Sommet international sur l’Intelligence Artificielle à Paris : « Que l’Europe se donne les moyens de lutter contre l’impérialisme américain » martèle Jean-Marie Cavada.

Depuis ce jeudi,

et pendant près d'une semaine

Paris accueille de nombreux évènements qui visent à renforcer l’action internationale

en faveur d’une intelligence artificielle au service de l’intérêt général :

journées scientifiques, week-end culturel, Sommet international au Grand Palais,

de nombreux évènements parallèles,

et même une journée pour les entreprises …

Pour le journaliste,

grand dirigeant de médias,

ex-député européen

Jean-Marie Cavada,

président aujourd’hui de l’Institut des Droits Fondamentaux Numériques

"iDFRights"…

Il s’agit surtout de  "construire un pouvoir régalien européen qui permettrait d’emprunter,

construire une défense et un appareil technologique européen respectueux d’un minimum de valeurs fondamentales".

Il s’exprimait jeudi dernier face à la commission des affaires européennes du Sénat.

Sur franceinfo :

Anne Bouverot, ingénieure et cheffe d’entreprise considère elle aussi que le sommet n'est pas seulement une plateforme pour discuter des enjeux de l'IA,

mais un moment clé pour démontrer les possibilités d’innovation en France et en Europe.

"On lance une dynamique", dit-elle,

soulignant l'importance de créer une véritable synergie mondiale

pour que l’IA profite à l’ensemble de la société

tout en prenant en compte ses impacts sur le monde du travail et les questions éthiques.

A l'invitation du Président Macron,

la participation d’une centaine de pays est annoncée à Paris

lundi et mardi ...

Avec la présence du vice-président américain J.D. Vance,

du vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing,

de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

et du chancelier allemand Olaf Scholz.

Pour Jean-Marie Cavada,

il s’agit d’un chemin de croix pour les 27 pays de l’UE sous pression américaine.

Constat commun avec Bernard Benhamou, secrétaire général de la Souveraineté Numérique :

"Les grands monopoles technologiques et l’IA sont aujourd’hui en mesure de tenir tête aux Etats et de ne plus obéir".

"L’IA doit passer des laboratoires de recherche aux institutions du monde réel.

Pour que l’IA serve vraiment la société,

nous avons besoin de liens solides entre le milieu universitaire, l’industrie et l’entrepreneuriat"

martèle en tous cas,

dès l’ouverture du sommet ce jeudi,

la ministre chargée de l’IA Clara Chappaz.

Déjà,

côté annonce de la part du gouvernement français …

Un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT

sera bientôt mis à la disposition des 5,7 millions d’agents publics

affirme de son côté, le ministre de l’Action publique et de la fonction publique Laurent Marcangeli.

Par ailleurs ...

MistralAI, rival français des géants américains qui a signé un contrat de partenariat avec l’AFP,

annonce l’arrivée d’une application de son outil "Le Chat"

équivalent de ChatGPT

dans les magasins d’application pour smartphone Google et Android.

A signaler,

en marge des évènements officiels,

l'association "Anti-Tech Résistance" qui organise son contre-sommet à Paris. 

"Une journée de conférences aura lieu samedi à l'annexe de la Bourse du travail ...

"pour comprendre les enjeux, les risques et les menaces engendrés par l'IA pour nos sociétés, 

pour la liberté, la démocratie, la nature et pour l'existence de l'espèce humaine. 

Plusieurs intervenants issus d'autres collectifs technocritiques et écologistes sont invités "...

Sur France Inter en tous cas,

Jean-Noël Barrot,

le ministre français des Affaires étrangères,

annonce qu’une déclaration commune serait signée à l’issue du sommet.

Ce texte "fixera un certain nombre de grands principes"

pour une IA "ouverte", "soutenable", "bénéfique à tous"

et "gouvernée de manière responsable".

Thierry Mathieu

e-crossmedia,

le 6 février 2025.