ICI : Au fond, il est urgent d’attendre, compte tenu des incertitudes politiques… Même si dans la forme, ça avance toujours, un peu : France Bleu deviendra ICI le 6 janvier.

 

Quid des projets de rapprochement au sein de l’audiovisuel public ?

Le dossier qui est fondamental pour les salariés de France Bleu et France 3,

s’agissant de l’action régionale,

et donc aussi pour leurs publics

est primordial…

 

Sorry its not set :(

 

Les internautes reprennent la story de Don Quichotte de la Mancha

en parodiant la nouvelle marque de l'audiovisuel public dédiée à l'action régionale :

se battre contre des moulins, aux vents hasardeux ...

Force est de constater en effet que tout en voulant faire décoller le projet,

le contexte global conduit les entreprises à sortir les aérofreins !

 

Que pèse ce dossier aujourd’hui au regard des questionnements sur le budget global du pays,

si ces prochains jours la France se retrouvait à nouveau sans gouvernement,

ouvrant une nouvelle période d’incertitude quant aux priorités budgétaires ?

 

Chacun aura tout de même compris que la finalité du projet

réside d’abord dans la rationalisation des savoir-faire et de la productivité des 2 entreprises :

les 44 radios locales de RF et les 24 stations de France 3.

 

Tout en présentant l’affaire de façon vertueuse,

la création d’une nouvelle "race" de média qui allie radio télé et web

sous une même marque sensée s’inspirer du précepte : 

"L’Union fait la force".

L’affichage :

que la nouvelle offre soit en ordre de marche et réponde aux attentes des publics

compte tenu des nouveaux modes de consommation des médias.

 

Oui mais …

Ce projet dans les cartons depuis de longues années peine à se concrétiser,

du fait de l’histoire et de la culture de chacune des 2 entreprises,

des disparités des statuts de leurs salariés.

 

D’où la crainte des pros des radios :

se faire "manger" par la télévision,

et redevenir comme au temps ou FR3 c’était aussi la radio,

à un rôle de pauvre complément de l’offre télévisuelle …

 

Alors qu’aujourd’hui en réalité,

ces 2 médias traditionnels devraient sans doute réfléchir au fait que

le premier média c’est le web et surtout les réseaux sociaux ! 

 

Mais en réalité la difficulté au fond,

comme le "Tout Paris" le dit,

n’est-elle pas tout autre ?

 

Parce que même s’il s’agit d’une affaire qui regarde en premier lieu les régions,

le mode jacobin du management à la française

fait que tout se pense

et se décide,

en intra périphérique parisien.

 

Pourtant les responsables de France Bleu et de France 3 en région,

œuvrent d’ores et déjà avec leurs équipes.

Ils construisent les fondations de la nouvelle offre,

depuis leurs territoires.

Malgré les difficultés,

ils testent, innovent, expérimentent  …

Vu de chez eux,

pour reprendre le meilleur slogan de France Bleu à l’époque,

ils sont à l’initiative,

comme en 1980,

au bon vieux temps de la création des 3 premières radios locales de Radio France

à l’initiative de Jacqueline Baudrier,  

et de René Marchand

qui est  décédé il y a quelques jours.

 

Mais pour nombre d’observateurs en interne comme en externe …

Les tops managers,

de part et d’autre de la Seine,

semblent eux surtout réfléchir à leur avenir personnel

et aux opportunités de conquérir le leadership de la future structure

appelée à piloter l’ensemble de l’audiovisuel public.  

Alors que les spécialistes du dossier s’accordent pour prédire que ce Graal sera offert à une personnalité extérieure …

Les réseaux sociaux de doctes personnalités,

toutes mieux informées les unes que les autres,

avancent déjà des noms !

Toujours est-il que l’action régionale,

qui engage pourtant l’essentiel des budgets

et le plus grand nombre de salariés tant à Radio France qu’à France Bleu,

apparaît en réalité comme un fardeau,

dont le microcosme parisien se passerait bien.

 

Alors donc …

Advienne que pourra ?

Un haut dirigeant de l’une des entreprises confie

à e-crossmedia qu’en réalité,

une question anesthésie les réflexions :

"Et si le Rassemblement National parvenait au pouvoir …

Quid de l’audiovisuel public ?"

 

Durant la campagne des législatives,

après la dissolution de l’Assemblée nationale,

les figures du parti présidé par Jordan Bardella ont en l’occurrence mis leurs cartes sur table :

dissolution du service de l’audiovisuel public en effet,

sauf 3 missions …

L’international,

l’info continue,

et …

L’action régionale !

 

Dans d’autres cas de figure ...

Si le centre conservait le pouvoir

ou même s’il passait à gauche,

le devenir des médias publics dédiés à la proximité,

même si leur évolution déjà engagée était toujours encouragée,

ne serait pas remise en question.

 

Alors ?

Nombre d’observateurs critiquent en permanence la main mise d’énarques

et de spécialistes des tableaux excel financiers

au top management de ces entreprises …

Quid des "professionnels de la profession" qui eux,

tout en prenant en compte le contexte,

pourraient savoir conserver au cœur de leur réflexion l’intérêt général

et les services, actualisés, toujours à rendre aux publics.

Ne serait-ce qu’au nom de la démocratie,

celle qui compte,

celle du terrain … 

La proximité !

 

Martin Ajdari, nommé ce jeudi Président de l'Arcom, 

il succèdera à Rock-Olivier Maistre,

veillera à ces évolutions :

Dirigeant tant à Radio France qu'à France Télévisions,

et récemment à l'Opéra de Paris,

sait que,

dans chaque moulin,

il y a du grain à moudre !

 

Sorry its not set :(

 

Comme il est coutume de le dire à Issy -ICI- les Moulineaux

et l'écrivait Cervantes :

Don Quichotte ne se satisfait pas du monde tel qu'il est,

il faut vouloir le changer, le transformer.

 

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 28 novembre 2024.

 

 

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