NRJ 12 : mobilisation du public, comme il y a 40 ans pour la radio ? Quand "comparaison" n'est pas forcément "raison" ... (le 17-10-2024) |
L’histoire se répètera-t-elle ? Depuis son appel au public sur ses antennes et sur le web, le groupe NRJ enregistre des soutiens par milliers sur internet contre la fermeture de l’une de ses chaînes télé sur la TNT . Audiences en berne, grille de programmes constituée de multiples rediffusions, trop peu de créativité, manque de diversité éditoriale… L’Arcom a décidé de retirer sa précieuse fréquence à NRJ 12. Des contentieux sont engagés, mais la confirmation doit intervenir début décembre.
Alors, comme il y a 40 ans pour la radio, NRJ parie donc sur la mobilisation des foules pour faire pression …
Le samedi 8 décembre 1984, 300 000 jeunes gens investissent Paris contre la menace de fermeture de la radio formulée par le régulateur de l’époque la Haute Autorité de l'audiovisuel. Les services de l’état avec Télédiffusion de France viennent de constater que la station a considérablement augmenté la puissance de ses ondes à tel point qu’elle perturbe les communications des pompiers, du samu et même les aéroports. Michel Cotta, la Présidente lui inflige une suspension d’antenne pendant 1 mois. Comme elle l’explique au journal télévisé archivé par l’INA.
Techniquement, les choses rentrent dans l'ordre mais la station a donc su faire la démonstration qu'elle bénéficie d'un soutien massif du public D'ailleurs le Président de la République demande à Laurent Fabius, son 1er ministre, de surseoir à la décision de la Haute Autorité. L'équipe de la station de l'époque s'en souvient dans ce documentaire relayé par Max Guazzini sur sa propre chaine YouTube :
40 ans plus tard, la chaîne de TV saura-t-elle mobiliser autant que la radio ?
Pour l’heure la mobilisation se limite aux réseaux sociaux et au site dédié ouvert par NRJ Group. Comparaison n'est pas raison avec l'époque où la panthère entendait bien faire sa loi dans la jungle ...
https://jesoutiensnrj12.nrj-play.fr/
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 17 octobre 2024.
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ICI, c’est aussi la Star Académie ? France Bleu partenaire cette année encore de TF1, à l’heure du "rapprochement" avec France 3 … (le 13-10-2024) |
Les encouragements de la Directrice de la Musique et des opérations spéciales France Bleu Réseau qui a elle-même été directrice de la Star Ac en 2003 à Nikos Aliagas, alors que débute une nouvelle saison de partenariat sur l’un des programmes phare de TF1. Le réseau des radios locale de service public est pourtant appelé à se rapprocher toujours plus de France 3, et même à afficher la marque unique ICI pour les médias de proximité. En attendant, au-delà du logo carré bleu qui apparaît de temps à autres en bas de l’écran télé, et sans même que l’animateur de la télé mentionne seulement le partenariat durant l'émission, les radios locales soutiennent cette année encore leurs candidats.
“Je sais que c’est une région très généreuse, très chaleureuse, qui soutient souvent ses représentants. J’espère donc que ce sera mon cas ! J’espère que je réussirai à leur plaire. Je suis très fier de représenter ma région" dit par exemple la candidate originaire de Lille. 13 participants sont français, puisque 2 jeunes femmes sont originaires de Belgique et de Suisse. Mais tous seront suivis par l’ensemble des auditeurs des 44 stations.
Au-delà du suivi local évidemment privilégié de certaines radios pour les participants originaires de leur zone de couverture, la direction nationale du réseau a, avant même le lancement de cette nouvelle saison, présenté les candidats sur le web et à l'antenne. Comme Maïa, originaire de Valence.
La jeune femme s’est illustrée avec Nikos Aliagas durant le prime en dansant le Sirtaki, puisqu’elle vient de passer 6 mois d’étude en Erasmus à Athènes
Télévision, complémentarité en radio, et sur le web avec des retransmissions diffusées seulement en numérique depuis le château au delà du prime quotidien à 17 h 50 en linéaire … Et surtout les réseaux sociaux ! Au service d’un même programme, difficile aujourd’hui de constituer une communauté sans construire un pluri-média global ! Dès la fin de la première émission de la saison ce samedi soir, les internautes en général et les fans des concurrents surtout ont échangé, et même lancé leurs pronostics pour imaginer, déjà, qui succèdera à Pierre Garnier !
La Star Academy est un exemple bien vivant de global média, à l’image de ce que tentent de construire tous les acteurs du secteur … A l’instar de la nouvelle race de média de proximité de service public, multi-canal et bénéficiant de la marque unique ICI.
Avec 3 198 000 téléspectateurs réunis hier soir, TF1 n’a pas pour autant réalisé un score extraordinaire face à la concurrence … C’est justement France 3, sans la complicité de France Bleu encore, et France 2, qui ont explosé les compteurs.
La 2ème chaine devance TF1 avec "100 % logique". Mais la championne de la soirée c’est la 3 grâce au téléfilm "MEURTRES SUR LA COTE BLEUE" et Jean-Pierre Foucault : 4 602 000 téléspectateurs !!!
Pour qui veut gagner des millions de téléspectateurs, au-delà donc de l’union des supports qui doit faire la force d’un programme, c’est bien toujours le fond en adéquation avec le public et non la forme de diffusion qui l’emporte …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 13 octobre 2024.
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Budget 2025 : les radios associatives dénoncent la baisse du Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique qui les met en péril. Derrière se cache aussi un effet de domino pour tout le secteur … (le 11-10-2024) |
"Il ne s'agit pas, ici, d'un rabot économique, mais d'un vrai coup de guillotine. Cette exécution est-elle actée, décidée, voulue et assumée ?" Voilà le communiqué publié ce vendredi par l’association “Les Locales” et ses organisations représentatives SNRL – le Syndicat National des Radios Libres - et la CNRA -Confédération Nationale des Radios Associatives- en découvrant la Proposition de Loi de Finances pour 2025. Le budget du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique, le FSER, doit baisser de 35%, soit quelques 10 millions d’euros.
Pour ces radios, c’est leur modèle économique qui est en péril : "Les radios associatives sont un outil d’inclusion sociale et culturelle, un vecteur de cohésion, qui a toujours su évoluer avec peu de moyens. Les conséquences seront sans appel : impact direct sur l'emploi, alors même que nous sommes le deuxième employeur du secteur radiophonique. Ce serait une perte irréparable pour la vie culturelle locale, pour l'accès à une information libre et pluraliste, et pour des milliers de citoyens qui trouvent dans nos radios une voix différente, alternative, et enracinée dans leur quotidien. Elles représentent les médias de proximité par excellence, souvent surnommées les médias du dernier kilomètre".
"Chacun doit faire des efforts" dit le gouvernement, et dans tous les secteurs la rigueur budgétaire impacte évidemment les modèles existants. Si certaines stations associatives tiennent à conserver toute forme d’indépendance et donc ne pas dépendre de la publicité, d’autres, et c’est déjà le cas, franchiront sans doute le pas, pour survivre !
Et voici donc l’effet domino… En grignotant maintenant leur part même très modeste du gâteau publicitaire disponible, qui en plus se réduit au profit du numérique, ce sont les radios commerciales qui verront leur mane potentielle diminuer.
Ces stations privées qui, elles-mêmes, dénoncent la part de plus en plus importante avalée par Radio France. Parce que lui-même, compte tenu des réductions budgétaires, et fort de ses audiences, cherche de nouvelles ressources !
D'autant que Radio France comme les 5 autres entreprises publiques est aussi impactée par le budget 2025, comme e-crossmedia l'expliquait dès ce jeudi :
Autre effet domino probable ... Si certaines Associatives ne survivent pas, elle laisseront leur place en FM ou DAB+. Celà ne manquera pas, non plus, de redistribuer les cartes car ces fréquences disponibles se retrouveront sur le marché !
A l'image de toutes les stations, les radios associatives parlent d'ailleurs de leur "service rendu au public" : "Nous n’avons jamais renoncé à notre mission de service public, ni bénéficié d'une augmentation de l’aide individuelle à l’exploitation de nos radios. En s'attaquant à l'un des secteurs les plus vulnérables et économiquement modestes, le Gouvernement semble renier ses propres engagements en faveur de la diversité et de la proximité."
"Nous appelons l’ensemble des Parlementaires à prendre conscience de la dimension mortifère de cette proposition et à agir pour sauvegarder la diversité et la vitalité des radios associatives en France. Nous demandons également aux élus locaux de se mobiliser pour éviter la disparition de ces petites entreprises ancrées dans leurs territoires, ainsi que la perte des emplois de leurs salariés, qui jouent un rôle clé dans la dynamique locale et la cohésion sociale".
Confronté aux difficultés économiques comme tous les secteurs, le serpent radiophonique dans sa diversité, se mord la queue ! Chaque année, près de 700 radios associatives bénéficient des aides du FSER créé en 1982 ,à la libération de la bande FM. Ce Fonds représente en moyenne 40 % de leurs ressources. ll vise à aider leur installation, le développement de leur équipement et de leur exploitation.
Comme le précise le ministère de la culture lui même ... "Sur l’ensemble du territoire, dans l’hexagone comme en Outre-mer et en particulier dans les quartiers estampillés "politique de la ville "et dans les zones rurales, les radios associatives remplissent une mission indispensable de communication de proximité. En effet, elles favorisent : les échanges entre les groupes sociaux et culturels, l’expression des différents courants socioculturels, le soutien au développement local, la protection de l’environnement et la lutte contre l’exclusion".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 11 octobre 2024.
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Un "Écho" sonnant, et sans doute trébuchant ... 200 millions d'économies sur 4 ans demandés à l'audiovisuel public. (le 10-10-2024) |
"Sauf surprise de dernière minute, des efforts cumulés de près de 200 millions d'euros seraient demandés sur quatre ans aux six entreprises concernées France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l'INA, Arte France et TV5Monde"
Voilà l’indiscrétion publiée ce jeudi par Les Echos, alors que le détail du budget gouvernemental doit être divulgué ce mardi soir en conseil des ministres.
200 millions sur 4 ans … C’est tout une trajectoire budgétaire positive sur 5 ans annoncée l’an dernier qui disparaît. Elle prévoyait d’içi 2028 une augmentation de plus de 200 millions, et non pas une baisse du même niveau !
Ce qui ne change pas, sans doute, pour autant ... Ce sont les attentes de l’état, actionnaire ... Déjà l’an dernier, l’augmentation annoncée était assujettie aux réformes engagées par les entreprises … Le versement de ces sommes était conditionné à leurs réalisations concrètes dans les priorités qui leurs étaient fixées : déployer une stratégie numérique "forte", renouveler leur public, conforter le statut d'information de référence de l'audiovisuel public, redynamiser les territoires, accélérer les coopérations à l'instar du rapprochement des réseaux radios et TV régionaux, France Bleu et France 3... Une clause de revoyure était même prévue en 2026 pour décider si d'autres moyens auraient été nécessaires pour 2027 et 2028...
Comment, en ces temps de rigueur budgétaire, continuer à avancer ? Le projet d'une fusion globale des médias mise en sommeil par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin ne serait plus une priorité selon Rachida Dati, reconduite à la Culture. La ministre prévoirait des consultations pour envisager la suite… Mais d’autres voix se font entendre.
Le Président de l’Arcom, dont le mandat se terminera d’ici quelques semaines, a d'ailleurs donné son point de vue avant-hier au Palais Bourbon. "Le renouveau passera à un moment ou un autre par une présidence commune" dit Roch-Olivier Maistre. "Le statu quo n'est plus possible, il ne faut pas diluer mais fédérer. L'heure est dorénavant au média global. Certes, on a avancé, mais il faut un pilote dans l'avion sur des projets stratégiques majeurs".
Au-delà des chiffres, la priorité demeure, en tout état de cause, la pérennisation du mode de financement de l’audiovisuel public, depuis la suppression de la redevance. L'affectation transitoire d'une fraction de la TVA doit s'éteindre après 2025. Il est donc urgent de réformer la loi de finances organique, relative aux lois de finances de 2021. Ce sera à l’ordre du jour du Sénat le 23 octobre.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 10 octobre 2022.
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L'Intelligence Artificielle prix-nobelisée ! Ce n'est pas de la science-fiction ... (le 09-10-2024) |
"Le prix Nobel de physique attribué à John Hopfield et Geoffrey Hinton,
L’intelligence Artificielle : comment la maîtriser, se l’approprier ? Voilà bien l’une des questions qui perturbe l’ensemble des médias, qui, du coup, investissent dans la formation de leurs collaborateurs et se dotent, tous, de charte déontologique … "Ce sera merveilleux dans bien des domaines, avec d'énormes améliorations de productivité. Mais nous devons également nous inquiéter d'un certain nombre de conséquences négatives possible, en particulier la menace que ces choses deviennent incontrôlables".
Voilà ce que déclare l’un des pères de l'IA, Geoffrey Hinton : "Personne ne s'attendait à voir l'intelligence artificielle honorée par le comité Nobel ! " "Nous n'avons aucune expérience de ce que c'est que d'avoir des choses plus intelligentes que nous ! » "Je pense qu'elle aura une influence énorme comparable à celle de la révolution industrielle, mais au lieu de dépasser les gens en termes de force physique, elle les dépassera en termes de capacités intellectuelles."
Comme le rapporte le Monde, Geoffrey Hinton poursuit … "En tant que physicien, je suis très troublé par quelque chose qui n’est pas contrôlé, quelque chose que je ne comprends pas assez bien pour savoir quelles sont les limites que l’on peut imposer à cette technologie. Même si les systèmes d’IA modernes semblent être des merveilles absolues, leur fonctionnement est encore mal compris, ce qui est très, très inquiétant".
Une intelligence artificielle peut en effet faire plein de choses, mais concrètement et le plus simplement possible, comment fonctionne-t-elle ? Cette animation du CEA est assez éclairante. Son ambition : satisfaire la curiosité et la prise de conscience des responsabilités …
"Soyons attentifs à ce que notre créature puisse être toujours contrôlable" disent donc aujourd’hui face au comité Nobel les créateurs de l’IA. Leur mise en garde n’est pas sans rappeler un roman publié en 1818… Victor Frankenstein, un jeune chercheur suisse, invente un être vivant assemblé avec des parties de chairs mortes. Mais, horrifié par son aspect hideux il abandonne son monstre. Récit à la fois horrifique et philosophique, l'œuvre de Mary Shelley est l'un des textes précurseurs de la science-fiction.
Comme le raconte judicieusement le site High-Tech-France, nombre d’inventions majeures étaient la cible de détracteurs lors de leurs balbutiements. "En 1943 Thomas Watson de la société IBM pensait que les ordinateurs représentaient un marché mondial de peut-être cinq machines.
Et même plus tard en 1977, le fondateur de Digital Equipment Corp, Ken Olson déclarait : il n’y a aucune raison pour laquelle des gens voudraient d’un ordinateur chez eux ."
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 9 octobre 2024. |
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Radio de flux ou podcast … Comme au temps de Boileau et Perrault : le come-back de la querelle des anciens et des modernes ! (le 07-10-2024) |
C’est une forme de pamphlet, en mode numérique qui, comme au temps jadis, déplore l’évolution des modes de consommation ! L’auteur, féru de service public, oppose la radio traditionnelle et l’émergence des podcasts.
Cet internaute reproche à la pédégère de Radio France, comme il pourrait le faire en l’endroit de tous les dirigeants du secteur privé, d’épouser l’époque … "A l'Assemblée ou au Sénat, elle pérore sur la nécessité que la radio puisse conserver son autonomie fasse à une fusion où, la grande louve France Télévisions, l'avalerait en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Effets de manche, théâtre épique, galéjades qui ne trompent que ceux qui veulent bien marcher dans la combine ! Défendre la radio oui, encore faudrait-il qu'il soit encore produit de la radio et non des petits morceaux de trucs et de machins qu'on bricole en collections, en série. Le tout délinéarisé et pire encore détemporalisé. Il s'agit bien d'additionner les clics et, surtout, n'être comptable que de chiffres plus mirobolants les uns que les autres".
Ces lignes en mode renvoient aux classiques du XVIIème siècle ! Boileau savait que Molière, Racine ou Corneille allaient avoir du succès, mais il mettait en avant la dimension cumulative de la culture et préfèrait rendre hommage à ses prédécesseurs. Perrault lui, militait pour des formes nouvelles, adaptée à l’époque moderne !
Partout sur la planète, comme le décrit aujourd’hui au Congo un chercheur spécialisé dans le monde de la radio … "Aucune entreprise médiatique traditionnelle n’échappe à une remise en question de ses offres comme de ses choix stratégiques. Ils doivent à tout prix évoluer et intégrer l’idée que le public ne veut plus qu'on lui impose des programmes (séries, publicité, films, journal…) à des heures déjà fixées d’avance. De même, tout internaute ne veut plus attendre une demi-heure ou plus longtemps pour s’informer ou se distraire".
La révolution numérique fait qu’aujourd’hui, précise un investisseur français, l'information est à disposition du consommateur sur une multitude de supports. "Grâce au digital, un contenu est à disposition de tous, quasiment n'importe où, n'importe quand, et chacun peut réagir par rapport à ce contenu, c’est forcément une évolution qui ne peut laisser les médias dans une situation statique. On doit, de facto, proposer un nouveau lien avec le consommateur, qui ne serait plus un lien directif mais un lien beaucoup plus engageant."
La réalité des usages, et donc du marché, parle d’elle-même. Que ce soit un programme nativement créé pour le web et non pour être diffusé sur le flux d'une antenne, ou alors le replay disponible d’une émission déjà envoyée sur les ondes : Un Français sur 2 adopte les podcasts pour s’informer ou se divertir ! Pour beaucoup, ce format audio permet d’abord de ralentir, de s'extraire de la frénésie de l'info en continu et de l'instantanéité des réseaux sociaux, en se glissant dans une "bulle", le temps d'un programme. C’est d’ailleurs pour beaucoup un paradoxe … Le podcast offre une respiration loin de la frénésie médiatique mais il est choisi, plutôt qu’un média de flux, pour se remplir la tête à chaque moment qui serait autrement jugé perdu ou sous-exploité.
Plus de 8 Français sur 10 écoutent chaque jour un contenu audio, diffusé sur une antenne traditionnelle ou consommé en podcast, selon l’étude Global Audio 2024 de Médiamétrie. Y compris les plus jeunes qui ne sont donc pas totalement sous l’emprise de l’image et de la vidéo comme il est convenu de le dire. Mais chez les 15-24 ans ce sont bel et bien les contenus digitaux qui représentent 85% du volume d’écoute quotidien, avec surtout le streaming musical. L’usage des smartphones, qui permettent d’accéder à une multitude de contenus audio n’importe où et n’importe quand, en est évidemment la conséquence.
Et si c’était l’usage de ce nouvel outil qui révolutionne nos vies et donc nos oreilles, qui devait être le thème d’un pamphlet en mode "querelle des anciens et des modernes" ?
Et aussi ... Pour de fervents passionnés de "service public"... N'est-ce pas justement savoir s'adapter aux attentesdes publics dans leurs diversités et leurs compléxités, que d'actualiser les modes de diffusion en priorisant la réalité de l'évolution du mode de consommation des médias ?
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 7 octobre 2024. |
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L'été de tous les records pour la TV ... Médiamétrie publie le détail de son étude : le sport, médaille d'or des programmes. (le 05-10-2024) |
"Il n’ y a que ça à la TV !" Voilà ce que se sont dit l’été dernier des Français qui ne sont pas fans de sport … En réalité, de l’Euro de foot à la fin des jeux Para, en passant par le Tour de France et les JO, les programmes dédiés au sport n’ont représenté que 2% de l’offre totale de émissions proposées par l’ensemble des chaînes ! Mais ces 2 % ont séduit un nombre record de téléspectateurs !!! C’est l’un des enseignements de l’étude très détaillée publiée en cette fin de semaine par Médiamétrie.
Pour Isabelle Maurice, Directrice "études, veille et prospective" ... "L'audience de la télévision cet été a nettement dépassé celle des étés précédents où l’on observe généralement un retrait en raison des vacances, de la météo et d’une programmation moins attractive. L’audience des 15-24 ans est même en augmentation par rapport à la période de janvier à mai, ce qui démontre l’attrait du sport à la télévision pour les jeunes adultes".
L’étude démontre surtout l’évolution du mode de consommation … Les évènements ont été massivement suivis hors du domicile, c’est à dire pas devant le téléviseur. Les écrans géants sur les lieux de vacances, les fan-zones, les terrasses de café et surtout les smartphones ont détrôné le petit écran traditionnel.
Premier événement sportif de l’été du 14 juin au 14 juillet, l’Euro de football en Allemagne a séduit 54,3 millions de personnes sur TF1 et M6, sans compter ceux qui l’on suivi sur BeIN Sports.
Sur à peu près la même période 43,2 millions de fidèles ont suivi la grande boucle sur FTV. Le Tour de France augmente significativement l’audience des chaînes lors des diffusions les après-midis : elle est multipliée par trois sur France 2 et par deux sur France 3 par rapport aux chiffres enregistrés toute l’année.
Mais le plus impressionnant ce sont évidemment les records enregistrés grâce aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. FTV a proposé environ 50 heures de programmes par jour diffusés sur la 2, la 3 et la 5, en live puis en rediff la nuit. A cela s’ajoutent plus de 250 heures sur la plateforme numérique. Au total 59,6 millions de téléspectateurs ont été en contact avec l’événement. D’emblée, succès phénoménal de la cérémonie d’ouverture le vendredi 26 juillet qui a réalisé la meilleure audience historique du Médiamat : 24,4 millions de téléspectateurs en moyenne l’ont regardée, soit une part d’audience de 83,1%.
La natation et le roi Léon Marchand ont réalisé les meilleures performances aussi bien sur le plan sportif qu’en termes d’audience : 5,7 millions de personnes les ont regardés en moyenne, soit 38,1% de part d’audience. 4,4 millions ont regardé le judo (40,4% de part d’audience), 4,3 millions le VTT (36,6%), 3,6 millions l’escrime (25,6%) et 2,7 millions le ping-pong (25,5%).
La meilleure audience des Jeux Paralympiques a été réalisée en athlétisme par la finale du 100 mètres T13 le 1er septembre : 4,9 millions de téléspectateurs l’ont regardée (27,9% de part d’audience). La finale du cécifoot masculin se place deuxième avec 4,2 millions de téléspectateurs (24,4% de part d’audience). Enfin, en troisième position, 4 millions de téléspectateurs (26,3% de part d’audience) ont regardé la finale 100 mètres nage dos S13 pour la médaille de bronze d’Alex Portal.
Sur l’ensemble des chaînes, l’audience de Paris 2024 hors domicile a été en nette augmentation par rapport à la normale : en moyenne 20%, allant jusqu’à 23% de l’audience totale les derniers jours. 99% des 15-49 ans ont suivi les Jeux Olympiques !
Isabelle Maurice de Médiamétrie conclut : "Un ensemble d’éléments ont contribué au succès des compétitions à la télévision : la ferveur suscitée par le fait d’être le pays hôte pour les Jeux Olympiques et Paralympiques qui s’ajoute à l’absence de décalage horaire, l’enthousiasme pour le visionnage à plusieurs hors domicile, les sessions en prime-time, le parcours des athlètes nationaux, surtout lorsqu’ils vont loin dans la compétition, la perspective de records, l’attractivité des disciplines, et l’importance de l’offre sportive proposée par les diffuseurs".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 5 octobre 2024. |
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Tout Shuss vers de nouveaux records d’audience ? Les JO d’hiver de 2030 seront bien organisés dans les Alpes françaises ! (le 02-10-2024) |
Cette fois, les caméras et les micros du service public sortiront couverts ! France Télévisions déjà détenteur des droits de diffusion, et peut-être Radio France qui n’est jusqu’alors engagée que pour les JO d’hiver de Pékin dans 2 ans, ne tarderont sans doute pas à remobiliser leurs équipes pour préparer ce nouveau challenge … Les JO d’hiver, dans 6 ans, seront en effet bel et bien organisés en France. Même si le dossier doit encore être ratifié par le parlement au printemps prochain, le premier ministre s’est en effet engagé dès ce mardi auprès du Comité International Olympique à garantir leur organisation d’un point de vue budgétaire.
Co organisateur, avec Jean-Claude Killy, des Jeux d’Albertville en 92, Michel Barnier n’allait évidemment pas manquer de disputer cette épreuve, malgré le contexte budgétaire. La Haute-Savoie et la Savoie accueilleront les épreuves de ski de fond, de biathlon, de luge, de bobsleigh, de ski alpin et de saut à ski. Plus au sud dans les Hautes-Alpes et à Nice seront disputées les épreuves de snowboard, de ski acrobatique et les sports de glace.
Comme l’a écrit Télérama … Cet été les médailles d’or ont été récoltées en pagaille par France Télévisions. Diffuseur exclusif des JO de Paris 2024 en clair, le groupe public a battu tous les records d’audience, dépassant les prévisions les plus optimistes.
Côté budget, France Télévisions a su monétiser Paris 2024 : recettes records pour la régie publicitaire dues, au-delà des audiences, au travail en amont avec les annonceurs, dont les marques partenaires. Le chiffre d'affaires net de 107 millions d'euros correspond au cumul de la publicité des spots classiques, du parrainage, des opérations sur mesure et de la communication digitale. Mais l’hebdomadaire Le Point précise … "L'ardoise atteint en réalité entre 40 millions et 60 millions d'euros. Delphine Ernotte, pédégère de France Télévisions, rétorque que les chaînes de service public n'ont pas vocation à être rentables".
Au-delà des réformes envisagées pour l’audiovisuel public, et des efforts qui lui seront demandés sans doute comme à toutes les entreprises, le défi d’accueillir à nouveau les Jeux Olympiques en France sera prise en compte dans les perspectives budgétaires.
Pour décrocher à nouveau des médailles en termes d’audience et de rentabilité, briller et performer, il faut tout de même, et tout compte fait, assurer les moyens.
Au-delà du montagnard Michel Barnier qui s’engage donc aujourd’hui depuis Matignon, son compagnon de cordée, sénateur de la Savoie, Cédric Vial saura sans doute y veiller. Il y a peu encore , il était partisan de la fusion des entreprises, ce qui selon la Ministre Rachida Dati n’est plus une priorité. Il est désormais désigné rapporteur sur les contrats d'objectifs et de moyens des sociétés de l'audiovisuel public.
Que la fierté ressentie cet été réchauffe à nouveau les esprits, et mobilise le public comme les médias à leur service ... Quelques mois avant les JO d’Alberville les Inconnus en témoignaient !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 2 octobre 2024. |
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Politique Générale du déploiement des matinales Bleu sur la 3 ... 37ème station ce mardi matin, à Châteauroux . (le 01-10-2024) |
Comme le dit un célèbre proverbe berrichon ... "La vie est un changement permanent et la seule chose qui ne change pas, c'est que tout change tout le temps !"
Comment mieux accompagner nos aînés, les maisons de retraites et le manque de personnel, ou encore la fin de vie et le suicide assisté … L’actualité Vu du Berry ce mardi est lourde et sensible mais ce qui fait vibrer la vie locale aussi ce matin c'est la télé !
C’est en effet la 37ème station du réseau France Bleu dont la matinale filmée depuis son studio est co-diffusée localement par France Télévisions. C’est une nouvelle étape de déploiement qui a débuté à Toulouse et Nice en janvier 2019: à terme les 44 stations doivent en bénéficier.
Radio France conserve la responsabilité éditoriale de ce programme et France Télévisions en est l’éditeur et finance l’ensemble des coûts additionnels. Ce modèle économique, basé sur la mutualisation des savoir-faire vise à favoriser une meilleure exposition de l’offre de proximité du service public sur tous les supports. Techniquement, au-delà de la captation d’images en studio en direct et de l’illustration de plus en plus généreuse des sujets par des images, les zones de diffusion TV sont aménagées pour correspondre à celles des radios locales. Comme l'explique en direct ce mardi matin aux habitants de l'Indre et du Cher, le directeur de France Bleu Berry.
La station est créditée d’une audience de près de 40 000 auditeurs quotidiens sur sa zone de service, elle est même la deuxième radio la plus écoutée sur l’agglomération de Châteauroux,
Historiquement appelée RBS, "Radio Berry Sud", elle est l’une des radios historiques créées il y a plus de 40 ans par Radio France. Dès l'origine l'ADN de ces stations locales est plus marqué par la notion de proximité que ne l'étaient auparavant les antennes produites par fr3 .
Désormais, avec la création de la marque unique ICI, c'est évidemment une nouvelle ère qui s'ouvre. La directrice de France 3 Val de Loire :
Le rapprochement de France Bleu et France 3 poursuit donc sa montée en puissance et les offres de programmes et d’info côté télé comme coté radio sont valorisées par des auto-promos sur tous les supports : en audio, vidéo , et aussi sur le web.
Déjà présente sur le web avec l'appli, la marque commune ICI continue à s’installer pour préparer l’ensemble des auditeurs-téléspectateurs et internautes à l’émergence de cette nouvelle race de média global.
Pour Rachida Dati, reconduite à la Culture, la fusion de l’ensemble des 2 groupes France Télévisions et Radio France n’est désormais plus une priorité. Elle souhaite d’abord "sanctuariser" le financement de l’audiovisuel public, qui n’est pour l’heure qu’en phase transitoire depuis la suppression de la redevance. Cela n’empêche donc pas les 2 entités dédiées à l’action régionale de poursuivre leurs collaborations. Même si sur le terrain partout dans l’hexagone et en Corse les équipes doivent continuer à s’organiser pour réaliser au quotidien ce qu’elles savent depuis longtemps faire occasionnellement.
Reste que la question centrale de la gouvernance et du financement demeure d’actualité. C’est bel et bien une affaire de politique générale, et à cet égard nombre de salariés dans le Berry comme partout ne manqueront pas le discours attendu cet après midi à l’Assemblée nationale … En attendant surtout le budget, et donc les efforts demandés à toutes les entreprises : présentation la semaine prochaine. Et si l'info continue avec franceinfo: et l'action régionale avec France Bleu France 3, 2 dossiers de rapprochement des entreprises de l'audiovisuel public bien "amorcés" avaient valeur d'exemplarité ?
Ici, notre publication du 25 septembre concernant l'audiovisuel public, après la reconduction de Rachida Dati : e-crossmedia, le 1 er octobre 2024.
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Mylène Farmer : la superstar la plus rare dans les médias... Fan, elle-même, de sa discrétion bien calculée ! (le 28-09-2024) |
Même désenchantée par les médias, la plus discrète des stars françaises fait l'actualité ce samedi, au lendemain du 1er de ses 3 concerts au stade de France. Presse écrite, radios, télévisions, et réseaux sociaux ... Tous les supports relaient la magie de son spectacle …
Pourtant... depuis 35 ans déjà Mylène Farmer a décidé de limiter ses interventions publiques. Lorsqu'en novembre 1991, un de ses fans tue d’un coup de fusil le réceptionniste de sa maison de disque, parce qu’il refuse de lui donner l'adresse de la chanteuse. Le forcené monte même ensuite dans les étages des locaux de Polydor, s'apprête à faire feu de nouveau, mais heureusement son arme s'enraye… Mylène Farmer prend alors beaucoup de distance vis-à-vis de son personnage public, et se fait donc de plus en plus discrète. 4 ans plus tard, elle s’en explique sur le plateau de Jean-Luc Delarue.
Un an plus tard, le discours évolue face à Paul Amar. Il faut dire qu'une certaine presse devient assez critique, que ce soit à propos de ses disques, de ses spectacles, que sur son comportement personnel. Beaucoup lui reprochent surtout une démarche dictée en réalité par une stratégie de markéting …
Même argumentaire en 2013, face à Laurent Delahousse. Mylène Farmer revendique son droit à la discrétion …
Une de ses amies, l’écrivaine Amélie Nothomb explique cette discrétion calculée : "Je pense qu’elle cultive l’inaccessibilité qui la caractérise. Mais je crois aussi qu’une part lui échappe. J’ai pu m’apercevoir que, lorsqu’elle est cordiale, et elle peut assurément l’être, on sent quand même, quelque part, une muraille de glace. Il semblerait qu’elle n’y puisse rien. Attention, loin de moi l’idée de présenter Mylène Farmer comme une victime. Mais cette muraille de glace, sans doute, la rend prisonnière de quelque chose".
Comme le note ce samedi Le Parisien : "Douze ans qu’une artiste francophone n’a pas rempli le Stade de France trois soirs. Le dernier c’était Johnny Hallyday en juin 2012. Qui d’autre que Mylène Farmer pouvait le faire ? En conclusion de sa tournée des stades, lancée à Lille le 3 juin 2023, qui dépasse les 700 000 spectateurs. Ce vendredi soir, étions 80 000 fidèles au poste pour le premier de ses concerts !"
"Plus jamais" … C’est le titre du spectacle à Saint Denis qui conclue la série de concerts donnés déjà dans treize autres stades. "Never more" … Faut-il comprendre que ce serait le dernier ? Voilà la question qui mobilise ses fans et la presse ! est-ce à nouveau un suspens organisé, un mystère entretenu, un nouveau coup de marketing ?
Alors ... Quel média décrochera l’interview de l’artiste pour infirmer ou valider cette rumeur ? Reste dans tous les cas 2 concerts au Stade de France et l’album live, disponible depuis hier, CD et Vynil à promouvoir !
Ce qui est certain, c’est que Mylène Farmer s’implique fortement dans la gestion de ses affaires, faisant de son nom de scène une véritable marque. Femme d'affaires dont les revenus annuels dépasseraient en moyenne les 5 millions d’euros, elle détient depuis 1997 la quasi-totalité des droits sur ses chansons à travers ses propres sociétés, et est également productrice.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 septembre 2024. |
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