Les médias toujours plus consommés en digital ... C’est encore plus vrai depuis bientôt 500 jours en Ukraine ! Des journalistes de presse écrite viennent d’être formés pour acquérir de nouvelles compétences adaptées au web, grâce à la Fondation Hirondelle. (le 22-06-2023) |
Comme le souligne Reporters Sans Frontières, la guerre a profondément modifié le travail des journalistes et les sujets couverts en Ukraine. Les attaques russes ayant lieu sur l’ensemble du territoire, tous sont de fait devenus des reporters de guerre. La presse ukrainienne continue cependant de traiter des sujets sociaux et de jouer son rôle essentiel dans la dénonciation de la corruption des élites du pays. Mais ces médias avec le conflit doivent s’adapter encore plus vite pour survivre et continuer d’informer leur public. Depuis le début des hostilités, les journaux de presse écrite en particulier n’ont pas pu maintenir entièrement leur diffusion, et beaucoup publient désormais sur des plateformes numériques, où les techniques de production demandent des compétences différentes : l’image, les vidéos sont essentielles.
D’où l’utilité du programme "Soutenir la résilience des médias ukrainiens" porté par la fondation Hirondelle. 10 femmes et 8 hommes de l’est et du sud du pays, qui travaillaient jusqu’alors en presse écrite viennent d’actualiser leurs compétences en se formant à l’usage professionnel du smartphone. Ces formations à Odessa et Ivano-Frankivsk se sont terminées hier.
Comme l’explique la formation hirondelle ... "Après avoir pris connaissance du matériel reçu, les participant.e.s ont alterné entre approche théorique et exercices pratiques pour se familiariser avec les aspects techniques et éditoriaux nouveaux pour eux, qui sont issus principalement de la presse écrite."
"Les questions de prise d’image et de son, mais aussi de rédaction de script et de montage ont été abordées au cours de la semaine. À la fin de chaque semaine de formation, chaque participant a produit un reportage sur des sujets cruciaux de leurs zones de couverture : les personnes déplacées internes et la cohésion sociale."
La Fondation Hirondelle est une organisation suisse à but non lucratif qui fournit de l’information à des populations confrontées à des crises, pour leur permettre d’agir dans leur vie quotidienne et citoyenne. Créée en 1995 et basée à Lausanne, la Fondation Hirondelle a créé et développé au cours de ses 25 premières années 23 médias d’information, radios FM, programmes multimédias, ou sites web "pure player" dans 22 pays confrontés à des crises majeures : conflits, catastrophes humanitaires, révolutions, changement climatique, atteintes massives aux Droits Humains... Chaque année, les équipes de la Fondation Hirondelle apportent leur soutien à plus de 500 médias locaux et fournissent des formations à plus de 500 journalistes, technicien/nes et responsables de médias.
Reporters Sans Frontières de son coté, un an exactement après l’ouverture de son Centre pour la liberté de la presse dans la capitale ukrainienne, a présenté à Kiev une feuille de route en huit points pour renforcer le journalisme en Ukraine. L’organisation a soumis ses propositions à la présidence, au ministère de la Culture et au bureau du procureur général. Elles visent à renforcer l’indépendance, le pluralisme et la qualité du journalisme.
Thierry Mathieu, Président d’e-crossmedia, le 22 juin 2023, 483ème jour du conflit en Ukraine.
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Être synthétique à l'oral comme à l'écrit chez NRJ et Nostalgie : nouvelle formation e-crossmedia - EMF ! (le 21-06-2023) |
A qui on s'adresse, pour dire quoi ? Comment être certain d'intéresser sa cible en mettant en evidence ce qui la concerne ?
2 journalistes de Rennes et Avignon et 2 Responsables d'Antennes Régionales - à Dijon et Marseille - se sont retrouvés au siège d'NRJ Group à Paris pour actualiser leur écriture : une formation d'e-crossmedia, avec EMF - Experts Médias Formations -. Que ce soit pour les rendez-vous d'info sur leurs antennes, ou dans la communication avec leurs collaborateurs, tout comme avec leurs partenaires de manifestations, la problématique est la même : comment échapper aux systématismes et aux formules convenues, retenir l'attention, se démarquer ?
Fête de la musique : un même concert de Beethoven à annoncer à un public d'ados, à des adultes "populaires", et à des spécialistes de musique classique ... La nécessité de se protéger du soleil, tout en sachant que la crème est dangereuse pour la mer... Considérer l'impact écologique de nos BBQ en s'adressant à des défenseurs de l'environement et à des amateurs de viande ... Autant d'ateliers d'écriture qui ont chauffé les esprits au siège d'NRJ Group à Paris !
Vidéo, en mode testamentaire, en fin de session : Ou comment résumer ce que l'on retient du stage, et raconter ce qu'on entend mettre en oeuvre au quotidien, le plus rapidement possible... Témoignage comme à l'antenne, en s'adressant à quelqu'un qui ne connait pas du tout le métier de journaliste radio, et également, à son rédacteur en chef :
Merci une fois encore à NRJ Group pour sa confiance !
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmeida, le 21 juin 2023.
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Fête de la radio : c’est aussi quand la vie n’est pas à la fête que la radio, et ses acteurs, démontrent leurs talents uniques ! Exemple de l'ouragan IRMA en 2017 aux Antilles. (le 16-06-2023) |
Il y a quelques jours au Gosier en Guadeloupe, à l’occasion d’une formation e-crossmedia avec EMF à RCI, 6 journalistes travaillent sur l’histoire du premier reportage de guerre en radio réalisé le 6 juin 44. Vétéran de la rédaction, Bernard Solé ne cache pas son émotion … L’évocation des pionniers de la BBC sur la plage d’Arromanches lui rappelle les fracas de l’un de ses reportages il y a 6 ans. Lui le spécialiste du handball, du cyclisme et de l’athlétisme, s’est en effet retrouvé par hasard parmi les rares à l’antenne, à vivre le tragique passage de l’ouragan Irma qui a dévasté Saint Martin et Saint Barthélémy....
"Ces tous premiers jours de septembre 2017, je suis en effet sur Saint Martin, l'une de nos 2 iles au nord de la Guadeloupe, pour couvrir le championnat de cyclisme des outremers qui s'y déroule pour la première fois. La dernière épreuve est annulée parce que les services de la météo placent le secteur en alerte jaune, puis en violet : le cyclone qui approche deviendra quelques heures plus tard l’un des ouragans les plus violents de l’histoire…
Alors, en une seconde, ma mission n’a plus rien à voir avec du commentaire sportif. Puisque je suis sur place, mon rédacteur en chef me demande de profiter de ma présence pour témoigner à l'antenne de tout ce qui va arriver, au cas où il y aurait des choses à voir, ou s’il devait y avoir des dégâts.
A ce moment-là, personne n’imagine le drame qui se prépare… Nous allions être frappés par des vents qui allaient atteindre les 300 kilomètres heures, un ourgan de catégorie 5".
Votre radio n’a pas d’émetteur sur ces iles antillaises françaises dites "du nord", mais vous intervenez en direct sur les antennes de Guadeloupe et de Martinique, et il y en a des choses à raconter … "En soirée je commence par aller à la rencontre des habitants qui tentent de s’organiser pour parer au pire… Et au fil des heures la météo se dégrade crescendo, impossible de dormir évidemment dans ma chambre au 3ème étage d’un hôtel situé en bord de plage.
Très vite les communications sont impossibles, plus de téléphone, plus d’électricité … Mais comme je suis équipé d’un appareil satellitaire, je reste en permanence en direct à la radio. Je raconte comment, dès les premières vitrines explosées, des pillards se ruent dans les magasins pour récupérer qui des vivres, qui des vêtements, voire même des motos ! Vers 2 heures du matin, tout est déjà ravagé …
Mais je risque tout de même une sortie pour bien faire entendre aux auditeurs le fracas des rafales de vent … La porte de l'hôtel claque derrière moi, et je me retrouve dans la pénombre sans pouvoir rentrer me mettre à l’abri. J’y resterai plus d’une heure, réellement terrifié par le vacarme des maisons qui s’écroulent, l'incroyable violence des rafales qui frappent l'ile, jusqu’à ce que je distingue à l'intérieur du bâtiment, presque par miracle, quelqu’un avec une lampe frontale qui vient à mon secours. Il y a de l’eau partout, le vent s’engouffre, des feuilles de tôle des toits partent dans tous les sens... A peine la porte ouverte, tout s'effondre derrière moi ! A quelques secondes près, je n'étais plus là !
Plus tard, alors que le plafond de ma chambre s’est écroulé et qu’elle est encombrée par les tôles de la couverture de l’établissement, le calme revient temporairement au moment du passage de l’œil du cyclone. Je me réfugie alors dans une salle moins endommagée avec d’autres rares journalistes présents : Rinsy Xieng de RCI également, et un confrère de Guadeloupe la 1ère. Et c’est à cet endroit, moins dangereux, que nous vivons ensemble le deuxième passage qui finit de tout dévaster."
Après le passage d’Irma, vous restez sur l'ile, ravagée par le passage de cet ouragan de puissance 5, durant plusieurs jours … Je ne supporte pas le bateau par mer forte, l’aéroport est impraticable... Il est de toutes façons impossible de rentrer à Pointe à Pitre. Et il y a tant de travail à faire !
La radio dans ces instant joue un rôle si important pour les populations, en lien avec les autorités… J’étais parti pour 3 jours, j’y suis resté deux semaines !
Les habitants sinistrés se servent alors quotidiennement de nos micros pour rassurer leurs proches, et surtout implorer de l’aide d’urgence aux autorités. Un élan de solidarité s'improvise, d’abord avec les iles sœurs de Guadeloupe et de Martinique, puis évidemment au niveau national.
Durant toute cette période avec mes confrères, comme tous les habitants de l'ile dévastée, nous rationnons notre alimentation et notre consommation d’eau : une pomme , et seulement un demi-litre par jour !
Ce reportage reste à jamais gravé dans ma mémoire, et j'en tremble encore chaque fois que je le raconte. Nous avons affronté, et rendu compte d'une crise, comme personne ne peut imaginer. Pendant cet ouragan, comme les jours qui ont suivi, nous avons vécu dans des conditions dantesques... Mais nous avons pu mesurer à cette occasion ce qu'est vraiment ... la magie de la radio ! "
Thierry Mathieu, Président d’e-crossmedia, le 17 juin 2023.
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Fête de la radio 2023 : Quid du DAB+ ? Impossible de le dire, reconnaît Médiamétrie ! (le 14-06-2023) |
FM, RadioPlayer, Streaming, Podcast et … Le DAB + ! Sur un auto-radio, une chaîne Hi-Fi, des enceintes connectées, un baladeur, un téléphone portable, au travail, en mobilité ou depuis chez soi : les auditeurs ont le choix pour recevoir une radio ! Mais force est de constater que la technologie la plus récente, le DAB+ a bien du mal à séduire le public !
Ces jeudi 15 et vendredi 16 juin pour la fête de la radio, l'ARCOM met donc ce mode de réception à l’honneur. Et il en a besoin ! Si les grands acteurs du marché y sont présents en y diffusant leurs programmes, la technologie du DAB+ est surtout soutenue par les radios indépendantes représentées par le SIRTI, qui y ont installé de nouvelles offres. Mais elles peinent à se faire connaitre : impossible même de quantifier leur audience tellement elle semble faible !
Après son déploiement dans des villes comme Paris, Marseille, Tours ou encore La Roche-sur-Yon, le DAB+ passera le cap symbolique d’une couverture de 50% de la population hexagonale à l’été. Une expérimentation est également en cours outre-mer. L’organe de régulation encourage les radios et les auditeurs à partager sur les réseaux sociaux ce que la radio DAB+ "a changé dans leur quotidien" avec le hashtag #MaRadioDAB. Toujours est-il qu’il est impossible de savoir combien d’auditeurs écoutent ces stations diffusées en numérique...
Sollicité par le GRER, le Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Radio et e-crossmedia ces derniers jours, l’institut Médiamétrie reconnaît même que la mesure d’audience est indisponible pour l’instant ! Le DAB+ est toujours très peu connu et le nombre de récepteurs reste pour l’instant très faible. Le manque de chiffre s’explique aussi parce qu’il n’y a aucun enjeu de "marché", au sens commercial, puisqu'en France les nouvelles radios qui y ont pris place ne diffusent aucune publicité, contrairement à l’Italie ou à la Suisse par exemple.
Ce vendredi 17 juin aux assises de la radio, cette évaluation avancée tout de même par Altice... Selon le groupe présidé par Arthur Dreyfuss, le DAB+ réaliserait en France entre 3 et 4 % de l’audience. Pour mémoire en Suisse ce mode de diffusion totalise déjà 35 % mais la confédération helvétique l'a lancé 15 ans avant la France ...
L'audience et surtout le marché publicitaire ... C'est évidemment l'un des noeuds du problème, et il est historique ... Quand cette technologie inventée en France a été mise au point, les grandes radios ont freiné des quatre fers, puisqu'elle allait provoquer la multiplication des offres, et donc un émiettement des ressources publicitaires. Et la démonstration par l'absurde a été faite par la télé numérique : en passant de 6 à une trentaine de chaines gratuites avec la TNT, les annonceurs se sont éparpillés sur l'ensemble des offres, et les historiques ont pris cher !
En obervant celà, les radios ont tout fait pour retarder sa mise en place, de moratoire en prolongation de moratoire : 9 ans de retard. Elles ont fini par dire oui avec la tête, mais non avec le ... porte-feuille ! Du coup, le DAB+ se développe tout doucement en France, mais sans faire de bruit, pour ne pas dire en silence : un comble pour l'audio ! Alors que chez nos voisins suisses ou belges par exemple, les usages évoluent à un tel rythme que l'arrêt de la FM est parfois programmé...
Pour l’heure donc, si les auditeurs consomment la radio en numérique en France, c’est surtout par le web, en mode "IP". Selon Médiamétrie, plus de 9 millions de personnes écoutent chaque jour la radio sur des supports numériques. Le téléphone portable est le principal utilisé avec 5 millions d’utilisateurs quotidiens, devant l’ordinateur avec 1,4 million, l’enceinte à commande vocale ou encore la télévision et enfin la tablette (respectivement 1,1 million, 905 000 et 470 000 auditeurs quotidiens). Et les grandes enseignes s'y entendent pour souligner que cette évolution, même sans succès du DAB+, leur convient parfaitement !
Sur support numérique, la durée d’écoute quotidienne s’établit à 2 heures 12 minutes en moyenne. Ce sont plus particulièrement les 24-49 ans (21 % d’entre eux écoutent la radio sur support numérique), les cadres et professions intellectuelles supérieurs (23 %) et les Franciliens (21 %) qui ont adopté le support numérique pour l’écoute de radio. L’écoute sur supports numériques rassemble 17 % du volume global de la radio, donc surtout en streaming.
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 14 juin 2023.
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La réforme de l’audiovisuel public sur laquelle planchent à nouveau les parlementaires : "Pour faire quoi ?". Et s’ils s’inspiraient de la recette "Le bon sens près de chez vous" ... (le 10-06-2023) |
Rebelotte … En commission des affaires culturelles députés - la semaine dernière – et sénateurs – la semaine prochaine - tentent d’actualiser le projet présenté déjà avant la crise covid : le regroupement des entreprises publiques au sein d’une holding… La création de ce "France Médias" avait été mise de coté du fait de la pandémie, le gouvernement avait à gérer d’autres priorités… En est-il autrement aujourd’hui ? Parmi l’ensemble des réformes engagées, ce dossier sensible sera-t-il considéré, lui aussi, comme prioritaire ? C’est sans doute la seule réelle question !
Mais aussi et surtout : "Pour faire quoi ?"
Alors que la convergence des médias est devenue la norme, pourquoi continuer à séparer les pros du son et de l'image ? Avec le numérique, les contenus sont aujourd’hui tous disponibles partout et pour tous. Depuis longtemps les médias publics ne sont plus en situation de monopole et font face à de rudes concurrences, avec une quantité infinie de producteurs et diffuseurs professionnels, ou non, qui mettent en ligne leurs contenus.
L’actuelle organisation aura bientôt 50 ans. C’est Valéry Giscard d’Estaing qui décide d’éclater l’ORTF en séparant les métiers et en les affectant chacun à des entreprises distinctes. Pour simplifier : la radio d’un côté, la télé de l’autre. Les attentes du public de 1974 et celles d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir : . L’ouverture des ondes au secteur privé, la révolution technologique avec le web en général et la numérisation des outils en particulier, . Le mode de vie de tout à chacun, et la consommation des médias du fait de la technologie et de la globalisation, . La déchirure sociétale entre les zones urbaines et celles dites "périphérique" s'agissant de l'action régionale, . Sans oublier les pratiques des jeunes générations, les millénials, qui désertent les médias traditionnels et leur font prendre un redoutable coup de vieux…
Tout à chacun s’accorde à reconnaitre qu’il est temps de ne plus attendre. Oui mais ... "Pour faire quoi ?"
En ces temps de rigueur budgétaire forcenée, la tentation est d’abord évidemment de chercher à "rationaliser"... La pléiade de dirigeants qui se sont succédé à la tête des actuelles entreprises s’y attèlent déjà depuis des années. Les réajustements et réorganisations en tous genres opérés par ces gestionnaires souvent issus de hautes administrations, et appréhendant mal - à de trop rares exceptions - les métiers de l’info et des programmes, conduisent le système à la situation actuelle.
Les équipes elles-mêmes se montrent souvent maladivement conservatrices : leur résistance aux changements est même parfois pathologique. Pourtant l’inadéquation des offres actuelles avec les attentes des publics auxquels il s’agit de rendre service, surtout les plus jeunes, sautent aux yeux et aux oreilles !
Alors tout de même par petites touches, histoire de donner des gages à la tutelle, des "rapprochements" sont d’ores et déjà en marche. Mais pour beaucoup, ce sont surtout des démonstrations dans le but de servir les intérêts de carrière, et les luttes d'influence.
En attendant .... Des 7/9 de radios locales sont co-diffusées à la télé mais seulement dénommées "matinales filmées" pour ne pas froisser les partenaires sociaux des 2 entreprises … Un canal est dédié à l’info continue tant en FM qu’en TNT et sur le web, mais la coopération entre les équipes de chaque coté de la Seine ne s’exerce qu’à minima ... Des chaines nationales historiques continuent à privilégier des partenariats avec le privé ... Des offres dédiées à l’international, où outremer, peinent à faire coopérer les gens de l’audio et de la vidéo, alors qu’ils travaillent dans le même bâtiment …
La remise à plat globale envisagée ne semble pas encore d’actualité. Sauf à ce que "le politique" le décide vraiment, en assumant de devoir affronter une zone de fortes turbulences prévisible !
Toujours est-il que la question essentielle demeure : "Pour faire quoi ?" … Quand les parlementaires et la tutelle comprendront-ils que l’actualisation des missions et donc la redéfinition des organisations, doit être pensée par des professionnels de la profession, et non pas seulement à des fins comptables pour garnir des tableaux Exel vertueux aux yeux de Bercy ?
Quand les acteurs de terrain, les artisans de l’info et du divertissement, et leurs organisations syndicales, sauront-ils reconnaitre qu’il leur faut épouser l’époque, et évoluer dans leur approche professionnelle, comme ils le font dans leur sphère privée, en actualisant leurs savoir-faire ?
Et si, à tous les niveaux de responsabilité, chacun admettait qu’avant d’être un pro, nous sommes tous d'abord des hommes et des femmes qui nous adaptons aux évolutions dans notre vie quotidienne. Et pourquoi pas, donc, au niveau professionnel ? "La finalité c’est l’antenne" dit-on, et il faut que le service soit adapté aux attentes du public ... Ok . Y'a qu'à, faut qu'on ... Mais en mode : "le bon sens, près de chez nous !"
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 10 juin 2023. |
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Concerner, synthétiser, cibler, imager, épouser l'époque ... Pour les pros de l'audio "C'est la vie !" comme disent RCI Guadeloupe et RCI Martinique ! Formations e-crossmedia de journalistes aux Antilles. (le 09-06-2023) |
6 à Pointe-à-Pitre, et 7 à Fort de France, cette semaine avec e-crossmedia - membre d'EMF -, 13 pros de l'info ont travaillé à "libérer" leur écriture ... Ne plus "tirer à boulet rouge" pour "être blanc comme neige" et "tirer la sonnette d'alarme"... Faire la chasse au participe présent et parler comme à la maison, s'adresser aux auditeurs comme on le fait naturellement à la table du petit déjeuner !
L'ambition est de s'exprimer simplement, raconter l'information, présenter l'actualité vraiment accessible, et même attractive : "Parler" d'abord, avant d'écrire, pour que les infos soient rédigées sur un mode "oral", et que le journaliste retrouve ainsi son mode d'expression naturel, face au micro...
Pour ces journalistes débutants ou très confirmés, ce travail de remise à plat des fondamentaux du métier s'avère utile voire même précieux, comme ils le soulignent sur leurs fiches d'évaluation en fin de session.
En lien avec leurs rédacteurs en chef à Pointe à Pitre et Fort de France, les acquis de ces formations seront maintenant évalués chaque jour à l'antenne et donneront lieu à des débriefings. Ce suivi permetta quotidiennement de continuer à actualiser leurs savoir-faire, pour toujours mieux être en phase avec le public ciblé ...
Et il y en a du public, fidèle à ces 2 radios ! Avec plus de 40 points d'audience chacune, elles sont ultra leaders dans leurs territoires.
Voilà une première mission d'e-crossmedia avec EMF aux Antilles, le suivi des journalistes en distanciel va maintenant s'organiser. Suivront d'autres thématiques !
Bravo à ces pros de l'info, et merci à RCI pour sa confiance !
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 9 juin 2023.
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Suivi quotidien de matinalier, valorisation des antennes sur les réseaux sociaux, posture au micro ... Énergisante série de formations pour NRJ Group ! (le 01-06-2023) |
"La radio aujourd'hui doit jouer des coudes avec tous les acteurs du paysage audiovisuel ..." Voilà ce qu'écrit Frank Lanoux dans son "Dictionnaire de la radio" paru il y a quelques jours chez Plon. Il poursuit ... "Avec une impression de gratuité, une forme de dématérialisation et une même mobilité dans sa production et sa consommation, le smartphone concurrence la radio dans ses fonctions et sa capacité à rythmer notre vie"
Le smartphone et ses multis usages permet d'écouter les antennes, mais bombarde aussi, et surtout, les yeux des internautes de sollicitations variées où prédominent les images ... Valoriser les antennes via les réseaux sociaux s'avère aujourd'hui incontournable pour garder le contact avec l'auditeur, et en conquérir.
5 collaborateurs d'NRJ Group se sont réunis durant 2 jours au siège pour appréhender cet enjeu. Journalistes, animateurs, avec aussi un responsable de programmes, d'NRJ, Chérie FM et Nostalgie. Ils sont venus de Lille, Toulouse, Amiens ou encore Metz.
L'un de leurs terrains de jeu et d'expérimentation : le Tournoi International du Grand Chelem, Porte d'Auteuil à Paris, à quelques pas du siège ...
Autre type de formation : une AFMC, "Action de Formation - Montée en Compétence". "L’idéal ! Cette formation au quotidien est moins pesante et beaucoup plus concrète ! » Georges, journaliste d’NRJ group, en charge des matinales sur Chérie FM à Chartres, y a participé durant 3 semaines. Chaque jour, dès la fin de ses prestations à l’antenne, son travail a été évalué et a fait l’objet d’exercices pratiques dans la foulée, durant une heure, en visio.
De jour en jour, des objectifs de progression ont été définis pour le lendemain : écriture, appropriation locale et hiérarchisation de l’information, posture au micro, ou encore technique d’interview…
3ème session d'e-crossmedia, avec Experts Medias Formations, pour d'autres collaborateurs d'NRJ Group : une actualisation du traditionnel " Voix-Ecriture ". Plus que jamais, les formats courts sont plébiscités par le public, surtout par les plus jeunes qui sont digitaux natifs. Savoir aller à l'essentiel, capter l'attention et accrocher l'intérêt des auditeurs, tout en optimisant la durée d'écoute : voilà également des enjeux plus que jamais capitaux pour les professionnels de l'audio.
Adopter la même posture sur les réseaux sociaux qu'au micro, pour que l'ADN de l'offre soit honorée sur tous les supports : encore une autre thématique qui s'impose pour coller aux usages et répondre aux attentes des publics et correspondre à leurs nouveaux modes de consommation des médias ... 2 journalistes venus des Hauts de France et de Lorraine ont eux aussi relever le défi .
Des sessions de formations sur mesure pour coller aux besoins des collaborateurs et épouser l'époque : même pour des professionnels aguerris, l'enjeux est d'actualiser les savoir-faire ! Merci à NRJ Group pour sa confiance.
Ces prochains jours, direction les Antilles avec un autre acteur essentiel du marché, leader sur son terrain : RCI Guadeloupe et RCI Martinique !
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmledia, le 1 er juin 2023.
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"Le créole doit être enseigné à l'école, comme le français" disent les élus de Martinique à la quasi unanimité. En attendant l'accord ou non de l'état français, quid de la pratique des langues régionales dans les médias ? (le 26-05-2023) |
L'Assemblée de Martinique a examiné ce jeudi, en séance plénière, une proposition visant à conférer au créole le statut de langue co-officielle du département, au même titre que le français. La délibération portant sur la reconnaissance du "rôle et de la place de la langue créole" a été adoptée. À terme, la Collectivité territoriale souhaite rendre obligatoire l'enseignement de la langue dans tous les établissements scolaires de l'île. L’intervention de l'État, par le biais de l'Éducation nationale sera nécessaire mais aussi, vraisemblablement, par le vote d'une loi. Après le scrutin d'hier, les élus de l’Assemblée ont observé une minute de silence en mémoire de ceux qui ont œuvré pour le créole.
Et dans les médias, quelle est la place accordée aujourd’hui aux langues régionales ? Des efforts sont réalisés pour qu’elles soient mieux diffusées, mais cela reste souvent très marginal … Les plus pratiquées sont incontestablement les créoles des outremers : près de 1 500 000 personnes les parlent !
Coup de fil à Cyril Boutier, directeur de l’information de France Antilles, leader en Martinique comme en Guadeloupe : "Nous publions très rarement un article complet en créole parce que c’est une langue parlée ! Même entre universitaires il peut y avoir parfois des désaccords sur la manière d’écrire ! Pour la journée internationale du créole le 28 octobre, donc de manière évènementielle, nous publions des articles un peu plus longs en créole. Mais au quotidien c’est surtout dans des titres ou dans des expressions qui viennent au milieu d’un papier. Il faut que ce soit compréhensible par tout le monde !
Et à la manière de rares journaux en métropole qui publient en langue locale, comme en Alsace ou en Corse, vous pensez qu’une telle offre aurait sa place aux Antilles ? Au jour le jour, ce serait compliqué, parce qu’une fois encore c’est une langue parlée. Même pour les vrais créolophones, un article de 4 000 signes pourrait s’avérer fastidieux à lire, cela ne s’adresserait qu’à une niche de lecteurs. Et puis, beaucoup pensent que quand un sujet est sérieux il doit être écrit en français. Même si dans la vraie vie, des discussions très pointues, peuvent s’exprimer en créole…
Mais avec cette délibération du Conseil Territorial, la reconnaissance de la langue est appelée à être enseignée et donc plus reconnue, et les médias devront sans doute suivre le mouvement ? Cela a été voté par des élus, maintenant c'est aussi une décision très politique qui va se heurter à la constitution française et à la validation par l’état. On va entrer dans un processus long et compliqué d’échanges comme cela existe en Corse depuis des années... Il y a la langue française et à côté des langues régionales mais, elles ne deviennent pas officielles. Il est évident que pour nous, médias, c’est quelque chose à prendre en compte, mais nous ne sommes qu’au début de tout ce processus. Même si la langue créole prend sa place dans l’enseignement, souvenons-nous que 30 ans en arrière, il était interdit de la parler à l’école !"
Du côté de l’audiovisuel public ... France Télévisions avec les 9 télés, radios et sites internet "Pays" privilégie la proximité dans leur offre de programmes et fait appel à tous les genres dans une ligne éditoriale proche des cultures et des environnements des territoires ultra-marins français. Leurs offres contribuent donc à l'expression des langues régionales comme le prévoit le cahier des charges. Certaines tranches d'info et de programmes leur sont intégralement consacrées.
Dans le secteur privé, l’exemple à la radio du groupe RCI , leader lui aussi tant en Guadeloupe qu’en Martinique : Coup de fil à Yves Malbranke, directeur d’RCI à Fort de France : "Dès que les auditeurs s’expriment à l’antenne, c’est 60% en créole et 40% de français, c’est très souvent un mélange des 2. Nous ne diffusons pas d’émissions totalement en créole parce que cela ne correspondrait pas à la réalité. Con usage mixé naturellement à la langue française fait partie intégrante de la vie des gens … Coté programmation, 7 disques sur 10 sont chantés en créole puisqu’il y a une très importante production locale musicale. Les autres titres sont souvent anglo-saxons et parfois des gold français.
Et pour les rendez-vous d’info ? Nos journalistes ne sont pas tous créolophones et ce n’est donc pas imaginable de présenter une édition en langue locale … Les lancements des reportages dans la voix des présentateurs, leurs papiers sont écrits en français. En revanche quand l’auditeur écoute le résultat complet à l’antenne, c’est un mélange permanent … Il n’y a pas un rendez-vous d’info durant lequel une personne interviewée, quel que soit le thème, ne s’exprime pas tant en français qu’en créole ! C’est la même chose sur nos sites internet et nos applications …
L’autre jour, un auditeur antillais expliquait en direct qu’il parle créole toute la journée, mais qu’il ne sait pas l’écrire. L’envie de réhabiliter cette langue est finalement assez récente dans les familles. Les grands parents de nos auditeurs interdisaient même à leurs enfants de parler créole … Il fallait s'exprimer français à l’école et aussi au sein des familles. Aujourd’hui on est donc plus du tout dans cet état d’esprit, une dictée en créole est même organisée tous les ans. Les élus de l’ile ont donc exprimé ce jeudi leur volonté que la langue soit enseignée à l’école comme cela s’est passé déjà en Corse, mais l’état n’a toujours pas donné son accord ! Dans tous les cas, en tant que média de proximité, nous nous adapterons aux usages et à la réalité de notre terrain !"
Au-delà de l’hertzien, avec la montée en puissance d’internet, nombre de webs radios, souvent à l’initiatives de passionnés ou d’associations, contribuent elles aussi à faire vivre les langues locales …
https://www.annuairedelaradio.fr/radios-communautaires/radios-en-langues-regionales/
Près des 2 tiers des 307 langues et dialectes de France répertoriées par le CNRS sont pratiquées dans les territoires ultramarins. Parmi elles, les différents créoles des Antilles, les 28 langues kanak, les 12 langues de Guyane... Mais aussi le mahorais, le malgache de Mayotte, le tahitien, le marquisien, la langue des Tuamotu, le walisien, le futunien... Les chercheurs ont eu l’idée de proposer un texte unique qui est lu dans toutes nos langues. Voici l'atlas sonore : https://buff.ly/42e9GuC Exemple sur cette vidéo avec le texte lu à Paris, puis à la frontière belge, en Provence, en Aquitaine, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et au Québec :
En 2022 sur Terre, seulement 20 langues sont parlées par 95% de la population. Mais l'UNESCO recense la disparition définitive de 25 à 50 "langues maternelles" par an, ce qui fait que la moitié des langues du monde aura disparu avant la fin du siècle. Sur ce terrain, la France est dans une position ambigüe. Il faut dire que, même si depuis quelques décennies des efforts notables pour que continuent à vivre les langues régionales sont réalisés, depuis François 1er, elle a pratiqué une intense politique de langue unique.
Thierry Mathieu, Président d’e-crossmedia, le 26 mai 2023.
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The Best couverture mondiale ... Quand chaque média à sa manière rend hommage sur les ondes ou sur le web à Tina Turner : le meilleur, mais aussi le pire … (le 25-05-2023) |
La maison blanche, la Nasa, les stars internationales… Depuis l’annonce à 21 heures ce 24 mai 2023 du décès de Tina Turner, la planète entière salue l’icone du rock qui s’est éteinte paisiblement chez elle à Zurich.
Reportages en direct devant sa villa en Suisse, multidiffusion de ses titres sur toutes les antennes, publications par centaines sur les réseaux sociaux ... Les radios et télé suisses sont évidemment aux premières loges, et rappellent avec fierté la satisfaction de la chanteuse américaine d’avoir obtenu il y a 10 ans un passeport helvète. Cela représentait disait-elle, une assurance pour la discrétion dont elle rêvait sur le plan de sa vie privée …
La RSR raconte cette histoire sur toutes ses antennes, mais également dans des podcasts réalisés en toute urgence ces dernières heures… https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/hommage-a-tina-turner-26131151.html
Jusqu'aux Etats Unis, la presse rappelle que c'est elle qui, en 2000, avait reçu en France le 1er NRJ Music Awards.
Tous les médias français ouvrent leurs armoires aux archives où patientaient des pépites de son et d’image …
Les plus prestigieux critiques du rock racontent leurs souvenirs, à l’instar de Philippe Manoeuvre sur Europe1 et BFMTV qui relate ses 65 ans de carrière …
"Je suis touché bien sûr. Tina Turner, surnommée la tigresse, la lionne...", se souvient-il. Pour l'ancien rédacteur en chef du magazine Rock & Folk, Tina Turner, née sous le nom d'Anna Mae Bullock était avant tout une "performeuse incroyable" et une "personnalité colossale". Un statut de star planétaire que la rockeuse échafaude en Europe après un début de carrière dans son pays natal au son du rhythm'n'blues. "Elle a fait des tournées invraisemblables et elle a enregistré un album solo qui l'a remise au centre du jeu, si j'ose dire. Avec l'aide de beaucoup de gens du rock comme les Rolling Stones, Dire Straits, Jeff Beck etc.."
Les médias régionaux pratiquent le "Vu d’ici" en rappelant que la star a parfois marqué leur territoire, Comme un site internet amateur qui se passionne pour la vie des stars sur la Côte d'Azur... La "lionne" s'était déniché une tanière de luxe au coeur d'un petit domaine du Castellet qui surplombe la rade de Villefranche.
"Pour ouvrir ses volets sur une vue magnifique sur les baies de Nice et de Saint-Jean-Cap-Ferrat, la chanteuse Tina Turner a jeté son dévolu sur Villefranche-sur-mer. Baptisée "Anna Fleur", sa demeure et son autel bouddhique ont été décorés avec des objets et des meubles chinés par la star herself. "
En Lorraine, comme le rappelle France Bleu, un concert reste dans toutes les mémoires … "Quel souvenir", commente Corinne, "une rockstar", ajoute Muriel. Amandine elle, a été impressionnée par son "arrivée en hélicoptère" en Moselle, tandis que Rachel a pu voir la star de près, elle se souvient : "Mon premier concert, ma maman avait eu des places VIP backstage … J’ai vu arriver la déesse dans sa limousine … en sortir … comment oublier un tel moment, je vouais un culte à la diva. Un souvenir impérissable."
Les tournées de la Star en France sont évoquées également dans les colonnes du Parisien, avec sa tourneuse de l’époque : Jacqueline Lombard, productrice de Tina Turner en France.
"On a fait tellement de concerts ensemble entre 1987 et 2009 ! Le premier qui me vient à l’esprit, ce sont ses adieux à Bercy, en 2009. Elle avait fait un Stade de France en 2000, qui devait être le dernier concert en France, mais elle est revenue en 2009 et elle était dans une forme incroyable. C’était magique ! Elle courait encore en talons aiguilles sur la passerelle au-dessus du public ! Je garde aussi l’image d’elle en 1990 au château de Versailles. On avait installé un gradin dans la pièce d’eau des Suisses mais il y a eu d’énormes averses et le sol s’étet affaissé. On avait du vider la tribune, les VIP les pieds dans la gadoue, mais elle avait quand même tenu à chanter sous la pluie, devant la tribune vide. Elle était comme ça, Tina !"
Mais sur le web, certaines publications apparaissent moins élégantes, surtout dès le jour de son décès : des objets divers et variés sont mis en vente. Des collectionneurs ne manqueront pas de s’arracher par exemple cette affiche de 82 pour un concert au mythique Palace aujourd’hui disparu. Cette robe est également proposée aux internautes …
Et que dire de ces collants portés par Tina Turner mis en vente sur le web !
Ou encore ces perruques également proposées en ligne ...
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 25 mai 2023.
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"Podcasts don't kill the radio star !" Les pros de l'audio du monde entier sont réunis à Londres avec des enjeux colossaux ! (le 24-05-2023) |
C’est le plus grand rassemblement européen de la communauté mondiale des podcasts, en plein cœur du quartier des médias de Londres… Ce mercredi 24 mai et demain jeudi, conférences, soirées, émissions en direct, ainsi qu'un salon mobilisent les pros de l'audio du monde entier !
Quand en 2005 Steve Jobs, le partron d'Apple, dit que "Le podcast est la future génération de radio", il ne se trompe pas ! Le succès du podcast qui est originellement la contraction de "iPod" et "broadcast" (diffusion, en anglais) ne se dément pas. D'année en année, la radio traditionnelle de flux laisse toujours plus de place à cette option complméentaire de la consommation de l'audio.
Selon plusieurs études, les auditeurs ont le sentiment d’avoir une relation preque intime avec l’hôte du podcast, conséquence sans doute de leur attachement à leur smartphone. C’est comme s’ils étaient des amis, le ressenti chez ses adeptes est plus fort qu’avec un animateur ou un journaliste écouté à la radio. D’ailleurs, beaucoup pensent que les podcasts offrent un contenu qu’ils ne peuvent obtenir nulle part ailleurs. Mais surtout ... C’est le fait qu’il soit possible d’écouter ce que l’ils choisissent, n’importe où et à n’importe quel moment, qui fait le succès de cette forme de consommation de l’audio.
Les enjeux sont considérables. On recense plus de 400 millions de consommateurs de podcasts dans le monde, 100 millions de plus qu’il y a 3 ans ! Ce sont les nord-américains qui en sont le plus gourmands, mais en Europe les internautes y sont également de plus en plus fidèles.
En France 17,6 millions d’internautes sont déjà adeptes des podcasts, et ils consomment autant de rediffusions d’émisisons de radio, que de contenus spécialement créés pour le web. Mais les contenus "natifs", qui ne sont pas des émissions de radio écoutables, s'imposent toujours plus.
Par exemple avec plus d'1million 200 000 téléchargements pour la France, et même 260 000 de plus au niveau mondial, le podcast "Actus du jour" d’HugoDecrypt est le champion tricolore.
Globalement, ce sont les sujets liés à la culture et aux faits de société qui ont le plus de succès, devant les sciences, puis l’actualité.
Autre donnée importante... Ce ne sont pas les plus jeunes qui consomment le plus l’audio de cette manière. Les habitudes d’écoute sont même assez similaires d’une tranche d’âge à l’autre : 23% des auditeurs de podcasts ont entre 15 et 27 ans, Génération Z, 22% entre 28-40 ans, Génération Y, et 27% entre 41 et 55 ans, Génération X.
A noter qu’à la différence d’Instagram, TikTok ou encore de Youtube… 43 % des Français écoutent des podcasts pour s'informer, devant l'envie de se divertir. Il y a même un réel souhait d’avoir recours au podcast pour s’éduquer. Il donne notamment l’accès à l’information pour des populations parfois en difficulté avec l’écrit. La tendance est confirmée par le rapport Yougov 2022 qui explique que 41% cherchent à vouloir en savoir plus sur des sujets qui les intéressent, d’ailleurs 84% pensent le podcast comme un éclairage sur des sujets de société, et les trois quart affirment avoir déjà changé leur perception ou leur avis sur un sujet, après l’écoute d’un podcast.
Thierry Mathieu, Président d'e-crossmedia, le 24 mai 2023.
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