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"IM WESTEN NICHTS NEUES"  

"A l’ouest rien de nouveau", est en France, le film le plus regardé sur Netflix depuis sa mise en ligne, le 28 octobre.

Pour nombre d'observateurs, il est troublant d'observer que les répliques des héros de cette histoire résonnent, comme les propos des jeunes gens russes engagés sur le front en Ukraine.

Mais aujourd'hui ce n'est pas de la litterature, ils témoignent du même enfer, sur le web : "На западе ничего нового".

Ce long métrage est en fait, la 3ème adaptation au cinéma du roman d’Erich Maria Remarque publié en 1929.

Une dizaine d'années après la fin de la grande guerre, le roman connaît un immense succès, plus d’un million d’exemplaires vendus en un an !

Le livre est une première fois porté à l’écran par Lewis Milestone, d’Hollywood, en 1930.

Le jour de la première projection à Berlin, les nazis jettent des boules puantes dans la salle du cinéma.

Goebbel, qui sera bientôt le ministre de la propagande d’Adolf Hitler, prétend que "All Quiet on The Western Front", est "une tentative de destruction de l’image de la patrie".

Ensuite, dès l’accession au pouvoir du régime national-socialiste en 1933, la projection du film est interdite.

Le livre est même brûlé lors des grands "autofadés" du pouvoir.

Bien plus tard en 1979, Delbert Mann sera le deuxième cinéaste à proposer une adaptation au cinéma, du chef-d'oeuvre d'Erich Maria Remarque.

Aujourd'hui, l'originalité de ce nouvel opus, c’est que pour la première fois il est tourné en langue allemande.

Du coup, selon les critiques, le réalisateur Edward Berger gagne en authenticité.

Cette version donne encore plus de force au propos du roman, en représentant cette jeunesse sacrifiée.

L’Allemagne a d'ailleurs choisi ce long métrage pour la représenter aux prochains Oscars, en 2023

Le film quin connaît tant de succès sur Netflix, respecte l’histoire que relate l'écrivain dans son livre.

Sans l’accord de ses parents, Paul Bäumer, un jeune allemand, s’engage avec ses amis sur le front de l’Ouest, à la toute fin de la Première Guerre mondiale.

Au départ plein d’espoir, le jeune homme tombe vite de son nuage candide, en découvrant l’horreur de la guerre et l’enfer des tranchées.

Pour Edward Berger, le réalisateur qui a choisi de tourner en langue allemande :

"Les films américains sur les guerres mondiales se font sur un double héritage :

le sens de l’honneur et la fierté.

Pour les réalisateurs allemands, c’est au contraire un héritage de honte, de culpabilité, et aussi le sentiment d’une responsabilité".

Marlène Diétrich dit : "Le livre n’encense en rien la guerre, ni ne la justifie".

Pour l’héroïne de l’Ange bleu, les adaptations cinématographiques "permettent de comprendre les enjeux de l’existence".

Soumis à un bourrage de crâne patriotique par leur professeur, le jeune héros et ses camarades de classe entrent en guerre au sein de l’armée ...

Mais après dix semaines d’entraînement,

la rencontre du fameux caporal Himmelstoss et la brutalité de la vie au front,

vont faire découvrir à Paul et à ses amis que leurs idéaux de patriotisme et de nationalisme se résument à des clichés inadaptés au monde réel. 

105 ans plus tard, en 2022, ces faits historiques résonnent, à n'en pas douter, à l'esprit des internautes-télespectateurs de Netflix.

Les témoignages des jeunes gens russes envoyés sur le front ukrainien et qui communiquent via Télégram, reproduisent  à l'identique les phrases des héros du film.

Quand l'histoire démontre qu'elle n'est, d'une certaine façon, qu'un éternel recommencement !

e-crossmedia, le 10 novembre 2022.

Marie Valentin souhaite devenir journaliste, Baptiste Vuylsteke rêve, lui, de cinéma et de télévision ...

Ces 2 ados de Saint-Chef, un village de quelques 4000 habitants près de Bourgoin-Jallieu en nord Isère, ont participé à un atelier de web radio au collège.

Le projet de sensibilisation aux fake-news était porté par leur prof d’arts plastiques.

Mais, eux deux, ont poussé l’aventure encore plus loin en réalisant un véritable Journal Télévisé, qu’ils diffusent sur la plateforme YouTube.

Leur première édition est en ligne depuis quelques jours.

1ère édition du JT de Saint Chef

Comme ils le racontent à France Bleu Isère, (  Article sur la plateforme ICI  ) , ce premier numéro leur a demandé une quarantaine d’heures de travail !

Il a fallu aménager un plateau chez Baptiste, en installant un fond vert, comme dans les studios des pros, une caméra sur pied, des micros ...

Ils ont dessiné leur logo, et même composé une musique pour le générique …

"Maintenant que tout ça est réalisé, nous passerons moins de temps pour les prochaines éditions" souligne l'adolescent.

Dans la forme... 

A l’image, Marie qui présente ce journal, affiche une posture et une gestuelle qui a tout d’une grande.

Ses lancements sont rédigés comme les auraient écrits n’importe quelle présentatrice professionnelle … Les sacro-saintes règles du journalisme sont déjà respectées.

Sa posture "face caméra" est impresionnante de maturité... Seule son intonation sonne un tant soit peu "scolaire" : mais comment pourrait-il en être autrement ?

Dans le fond ...

Ils jouent à fond les proximités, géographique et affective !

Leurs choix éditoriaux touchent à la vie de leur village mais les sujets de ce JT du mois d’octobre ne ciblent pas le jeune public, au contraire ...

Ils s’adressent même franchement à un public adulte : surprenant !

D'emblée le 1er reportage nous conduit dans une jolie boutique du centre-bourg, un commerce de bijoux artisanaux, de senteurs et de déco …

Puis, 2 sujets traitent du sport : l’interview du Président du "FCBNI" le club de foot de la commune, suivi par un reportage sur la boule lyonnaise.

Leur caméra nous amène ensuite sur le parking du petit supermarché pour un micro-trottoir, à propos des loisirs préférés des habitants.

Le journal se termine par un portrait de l’écrivain Frédéric Dard…

Le père de San Antonio, qui est natif de la commune, a donné son nom à leur collège.

Un musée, que nos journalistes en herbe nous font visiter, lui est aussi consacré au village !

Ces reportages sont montés et mixés comme le font les professionnels, la réalisation d'ensemble est sincèrement très rythmée : c’est bluffant !

"C’est malheureusement déjà la fin de ce journal, merci de votre fidélité ! » conclue Marie, après quelques 13 minutes d’antenne.

Rendez-vous est pris d’ores et déjà pour leur prochaine édition :

il sera mis en ligne le 30 novembre !

e-crossmedia, le 6 novembre 2022

Lise Jolly et Michel Meyer ont durant des années couvert l’actualité pour la radio et la télévision depuis Bonn et Berlin.

Ils ont rencontré Vladimir Poutine à l’occasion de reportages postérieurs à l’effondrement de l’URSS :

Michel Meyer à Saint Pétersbourg -ex Léningrad- alors que Poutine travaillait pour le maire après la chute du mur,

et Lise Jolly lors de l’inauguration du gazoduc Nord Stream 1.

Quelle est leur réflexion à propos de la création, envisagée par un député russe, d’un ministère de la propagande à Moscou ?

Ce serait revendiquer l’idée de propager, par tous les moyens disponibles, l’idéologie et la doctrine du Kremlin pour stimuler l'adoption du public, l’endoctriner.

Cette technique, initiée par un pape au moyen âge, a sinistrement été mise en œuvre par le régime nazi sous l’égide d’Adolph Hitler, par Goebbels.

Lise Jolly :

"Ce type vit comme en 1930 !

Nous assistons au même scénario qu’ont connu les Allemands à l’époque, avec la même fracture générationnelle : son délire trouve une audience chez les plus âgés évidemment.

Mais même si les jeunes russes en majorité sont convaincus par les propos délirants proférés par leur leader, ils ne souhaitent pas pour autant aller se battre.

Alors Poutine fait flèches de tous bois puisque son armée ne suit pas.

Il est dans le fantasme, et active les mêmes leviers que tous les dictateurs utilisent depuis Mussolini ."

Michel Meyer :

"Cela s’explique parce que ce type, pur produit de l’URSS, est un enfant de l’immédiate après-guerre.

Il naît à Léningrad, de parents déjà âgés, qui avaient connu le terrible blocus de la ville par les troupes allemandes et finlandaises.

Tout petit, il a vécu dans les souvenirs de la guerre, y compris dans l’évocation des cas de cannibalisme de la part de gens qui n’avaient plus rien à manger en ville…

C’est ce qui explique ce que j’appelle sa "sombritude" absolue…

Ma formule, c’est que ce type "s’est baigné dans une lumière noire".

Il est assombri, pour sa petite éternité à lui, comme le révèlent sa posture de mutisme et de silence morbide.

C’est ce qui le caractérise …"

Lise Jolly :  

"Pour Poutine, "l’empire russe" doit avoir la même ambition qu’ont eu, dans l’histoire, l’empire romain ou l’empire ottoman.

Lui, il veut sauver l’occident !

Aujourd’hui pour parvenir à cela, il n’a plus de complexe.

De toutes façons, son "nez rouge" depuis quelques années, était devenu trop visible.

Même si son armée ne tient pas la route, il tente d’imposer au monde entier une posture de "force et de puissance", dans la lignée de ses prédécesseurs, qui ont tenté l’aventure de l’empire communiste.

Il prend le relai, après les courts épisodes de libération sous Gorbachev et Eltsine et rétablit le dogme de l’état puissant.

L’homme russe est un homme fort !

Pour cela, il s’adapte comme il peut à l’époque et déploie des armes de communication, comme avec ce projet de mise en place revendiquée d'un ministère "de la propagande".

S’il est facile, comme dans les années 30 de contrôler la presse, la radio et la télévision qui existait déjà à Berlin sous le IIIème Reich,

il lui faut aujourd’hui investir les réseaux sociaux !

Pour cela des bataillons de "trolls" passent leurs journées à publier des articles et à réagir aux publications en écrivant des commentaires :

ils participent à la propagande et noyautent internet. "

Michel Meyer :

"Lui-même, intrinsèquement blessé par sa propre "sombritude" depuis sa jeunesse,  invente n’importe quoi.

Il joue l’acteur universaliste comme il peut, d’où la mise en place envisagée du ministère de la propagande …

C’est grotesque : y compris pour les membres du FSB (ancien KGB), il n’y a pas d’adhésion…

Les militaires, les gens sérieux, ne sont plus prêts à soutenir un type comme cela, même si selon les enquêtes d’opinion, quelque 60 % de la population est malgré tout prête à le suivre.

Dans son entourage, certaines personnalités veillent au grain, mais  ils sont tous paumés, et sa propagande n’y pourra rien !

Le contre-espion est à contre-emploi : ça ne peut plus durer."

Lise Jolly :

"Ce type reste un agent des services secrets, un contre-espion.

Jamais, qui que ce soit de sensé, ne pourra le croire …

L’histoire qui s’écrit quotidiennement sous nos yeux et entre nos oreilles ne surprend en rien les connaisseurs de la Russie.

Le romancier Giuliano Da Empoli dans "Le mage du Kremlin", publié chez Gallimard, raconte d’ailleurs de manière très documentée ce à quoi nous assistons.

C’est une lecture très actuelle, à recommander, même s’il n’a pas décroché le Goncourt jeudi dernier !"

e-crossmedia, le 4 novembre 2022.

Réélu la nuit dernière au Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva promet de "revoir" la loi sur les médias.

Le Président souhaite ainsi combattre les situations de monopole et réguler les réseaux sociaux qui sont, pour lui, en état de "putréfaction". 

"Je ne veux rien contrôler...

Je ne veux pas un modèle de communication comme à Cuba ou en Chine, mais un système comme celui qui règne en Angleterre". 

Comme le rapporte l’Express ...

Les journalistes brésiliens espèrent eux aussi un retour "à la normalité", mais beaucoup tout de même craignent un certain esprit de "vengeance".

Les rapports entre Lula et la presse ont souvent, en effet, été difficiles pendant ses deux premiers mandats de 2003 à 2011, puis durant celui de Dilma Rousseff qui lui a succédé jusqu'en 2016.

"Durant cinq ans, nous avons été passés au grill par les médias" affirme le président réélu.

Il a bel et bien en mémoire le fait que ce sont des journalistes qui, en effet, ont révélé nombre des affaires de corruption qui l'ont conduit en prison !

Selon Reporters Sans Frontières ...

"Le paysage médiatique brésilien est marqué par une forte concentration privée, caractérisée par une relation quasi incestueuse entre les pouvoirs politiques, économiques et religieux.

Dix principaux groupes économiques, issus d’autant de familles, se partagent le marché.

Le libre travail des journalistes est constamment mis à mal, et la presse a subi de fortes ingérences de la part du gouvernement de Jair Bolsonaro, depuis 2018.

Le président s’en prenait régulièrement à la presse, mobilisant des armées de supporters sur les réseaux sociaux ».

Le chef d’état d’extrême droite a par exemple menacé récemment un reporter du grand quotidien O Globo. Le journaliste l'interrogeait sur des versements suspects sur le compte de son épouse Michelle :

"J'ai envie de te fermer la gueule à coups de poing" !

Dans un entretien accordé à Médiapart ...

Giancarno Summa le directeur du Centre d’Information des Nations Unis qui a longtemps été correspondant de la presse italienne au Brésil se souvient, lui, des années Lula :

"Avant sa première élection, la presse progressiste avait été détruite de façon méthodique pendant la dictature.

Mais malgré l’arrivée de la gauche, chaque tentative de lancement de journal s'est soldée à l’époque par un échec.  

Non pas faute de lectorat, mais faute de ressources financières puisque les entreprises refusaient d'y acheter de la publicité et aussi pour la désorganisation de logistique.

Dans ce contexte, seul Internet a surgi comme un espace de démocratie".

RSF précise ...

"Les grands groupes médiatiques tentent aujourd’hui de réinventer leurs modèles économiques face à la crise globale de la presse provoquée par l’arrivée des plateformes en ligne.

Ils investissent par ailleurs dans de nombreux autres secteurs d'activité, augmentant les possibilités de conflits d’intérêts et de perte d'indépendance éditoriale.

La diversification dans différents secteurs d’activité économique accroît les défis d’indépendance éditoriale. D’autre part, la presse locale est de plus en plus affaiblie… "

Ces dix dernières années, 30 journalistes ont été assassinés au Brésil, dont deux depuis le 1^er janvier dernier avec aussi un collaborateur des médias.

Ce sont, pour Reporter Sans Frontières, les blogueurs, les animateurs de radio ou les rédacteurs indépendants qui sont les plus vulnérables.

Le harcèlement et la violence sur les réseaux sociaux vise de plus en plus les professionnels de l'info, et notamment les femmes.

e-crossmedia, le 31 octobre 2022.

« Mon 1^er court-métrage d’horreur « BLEAK: WHO » sort pour Halloween ».

Voilà l’annonce de Squeezy sur ses réseaux sociaux.

Il donne rendez-vous à ses quelques 17 millions et demi de followers ce lundi soir, à 18 heures,

en coopération avec Amazone Prime.

L’évènement n’enterre pas les formats traditionnels,

mais c’est une illustration, voire une conséquence, du changement du mode de consommation des médias.

Les auditeurs ou les téléspectateurs préfèrent de plus en plus choisir leurs contenus sur des plateformes qui échappent aux contraintes de formats diffusés par les médias traditionnels de flux, dits "linéaires".

En audio, nombre de podcasts permettent d’écouter des productions plus longues que les émissions diffusées en direct en FM,

En vidéo, la démarche du Youtuber épouse aussi l'époque à sa manière, en fractionnant la diffusion de son court-métrage, comme ne le font pas les chaines de télé.

« BLEAK: WHO », son court métrage sera mis en forme de la même manière que les internautes écrivent sur Twitter  BLEAK: WHO : bande annonce

Tous les "Twittos" le savent : sur ce réseau social, seuls 280 caractères par message sont autorisés.

Alors pour avoir plus d'espace, les usagers contournent cette contrainte en publiant des "Threads" :

ils fractionnent ce qu’ils ont à raconter en faisant se succéder plusieurs "posts", qui se répondent les uns les autres.

C'est donc le même principe, et du coup l’originalité, de la diffusion du court métrage de Squeezi ce lundi soir :

BLEAK: WHO sera proposé par petits morceaux, de manière haletante, comme le rythme de notre cœur qui accélère devant un film d’horreur.

Du coup, la forme de la mise en ligne s’adapte au fond !

Le succès s’annonce d’ores et déjà énorme !

L’artiste promet pour la première fois un "court métrage",  avec donc les critères qualitatifs du cinéma.

Mais ses vidéos, plus modestes en termes de réalisation, connaissent déjà sur le même thème de l’horreur des dizaines de millions de vues sur sa chaine Youtube …

Ce jeune francilien, Lucas Hauchard de son vrai nom, n'a que 12 ans quand il lance sa première chaine Youtube consacrée aux jeux vidéo.

Quand il passe son bac, 5 ans plus tard, il dépasse déjà le million d’abonnés.

Il s’associe ensuite à Cyprien pour "Bigorneaux & coquillages".

Peu de temps après, selon le site Internet spécialisé "Social Blade", ses vidéos sont vues 70 millions de fois, soit plus que Rémi Gaillard, Norman et Cauet réunis.

Depuis, Squeezi a su investir d’autres champs d’action, et d’influence :

une web-tv, une chaine Twitch, il co-écrit un livre, une BD -sur le thème de l’horreur -,

il signe plusieurs singles, et même un album de rap enregistré au Japon il y a 2 ans. Il chante avec deux artistes urbains de renom, Nemir et Gambi : énorme succès …

Au même moment, il intervient de 21 à 23 heures sur NRJ pour y parler musique, humour, et bien sûr jeux vidéo avec des invités et les auditeurs.

Avec son frère, il crée même une ligne vêtements de streetwear : Yoko !

e-crossmedia, le 30 novembre 2022.

Manipulation, propagande ...

Le film, tragiquement célèbre, du bombardement nucléaire américain en aout 45, n’est pas celui de la frappe qui a anéanti Hisroshima !

Avec cette démonstration de force, le gouvernement américain voulait marquer les esprits pour mettre fin au conflit, alors ils ont écrit "leur" histoire, quitte à la manipuler.

C'est ce que démontre une enquête de la radio-télévision publique allemande, suite à une longue enquête scientifiquement documentée.

Ces images qui ont marqué le monde entier sont en réalité celles du 2^ème bombardement, celui qui a touché 3 jours plus tard la ville de Nagasaki,

pas celle du premier…

Le jour de la première mission, le 6 aout 45 donc, un physicien américain est chargé de filmer depuis un avion d’observation, le largage sur Hiroshima de "Little Boy".

Cette première bombe est chargée d’uranium.

Mais la pellicule prend l'humidité, elle est endommagée et ne peut donc être développée.

Il existe bien une 2ème captation, réalisée par un autre scientifique, mais elle montre des images tremblantes,

et surtout le nuage provoqué par la déflagration s'avère peu spéctaculaire.

Alors, pour impressionner le monde et à des buts donc de propagande, les autorités américaines décident d’attendre le 2^ème largage programmé 3 jours plus tard...

La bombe nommée "Fat man" contient, cette fois, du plutonium.

Et en explosant sur Nagasaki, le "champignon" qu’elle crée dans le ciel est bien plus terrifiant !

Ce sont donc ces images de la tragédie qui frappe Nagasaki qui sont alors rendues publiques … Tout en les attribuant officiellement à la première ville dévastée !

Selon le National Géographic d’autres largages sont d’ailleurs encore prévus.

Quelques heures avant d’apprendre la capitulation finale du Japon, le 14 août 1945, le Président Truman confie à un diplomate britannique qu’il n’a "pas d’autre choix" que d’ordonner une troisième attaque à la bombe atomique.

Ici, certains témoignage recueilles pour les le 70ème anniversaire par l'Agence France Presse :

Quant aux photos prises sur le terrain après les explosions, elles seront elles-aussi très longtemps censurées.

Les clichés les plus terribles sont ceux réalisés à Hiroshima avec des corps enchevêtrés qui font penser à ceux des camps de la mort.

L'armée américaine ne les divulgue pas.

Longtemps le public occidental n’aura accès qu’à des images de bâtiments ravagés sans voir de victimes, vivantes ou décédées.

A Hiroshima, seul un employé d’un quotidien local est en mesure de prendre des images le jour du bombardement :

pas de cadavre, mais des victimes qui tentent d’apaiser leurs souffrances dues aux brûlures avec de l’huile.

3 jours plus tard à Nagasaki un photographe nippon également prend, lui, une centaine de clichés : un enfant carbonisé, une femme qui allaite son bébé blessé …

Ses photos sont rapidement publiées au Japon mais pas en occident :

les américains les confisquent …

Ce n’est que 5 ans plus tard que les premières images de victimes sont révélées aux Etats Unis par l’hebdomadaire "Life".

Certains spécialistes estiment que nombre de photos, consultables seulement au mémorial de Nagasaki, n’ont encore jamais été diffusées.

e-crossmedia, le 24 octobre 2022.

Pour la 3ème fois, le mandat du Président Xi Jinping est reconduit pour 5 ans par le Comité central du Parti communiste au poste de secrétaire général.

Si la Constitution de la République garantit "la liberté de parole et de presse", le régime viole en réalité chaque jour le droit universel à l’information.

Journalistes, bloggeurs, influenceurs sont régulièrement poursuivis et condamnés pour "espionnage" ou "subversion" …

Privés de toute défense juridique, ils sont très souvent "placés à l’isolement" pendant 6 mois, et sont même parfois torturés.

115 journalistes, ou défenseurs de la liberté de la presse, sont actuellement dernière les barreaux en Chine.

L'ONG "Reporters Sans Frontières" vient de publier un nouveau rapport, à lire :

"Xi Jinping doit être tenu personnellement responsable pour les mauvais traitements qui ont provoqué la mort de Liu Xiabo, lauréat du prix Nobel et du Prix de la liberté de la presse RSF, ainsi que celle du commentateur politique Yang Tongyan en 2017, et celle du Tibétain Kunchok Jinpa une source journalistique clé, en février 2021.

Les journalistes et blogueurs indépendants qui osent enquêter sur un sujet considéré comme sensible sont placés sous surveillance, et souvent même en détention.

Une censure, et une surveillance des contenus diffusés sur le web, sans précédent a en effet été mise en place".

Les accusations puis les châtiments pour “rumeurs en ligne” ou “contenus vulgaires "pleuvent !

L’Administration nationale de la télévision et de la radio veille …

Certaines émissions ou sites internet sont censurés voire interdits.

Par exemple, depuis l’an dernier "les chaînes de télévision et les plateformes en ligne ne doivent plus diffuser de programmes qui développent l’idolâtrie ou des émissions de variété et de téléréalité".

Des critères de beauté "corrects" sont exigés, les influenceurs jugés "vulgaires" se voient interdire toute publication, et les hommes "efféminés" sont bannis !

Pékin fustige en effet la posture et le look de certaines célébrités, inspirées par les pop stars coréennes : ils sont considérés comme responsable de la baisse de la natalité !

Chaque jour, le département de la Propagande du Parti communiste envoie à l’ensemble des médias une liste détaillée de sujets à mettre en avant et une liste de sujets qu’il est interdit de traiter sous peine de sanctions.

e-crossmedia, le 23 octobre 2022.

Pourquoi n’écoutez-vous pas de podcast ?

Voilà l’une des questions posées à un panel d’un bon millier pour une étude publiée par l’institut CSA.

Seulement 10% des personnes interrogées répondent "parce que je préfère écouter la radio",

sous-entendu en direct.

L’écoute de contenus spécialement produits dits "natifs", ou déclinés des programmes diffusés initialement par des radios a, en tous cas, tendance à se stabiliser après avoir connu ses dernières années un succès exponentiel :

un tiers des auditeurs, désormais, consacrent du temps à un "contenu audionumérique" que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand, grâce à la technologie du flux RSS.

Toutefois, un tiers des sondés déclarent toujours qu’ils ne savent pas ce que c’est, ou qu’ils ne savent pas comment faire !

C’est un journaliste anglais qui, en écrivant un article pour The Guardian, à inventé le mot "podcast", il y a déjà 18 ans.

Ben Hammersley parle alors d’un nouveau support en faisant la contraction entre « iPod », et « broadcast ».

Apple s’approprie le mot au début de l’été suivant et l’intègre à son logiciel iTunes, en permettant une synchronisation avec l’iPod.

Il existe à ce moment-là sur ce catalogue 3000 podcasts consultables en ligne, 15 ans plus tard c’est plus de 2 millions !

Aujourd’hui le consommateur de podcast "natif" a 36 ans en moyenne. Elle ou il est plutôt urbain, hyperconnecté, adepte des réseaux sociaux.

C’est, pour la moitié des usagers, le matin que s’écoutent les podcasts,

et plutôt en semaine.

85% de ces internautes en profitent en voiture, dans les transports en commun ou dans la rue : c’est une offre dite de "mobilité".

D’ailleurs 61% des gens les consomment sur leur smartphone.

Un bon tiers cuisinent ou pratiquent du sport souvent les écouteurs bien fixées aux oreilles, naviguent sur internet ou effectuent des tâches ménagères.

27 % conduisent en dégustant leur podcast par les oreilles.

Ce sont les productions qui ne durent qu’entre 10 et 15 minutes qui ont le plus de succès, seul 11% des auditeurs apprécient les formats de plus d’une demi-heure.

Les histoires vraies, les enquêtes ou investigations, voire les documentaires sont les plus plébiscités.

Mais les conseils sous forme de tutoriels ont aussi leurs fidèles.

C’est par les applis de podcast ou de streaming musical, mais aussi par les réseaux sociaux que les internautes apprennent l’existence d’un podcast natif :

23% par Instagram, 20% par Facebook, 13% par TikTok, et 10% par Twitter.

2 personnes sur 10 seulement le découvrent par des médias traditionnels comme la radio, la télé ou la presse écrite.  

Enfin et c’est sans doute le plus "parlant" ...

Si 8 de ces usagers sur 10 choisissent de consacrer du temps à écouter ces offres, c’est parce que pour eux "aujourd’hui, tout va trop vite".

Le recours au podcast leur permet de prendre le temps, ils se sentent moins oppressés que par les médias traditionnels d’info continu en particulier.

Pour eux, ils offrent des moments de douceur, atténuent le stress du quotidien.

La notion de partage est aussi essentielle ...

8 auditeurs de "podcasts natifs" sur 10 les conseillent à leurs conjoints, leurs amis, leurs collègues.

Plus que pour les médias traditionnels, ces productions permettent aussi d’aborder, disent-ils, de nouveaux sujets de conversation avec leurs proches,

voir pour 70% d'entre eux d'échanger sur des sujets jusqu’alors "tabous".

Enfin …

Puisque nombre de podcasts en ligne ne sont audibles qu’en acceptant d’écouter de la publicité,

les personnes interrogées préfèrent que les messages commerciaux soient lus par le narrateur, et qu’il soit diffusé au début.

Pour l'équipe du "Paris Podcast Festival" qui publie cette étude, "avec un podcast natif, on écoute de nouvelles manières de raconter le monde et de captiver l’attention.

Le podcast libère de la dépendance aux écrans et fait le pari de l’imaginaire. C'est une nouvelle frontière du récit donnant naissance à une culture sonore, un véritable phénomène culturel qui vient défricher tout un champ des possibles pour le récit et la conversation sonore.

Ce festival est organisé à Paris jusu'à ce dimanche 23 octobre, en partenariat avec la Gaité Lyrique par l'association "Les Écouteurs".

Fondée en septembre 2017, elle se donne pour ambition de faire connaître au grand public cette nouvelle culture de l’écoute portée par les podcasts. 

e-crossmedia.com, le 23 octobre 2022.

"Une onde dynamique et positive, dont la typographie épouse la courbe du spectre. Incarnation parfaite de l'image du son, de l'onde radio" …

Voilà donc ce qu’il faut voir dans l’identité visuelle rendue publique ce vendredi de l’offre "Europe 2", que s’apprête à remettre en scène et sur les ondes le groupe Lagardère.  

Un logo représente dit-on l'activité de l'entreprise, ses valeurs, son image, sa mission, son engagement, il doit aussi être adapté à la cible visée, en fonction de son âge ou de sa catégorie.

Avec cette "image", le réseau "Virgin" retrouvera donc, le 1er janvier prochain, la marque "Europe 2" lancée par Patrick Fillioud et Marc Garcia en 1986.

A l’époque, le groupe Europe 1 veut peser dans le nouveau marché des musicales FM.

De consultants américains Jeff Pollack et Tommy Hadges, qui font autorité en matière de radios musicales, participent au projet. 

La définition de la cible est "Adulte contemporain".

A l’origine, "Europe 2" n’est pas une radio proprement dite, mais un "fournisseur de programmes", concus et produits rue François 1er à Paris.

Le programme se nomme d’abord "Fréquence magique" et alimente des locales indépendantes en région, comme Top Bordeaux, Radio 2000 à Dijon, ou encore Radio Bollwerk à Mulhouse.

Ce n’est qu’en 88 avec l’obtention du 103.5 en FM à Paris que le réseau Europe 2 débute son déploiement en France puis en Europe comme en Russie ou en Tchéquie.

Ce sont les jeunes adultes, les 25-34 ans, qui sont en ligne de mire avec une programmation "variété-pop".

Pendant 10 ans sur les ondes règne le slogan "Le meilleur de la musique" : près de 6 % d’audience cumulée en 1997, et 200 stations locales !

Suivent des années d’essais plus ou moins glorieux qui ne permettent pas à la marque de conserver son statut glorieux en termes d’audience.

Et pourtant, tant de talents ont apporté leurs contributions.

Sans respecter forcément les ordres d’apparition en scène, citons …  Frédéric Schlessinger, Guy Banville, Sébastien Cauet, Barth, Maurad, Arthur, Patrick Timsit, Nagui, Manu, Eric Madelon …

Que les personnalités non citées ne nous en veuillent pas : toutes et tous tentent au fil des années, les uns après les autres, de poursuivre l’aventure et de renouer avec le succès !

Mais les résultats ne sont pas, et définitivement plus, au rendez-vous.

Il y a 15 ans déjà, Lagardère SA demande au CSA l’autorisation de changer de nom pour relancer la machine.

Arrive "Virgin Radio", et de bien plus lourdes difficultés encore en termes d’audience ...

C’est donc en juin dernier qu’Arnaud Lagardère et Constance Benqué, patronne du pôle média du groupe, annoncent le "come-back" novateur :

le réseau se nommera à nouveau "Europe 2", avec pour ambition de...

"nourrir le lien entre les artistes et les publics,

"à travers son offre musicale à destination des adultes et jeunes adultes, et en investissant massivement sur les événements musicaux et la valorisation des sessions live."

D’aucun comprendront qu’un retour à du contenu, et non plus simplement une programmation musicale aussi talentueuse soit-elle, motive la nouvelle promesse...

La nouvelle identité visuelle est rendue publique ce vendredi 21 octobre, à 72 jours du lancement de la nouvelle antenne.

Voilà pour la forme, reste à connaitre ce que réellement sera le fond !

L'engagement pris par l'équipe fait plutôt envie : " nouvelles incarnations, nouveaux formats, évènements musicaux d'envergure, sessions live inédites "

Car comme nous le dit Buitoni depuis une cinquantaine d’années, l’important c’est en effet "ce qu’il y a dans la boite"…

Quelle nouvelle "patte sonore", quelle image au-delà du logo, quelle relation au public - alors qu’il s'éloigne de la FM pour le numérique - aura la nouvelle Europe 2 ?

Réponse, suivant l’autorisation délivrée par l’Arcom, dès le 1er janvier prochain.

e-crossmedia, le 21 ocotbre 2022.

"Si la génération de mes enfants arrive à la conclusion qu'ils n'ont pas besoin de la BBC,

qu'ils peuvent avoir tout ce qu'ils veulent sur YouTube, Sky -la chaîne privée SkyNews- ou Netflix,

alors nous sommes fichus !"

Voilà ce que confie au journal "The Telegraph", alors que la BBC célèbre ce 18 octobre ses 100 ans, Nick Robinson, le présentateur de l’émission Today.

Ce grand show de l’info rassemble chaque matin sur "BBC4" quelques 7 millions d’auditeurs fidèles.

En ces jours de célébration de l'anniversaire, ce journaliste vedette traduit la véritable inquiétude des salariés de l’entreprise de l’audiovisuel public britannique.

Même si les antennes de la "Beeb" émettent toujours en quarante langues,

et qu'un demi-milliard de personnes écoutent, regardent ou lisent la BBC au moins une fois par semaine ...

Les salariés ne cachent pas leurs interrogations quant à leur avenir.

Au Royaume Uni comme parttout, le jeune public s’éloigne des radios et télévisions traditionnelles et leur préfère les plateformes privées qui se multiplient sur le web.

Du coup, le financement par la redevance, au nom d'un service rendu "au public", perdrait de son sens selon nombre de politiciens.

D’ailleurs, mécontent du traitement éditorial du Brexit par la BBC,

le gouvernement conservateur a d’ores et déjà serré la vis budgétaire en gelant durant 2 ans le montant annuel de la redevance à 159 livres, soit 181 euros,

alors que l’inflation atteint 10% au Royaume Uni !

Conséquence : dès le mois de mai dernier, l’entreprise publique a annoncé un plan d’économies de 586 millions d’euros par an.

Un millier d’emploi sur 22 000 doit être supprimé,

certaines offres sont regroupées sur un canal unique,

et pour restreindre le coût de fonctionnement des émetteurs, plusieurs chaines ne sont déjà même plus diffusées en FM .

Priorité au web !

La "Beeb" cherche, donc, à réagir en partant à la conquête de la toile …

De très nombreux programmes sont maintenant valorisés sur les réseaux sociaux et leur forme est adaptée pour les usagers de Twitter, Instagram, ou encore TikTok.

Roth Atkins, à la BBC depuis 20 ans, propose par exemple des "explainers".

Ces vidéos en format "court" décryptent l’actu chaude et surtout s’investit dans le "fast checking".

Les infos sont systématiquement vérifiées, surtout quand il s’agit d’affirmations de responsables politiques ou d’éléments du débat public.

Exemple ici à propos de la crise en Iran : 

Dans le fonctionnement global de l'entreprise, la synergie des équipes se veut toujours plus optimisée.

L'ambition est de proposer des "stories", de raconter l'actualité comme une histoire, en adaptant le traitement aux différents supports et donc aux publics concernés.

Pous celà, les journalistes, techniciens et animateurs des radios, des télés et du numérique travaillent le plus possible ensemble.

Pour conclure, temporairement, Nick Robinson le présentateur de Today enfonce le clou :

"Nous mériterons d’être "fichus", si nous n’arrivons pas à répondre aux attentes de tous les publics, surtout les jeunes, et à leur prouver notre valeur ajoutée".

La BBC est le plus ancien radiodiffuseur national du monde.

La British Broadcasting Company est officiellement créé le 18 octobre 1822 par un consortium de fabricants de postes de radio.

8 jours plus tard seulement, la redevance voit le jour !

La première émission n'est diffusée que le 14 novembre, depuis le studio londonien de Marconi.

Arthur Richard Burrows, surnommé plus tard "Oncle Arthur" par les auditeurs, est le premier à lire à l’antenne en direct un bulletin d’information.

e-crossmedia, le 17 octobre 2022.