Pouviez-vous imaginer qu’aujourd’hui,
en cette date symbolique,
1 000 jours depuis le début de l’attaque russe,
il soit désormais question de menace nucléaire,
et que du coup le Président Zelinsky puisse être prêt à capituler ?
"La surenchère est inévitable puisque la finalité du Président Poutine,
au delà même de la guerre en Ukraine
c'est de changer l'ordre mondial.
En celà la question des soldats nord-coréens dans la région de Koursk est l'illustration de sa stratégie.
Il s'est tissé un réseau d'alliés.
L'Ukraine n'est devenue qu'une pièce de son jeu de domino.
L'opération qui était sensée ne durer que quelques jours à Kiev a échoué,
alors il ne la considère désormais que comme un des éléments de l'ensemble de ses autres opérations
comme en Afrique,
et avec d'autres puissances qui, elles aussi, veulent rompre avec l'équilibre
créé au sortir de la deuxième guerre mondiale
sous domination occidentale".
Faut-il croire Vladimir Poutine,
après les tirs de 6 missiles américains sur le territoire de la Fédération de Russie
comme se pose la question sur franceinfo: tv ?
Omar Ouhamane :
"Au delà de la menace nucléaire
il y a aussi la crainte des occidentaux de savoir, si Poutine devait échouer,
qui prendrait le pouvoir dans la Fédération de Russie .
Peut-être quelqu'un de pire !
Dans tous les cas aujourd'hui le maitre du Kremlin n'est plus isolé.
Et c'est là, au delà du devenir de l'Ukraine, un réel danger pour les occidentaux ! "
Quelques jours après les premières frappes vous racontiez sur e-crossmedia :
"Nous avons mis 27 heures, en voiture depuis Paris pour arriver en Ukraine.
Nous sommes allés, en passant par la Belgique, l’Allemagne et la Pologne, directement à l’est,
jusqu’aux républiques séparatistes du Dombass".
https://www.e-crossmedia.com/interview/omar-ouahmane-99
"Sur France Inter et France Info
j’ai été le premier à alerter sur le déplacement massif, incroyable des populations, leur exode vers l’ouest :
2 millions en une dizaine de jours".
Comment résonne aujourd’hui ce reportage à vos oreilles ?
"Les Ukrainiens font preuve d'une résilience impressionante depuis le premier jour.
Mais désormais, le Président Zelinsky est en difficulté pour recruter des combattants,
même si depuis le début de l'agression
les hommes de 18 à 60 ans n'ont pas l'autorisation de quitter le territoire.
Ce n'est pas le cas de Poutine
qui continue à mobiliser des jeunes gens dans les provinces éloignées de Mouscou et de Saint Pétersbourg,
les régions les plus favorisées
dont les habtitants ne se montrent pas volontaires pour aller au combat !"
Depuis, le peuple ukrainien a bien dû s’adapter,
quand il n’a pas été victime de bombardements …
"Aujourd'hui dans les territoires d'Ukraine qui sont éloignés des zones de combat
les villes sont très bien protégées par les systèmes anti-aériens.
Même si, quand un missile arrive tout de même à s'abattre sur un quartier, celà entraine des drames.
Côté russe,
il y a bien longtemps que la population a compris qu'il s'agit bien d'une guerre
et non d'une opération spéciale :
désormais des villes sont touchées, et il y a des victimes.
Mais les gens ne mesurent pas pour autant le nombre de victimes au sein de leur armée ...
Ce n'est pas le cas des ukrainiens qui eux ne vivent pas dans une forme de réalité alternative".
Des centaines de milliers de jeunes russes également,
enrôlés dans l’armée de la Fédération,
y ont laissé leur vie,
mais aussi des civils
comme le danseur russe Vladimir Shklyarov qui vient de se suicider par désespoir.
Au moment des Jeux olympiques de Paris cet été,
on estime que 478 athlètes ukrainiens qui auraient pu y participer avaient été tués depuis le début de l'invasion russe.
Il y a aussi le pianiste militant anti-guerre PAVEL KISHNER ..
Il est mort le 2 aoùt dernier en détention à la suite d’une grève de la faim.
Il avait été placé en détention en mai après des propos pacifistes sur sa chaîne YouTube ...
"Il y a des tragédies humaines des deux côtés...
Ce qui est terrible, c'est que pour Poutine, 1 000 jours en réalité c'est rien.
Comme tous les dirigeants de l'histoire russe, il opte pour une stratégie du temps long.
L'ours russe comme il est convenu de le dire progresse d'ailleurs lentement mais surement
dans sa conquête de territoire à l'est de l'Ukraine,
et le renfort des nord-coréens qui va se démultiplier ces prochaines semaines
lui permet de faire preuve de patience... "
D’un point de vue professionnel,
cette guerre an cœur de l’Europe a rebattu les cartes pour les médias,
alors que depuis 3 ans de graves crises ont aussi émergé …
"Après la première année, en 2022, où la couverture a été très intense,
les rédactions se sont rendu compte que cette guerre n'était qu'une des pièces du jeu de domino des puissances désormais alliées
qui veulent combattre l'occident et changer globalement l'ordre mondial.
Les équipes de reportage, tout en maintenant une présence en Ukraine
ont du se consacrer à d'autres crises...
Il y a eu l'Afrique avec les français qui ont du quitter le Mali, le Burkina-Fasso et le Niger,
puis la crise au proche orient avec le 7 octobre ..."
"Sur ces théâtres d'opérations les russes ont également une forte influence.
Désormais, il faut compter avec la nouvelle élection de Donald Trump aux Etats Unis qui se dit opposé aux conflits
et entend que son pays se replie sur lui-même.
Que fera-til réellement à partir du 6 janvier ?
En réalité, le monde n'a sans doute jamais paru aussi instable que ces jours-ci ... "
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 19 novembre 2024.
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