+ 6 % pour le budget de l’audiovisuel public en 2024 ... La proximité au centre des consignes réaffirmées par la tutelle !

"Quelle radio écoutez-vous le matin ?" demande en direct,

il y a quelques jours,

l’animateur matinalier de France Bleu Paris …

L’auditeur au téléphone lui répond :

"France 3 ! " …  

Sourire très pro,

mais aussi embarrassé du meneur de jeu, qui comme 31 de ses collegues des 6 / 9 des locales,

est désormais est co-diffusé sur le petit écran ...

"Oui mais ...

En fait, vous écoutez France Bleu en FM sur le 107.1,

et vous nous regardez à la télé sur la 3 ! "

Les oreilles affutées notent au passage qu'il ne s'appuie pas pour autant sur la nouvelle marque

"ICI",

mise en scène depuis 3 semaines par France Télévisions,

très exposée à l'écran,

mais que ne s'approprie manifestement pas,

Radio France ...

Serait-ce le signe d'une divergence de "vu d'içi",

d'une rive à l'autre de la Seine ?

"ICI" :

cette nouvelle appellation apparue depuis la rentrée à la mi-journée et en soirée pour l’info régionale en télé ,

est en toute logique,déclinée également à l'image sur les tranches matinales de France Bleu déjà retransmises :

32 stations sur 44.

"ICI",

c’est déjà aussi, depuis des mois, l’appellation du site internet commun aux deux entreprises.

Les internautes y atterrissent sans savoir comment et pourquoi, après avoir recherché "francebleu.fr" sur leur smartphone.

A l'antenne, à la radio, les journalistes comme les animateurs parlent de "l'application ICI",

ils ne s'approprient pas la marque.

Ils renvoient toujours les internautes sur "francebleu.fr".

https://www.francebleu.fr/

La création de cette plateforme annoncée par les 2 entreprises à la veille de la dernière présidentielle,

alors que Roselyne Bachelot était encore ministre de la culture,

a pour ambition de faire travailler les 2 entreprises ensemble :

"permettre aux Français d’avoir accès à toute l’actualité autour de chez eux,

avec une grande diversité de programmes, de culture, découvertes, sports et divertissements".

D'ailleurs ...

Pourrait-il, au-delà d’internet,

y avoir un autre cahier des charges concernant les antennes elles-mêmes,

dont le rapprochement est souhaité par la tutelle,

depuis des années ?

Le Marquis de Lapallice n’aurait pas fait mieux pour démontrer l’évidence …

C’est à La Rochelle,

dont le port,

porte le nom du marquis qui s’est illustré à Marignan,

que vient de naître la 33 ème co-diffusion de matinale !

Le directeur régional "Nouvelle Aquitaine" de la 3

qui inaugure cette co-diffusion ce mardi a lui-même piloté il y a quelques jours encore,

alors qu’il était à la direction nationale, de grandes avancées pour la "re régionalisation" du réseau.

Les retransmissions de sport le weekend en région, relancées récemment sous sa direction, connaissent de remarquables succès d’audience.

Manifestement,

l’action régionale du service public de l’audiovisuel demeure en tous cas au centre de la volonté de l’actionnaire,

donc l’état, qui révèle ce jeudi le budget pour 2024.  

"Nous allons renforcer l’offre audiovisuelle de proximité,

c’est l’un des axes des transformations profondes engagées par les entreprises de l’audiovisuel public depuis 6 ans.

Elles ont réalisé 190 millions d’économies (…)

Nous allons engager un travail pour conclure des contrats d’objectifs sur cinq ans au lieu de trois ans auparavant"

affirme la ministre de la culture Rima Abdul Malak.

Le financement de l’audiovisuel public augmente globalement de plus de 6 pour cent :

4,46 milliards d’euros,

soit une hausse de 241 millions.

Concernant spécifiquement la radio ...

Les stations privées qui demandaient un plafonnement des recettes publicitaires de Radio France n’ont pas eu gain de cause.

Malgré les demandes de RTL, NRJ, RMC, Europe 1, Radio Classique, Skyrock, le groupement des Indés Radio,

le plafond des recettes publicitaires du groupe public devrait être conservé à hauteur de 42 millions d’euros.

Cette somme ne comprend ni les recettes numériques, ni les messages d’intérêt général.

En 2022, Radio France aurait récolté selon "Les Echos" 15,8 millions d’euros de recettes numériques

et 7 millions d’euros pour des messages d’intérêt général.

Avec les recettes commerciales,

la pub aurait donc rapporté à Radio France environ 64 millions d’euros.

Thierry Mathieu,

Président d'e-crossmedia,

le 28 septembre 2023.