévisions régionales. 2 "matinales filmées", comme continue à les dénommer Radio France, ont amorcé le mouvement, à Nice et à Toulouse :
Elles continuent à se déployer sur l’ensemble du territoire : 2 nouvelles matinales supplémentaires seront bientôt concernées à France Bleu Auxerre puis Champagne-Ardenne. Ces matinales bénéficient même dès ce lundi d’un allongement de leur durée de co-diffusion puisqu’elles débuteront une demi-heure plus tôt, dès 6 heures 30.
Du chemin reste toutefois à parcourir pour que les équipes travaillent vraiment ensemble au quotidien, et que la co-diffusion ne se limite pas en large partie à la captation en images de ce qu’il se passe dans le studio radio …
Ces émissions, et d’autres ponctuelles qui se sont multipliées depuis quelques mois dans tous les territoires, sont les premières pierres d’une coopération qui ne cesse de se développer, au-delà parfois de difficultés surtout dues aux cultures d’entreprise.
Depuis le printemps 2022 également, l’application ICI monte en puissance grace aux contributions des 2 entreprises, et dans les prochains mois un nouveau site web en commun sera mis en ligne.
En attendant qu’au fond les coopérations et le "travailler ensemble" continuent à s’organiser pour progresser, c’est la forme qui retient surtout l’attention des auditeurs-téléspectateurs et internautes en cette rentrée. L’appellation "ICI" se généralise tant en vidéo à la télé, qu’en audio à la radio, ou que sur le web. Sur France 3 les journaux régionaux sont déjà baptisés "Ici matin", "Ici 12/13" à et "Ici 19/20". A l’antenne l’habillage des radios revendique même encore plus fortement depuis la rentrée du 26 août chaque localisation en affirmant : " ICI, c’est France Bleu ... "Armorique", "Provence", ou "Sud Lorraine", par exemple.
France Télévisions mène déjà ce type d'expérience depuis des années avec ses 9 stations ultramarines qui bénéficient d’une marque unique pour l’ensemble de ses médias : radio, TV , Web et réseaux sociaux " La 1ère ". Le marketing est une clé essentielle pour valoriser ses offres même s’il s’agit d’honorer sa promesse et que pour cela, faire travailler ensemble tous les corps de métier dans l’intérêt général n’est pas toujours évident, même au sein d’une même entreprise.
Dans l’hexagone, ce sont 2 univers indépendants l'un de l'autre depuis plus de 40 ans qui tentent de relever ce défi, avec ICI comme bannière commune … Faire travailler toutes les sensibilités ensemble, valoriser les savoir-faire, optimiser les complémentarités : voilà bien un chantier d’actualité !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 septembre 2024.
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Montagnard, et donc désormais "second de cordée". Michel Barnier hérite du CDD à Matignon : son rapport aux médias ... (le 05-09-2024) |
Plusieurs fois ministre par le passé, Environnement, Affaires européennes, Affaires étrangères, Agriculture et Alimentation, Michel Barnier est surtout connu aujourd’hui pour ses fonctions à Bruxelles. Mais par rapport à ses 26 collègues commissaires européens, puisqu’il y a un représentant pour chaque état membre de l’Union, il est celui qui est le moins bien suivi par la presse de son propre pays ! C’est une étude commandée par l’Union il y a deux ans qui le révèle…
Pour tenter de se rassurer sur leur popularité auprès des citoyens européens, les Vingt-Sept commissaires de l’Union ont commandité en effet un sondage avec cette question : "Avez-vous entendu parler ou vu récemment le commissaire européen originaire de votre pays dans les médias ?" Les réponses ont été tellement cinglantes que la Commission a décidé de ne pas les rendre publiques, mais le Financial Times en a révélé les résultats sur le web. En charge du Marché intérieur Michel Barnier arrive donc en queue de peloton, seulement 8% des personnes interrogées en France affirment avoir entendu parler de lui ces derniers temps !
C’est pourtant lui qui a porté entre autres les négociations sur le Brexit quand le Royaume Uni a quitté l’Union Européenne.
Concernant les journalistes… Michel Barnier a su s’investir en matière de copyright. Dès 2011, le commissaire européen apporte en effet un soutien appuyé à la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) dans sa lutte pour protéger les droits d’auteurs des journalistes. "Les journalistes ont un rôle clé à jouer dans la défense de la démocratie en Europe, et contribuent de manière inestimable à l’économie européenne et à l’industrie culturelle".
Il répond en cela dès cette époque à un constat du Vice-président de la FEJ Philippe Leruth : "On use ou on abuse souvent des œuvres journalistiques sans le consentement préalable de l’auteur ».
lui affirme en tous cas savoir "écouter tout le monde" … Il y a 2 ans, alors qu’il fait campagne pour la primaire de la droite avec l’ambition d’être désigné comme candidat face à Emmanuel Macron, il résume ainsi sur Public Sénat sa méthode. Cette intervention apparaît d’ailleurs aujourd’hui d’actualité !
Alors que se disputent les dernières compétitions des Jeux Paralympiques et que se profilent les JO d’hiver à nouveau dans les alpes françaises en 2030, ce sont justement aussi les fameux 5 anneaux qui sont le premier marqueur, pour le grand public, de la carrière du nouveau premier ministre. C’est lui en effet qui lance l’idée d’accueillir les jeux à Albertville alors qu’il est député de la deuxième circonscription de Savoie, il a été d'ailleurs à 27 ans le plus jeune de France au Palais Bourbon, et président du Conseil général de la Savoie. Michel Barnier apparaît alors sur les ondes en compagnie de son ami, triple champion olympique Jean Claude Killy.
Et c’est déjà une forme d’ouverture qui caractérise la composition du comité d’organisation, puisqu’y figurent des personnalités de diverses tendances comme le socialiste Jean Glavany ou Manuel Valls, mais aussi sur l’autre bord de l’échiquier politique de l’époque Christian Prouteau, Charles Million ou Louis Besson.
A l’occasion il accompagne une première coté médiatique : durant les jeux la radio locale de Radio France qui émet depuis déjà 4 ans depuis Chambéry se thématise et est même rebaptisée Radio France Savoie Info 92 avec 16 heures de directs quotidiens entre 5 h et 23 h.
A la même époque, c'est dans ce département qu'est créée l'une des 3 télévisions locales privées pionnières en France TV 8 Mont-Blanc, avec Télé Lyon Métropole et Télé Toulouse. Imaginée par le journaliste André Campana, un bureau décentralisé est ouvert dès 1991 à Chambéry pour les JO d'Albertville.
2 deux journaux télévisés, l'un à Annecy destiné à la haute Savoie et l'autre à Chambéry destiné à la Savoie. Ils sont multi-diffusé de 19h à 23h sur leur zone respective grace à un décrochage technique semblable à celui de France 3.
"En bon Savoyard amateur des pentes enneigées, Michel Barnier est un fin slalomeur" écrit le journal Le Temps de Genève qui le connaît bien ... Cette fois les médias lui consacrent leur Une … Faudra-t-il dans cette période qu’il sache être lui aussi premier de cordée comme le dit souvent le Président de la République ? De l’avis général le désormais premier ministre, courtois, sait tout de même si besoin, s’enflammer.
Sans doute portera-il l'organisation des Jeux d'Hiver de 2030 dans son coeur, et cherchera à rassurer le Comité International Olympique qui a déjà retenu la canidature mais toujours pour l'heure, sous conditions, compte tenu du contexte politique ...
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 5 septembre 2024.
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Cérémonie d'ouverture de la nouvelle saison de TPMP sur C8 : Hanouna annonce porter plainte pour harcèlement contre l'ARCOM. (le 02-09-2024) |
"L´@Arcom_fr : Préparez-vous à en chier dans les prochains mois. Bravo à @Cyrilhanouna qui va déposer plainte contre vos gueules de gauchos anti-liberté d’expression anti-démocratie ".
" Et l’Arcom va donner aux juges les 33 infractions d'Hanouna en 3 ans en rappelant que sur la TNT il y a des règles et des devoirs... Fin de la blague. Hanouna est cuit et acculé." #cnews #tpmp #jdd #omslt
Voilà en 2 messages publiés sur X, un résumé des réactions après le tonitruant retour de Cyril Hanouna ce lundi 2 septembre. L’émission "Touche Pas à Mon Poste" est en effet à nouveau à l’antenne après les vacances, mais pour 6 mois seulement. L’organisme régulateur de l’audiovisuel et du numérique, suite à ses auditions du mois de juillet, a en effet annoncé que la chaîne C8, comme NRJ 12, ne bénéficierait plus de son autorisation de diffusion sur la TNT fin février.
En jargon journalistique, tout commence ce lundi 2 septembre à 18 heures 10 par une "fausse ouverture", avec une scénarisation pré enregistrée : une scène face à la Seine, en mode Céline Dion à l’ouverture de Paris 2024. Cyril Hanouna, à la manière des chansonniers de tradition bien française parodie Edith Piaf. Et les sages de l’Arcom en prennent pour leurs grades !
"Les haineux peuvent s’effondrer. Peu m’importe si le public m’aime, je me fiche du monde entier tant que l’audience inondera mes matins. Je pourrais lire "Le Monde" comme #Boyard, me teindre en blond si tu me le demandais. Je voterais LFI, je rejoindrais #Booba à Miami si tu me le demandais. Si un jour l’#Arcom t’arrache à moi, nous aurons d'autres choix que la #TNT juste après le mois de février"
Ici, la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux par C8, en mode karaoké, comme si les followers pouvaient s'amuser à se l'approprier et en faire un "Hymne à TPMP" ...
Puis, à la manière de l’arrivée de la flamme pour les JO, l’animateur traverse Paris en chevauchant une moto pilotée par un pilote inconnu jusqu’au studio. Il y est accueilli comme un champion par le directeur de C8, lui même si malmené par l’Arcom lors de l’audition face à l'ARCOM, puis entame son émission comme si de rien n’était avec la présentation de ses chroniqueurs… La tonalité bien connue du programme reprend ses droits.
Au fil de l’émission comme le cheval argenté survolant le fleuve à l'ouverture de Paris 2024, le naturel revient assez vite au galop. Un chroniqueur, qui explique être lui-même également producteur, s’épanche et s’insurge contre la décision de l’Arcom :
Un deuxième dénonce aussi la décision de l'Arcom et parle de république bananière :
Une troisième s'attaque à la "bien pensance" ...
Feu d'artifice final : Cyril Hanouna chausse à l’antenne ses gros sabots, et à la manière d'un milliardaire au Monopoly du PAF, passe par la case justice. Il annonce vouloir porter plainte contre l’organe de régulation, s’estimant victime de harcèlement, comme il l’avait d’ailleurs dit à l’antenne sur Europe 1 où il avait officié avant les législatives durant 15 jours en quotidienne, et avait été mis en demeure par l’Arcom pour manque de pluralisme.
Une question tout de même, après ce retour tonitruant à l’antenne du trublion du PAF : La chaîne a-t-elle honoré l’engagement pris devant l’Arcom, c’est-à-dire que l’émission ne soit pas diffusée en réel direct, afin de contrôler ce qui est diffusé et donc éviter tout dérapage ?
A lire ou relire , l'article d'e-crossmedia :
Si c’est le cas, la démonstration par l’absurde de non-respect des règles édictées pour bénéficier de droit de diffusion sur la TNT est faite, dès la première émission de la saison !
Reste qu’Hanouna a prévenu, en chantant faux dans la forme, mais juste selon lui, dans le fond "Il y aura d’autres solutions pour s’adresser au public, que la TNT !"
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 2 septembre 2024.
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De musicien à animateur de radio, donc de "diffusé" à "diffuseur" : quand les artistes changent de rôle au micro ... FIP confie une mensuelle cette saison au DJ Laurent Garnier ! (le 02-09-2024) |
"120 000 nouveaux titres apparaissent chaque jour sur les plateformes de streaming ! La musique est souvent catégorisée, formatée, et dirigée par des algorithmes limitant la diversité et la découverte". Voilà le constat de FIP, la chaîne musicale unique proposée par Radio France qui crée l’évènement en cette rentrée en confiant une émission hebdomadaire à Laurent Garnier DJ, compositeur et producteur français de musiques électroniques.
Hervé Riesen, directeur adjoint de FIP : "Il y a une vingtaine d’années alors que je dirigeais Couleur3 en Suisse, j’avais déjà confié une émission à Laurent Garnier. Ensuite quand j'ai pris les commandes du Mouv’ à Radio France, il a nouveau exercé son talent au sein de mon équipe. L’émission était même diffusée en Suisse, en Belgique et au Canada via les Radios Francophones publiques, et également au Mali sur la chaîne ORTM2. C’est donc en cette rentrée la 3ème collaboration avec lui avec ce concept "Deap Search" que Laurent développait déjà sur ses propres supports et que nous diffuserons sur FIP."
Autre nouveauté en cette rentrée … Bilal Hassani devient lui aussi animateur radio sur Mouv’. L’artiste, qui s’est fait connaître en participant à « The Voice Kids » en 2015 et en représentant la France à l’Eurovision avait été invité à choisir la programmation musicale de France Bleu à l’occasion de l’émission « La Playlist de... » ce qui lui a donné envie de proposer une émisison à la radio.
Sur la radio jeune de Radio France il animera l’émission Song ID, un programme qui explorera en profondeur l’histoire de chansons cultes et la création de tubes. "5 épisodes sont déjà commandés, avec la possibilité d’en faire plus si nous en avons tous envie". La date, le format, la durée et la fréquence de diffusion restent encore secrets …
Depuis longtemps des chanteurs ou des musiciens sont attirés par les ondes ! La saison dernière chaque jeudi entre 19h et 20h, Julien Clerc a animé une émission sur Nostalgie. Il livrait des anecdotes sur des titres choisis, autour d'une thématique.
"J'aime beaucoup la radio" avait-il expliqué au Parisien. Je suis allé voir la direction en leur disant que, si on voulait bien m'en donner l'opportunité, j'avais très envie de faire ce concept, tout simple, mais qui permet à la fois de raconter des histoires et de jouer de la musique qu'on aime."
Ses émissions restent dispos en podcast, comme la dernière du 27 juin dernier où il nous proposait sa playlist parfaite pour les vacances …
Il y a une dizaine d’années également NRJ avait déjà invité une série d’artistes à l’antenne. Après M.Pokora et David Guetta, Maître Gims par exemple avait pris les commandes de la radio entre 09h30 à 12h pendant une semaine ! Il avait fait auparavant sa première expérience en tant qu’animateur un dimanche soir avec Guillaume …
Dès 2016, RTL 2 avait également confié une tranche hebdomadaire à Gaëtan Roussel.
"La radio, les voix, je trouve que ça fait rêver, on peut imaginer des choses. Après, je ne dirais pas que je suis animateur, je n'ai pas cette prétention. Le premier invité a été Raphael. Je me suis plus emmêlé les pinceaux avec lui qu'avec Marc Lavoine que je ne connaissais pourtant pas. Les invités sont bienveillants. J'en ai besoin" confiait-il alors à Ouest-France.
Nicola Sirkis d’Indochine a œuvré, lui, en Belgique sur la musicale adulte de la RTBF, Classic21, pour une hebdo diffusée le vendredi. "Quand j’avais 12-13 ans, j’habitais en Belgique et on écoutait du rock à longueur de journée parce qu’il y avait des grands bateaux pirates au large entre l’Angleterre et la France et entre l’Angleterre et la Hollande. Moi, j’étais fasciné par ça, c’est là que j’ai découvert les Stones, les Beatles, Bowie et d’autres artistes."
Quelques artistes de la musique dite "classique" n’échappent pas à l’exercice. La chanteuse Nathalie Dessay a animé il y a quelques années une quotidienne sur France inter, le violonceliste Gautier Capuçon entame ces jours-ci sa 6 ème saison avec ses Carnets chaque jour de semaine de 17 à 18 heures sur Radio Classique …
Au-delà du marketing, quel intérêt artistique pour un responsable des programmes de confier une tranche à un artiste ? Hervé Riesen, directeur adjoint de FIP … "Ce ne sont pas leurs communautés souvent très importantes sur les réseaux sociaux, et donc leur notoriété et leur audience potentielle, qui nous incitent à confier une tranche à des artistes. Au-delà de leur propre talent, c’est leur faculté à être des passeurs, à travers leurs collections personnelles de disques et leur connaissance du milieu."
"Que ce soit pour toute une série de rendez-vous au fil de la grille, ou de manière occasionnelle comme pour les Cartes blanches à des personnalités comme l’an dernier avec Etienne Daho, c’est la même philosophie. En ce qui concerne Laurent Garnier, disons qu’au micro, il sait être contagieux dans le meilleur sens du terme, ce qu’il offre c’est un véritable Radio Show !"
Deap Search avec Laurent Garnier à écouter chaque 1er samedi du mois pendant 2 heures 30 sur FIP de 22 heures à minuit et demi.
Pour écouter FIP : https://www.radiofrance.fr/fip
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 2 septembre 2024.
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