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ICI, oui dit Rachida Dati ! L'enduro du rapprochement France Bleu-France 3 est bel et bien lancé ! (le 01-02-2024) |
C’est comme un amusant exercice talentueux d’équilibre en mode roue arrière … Guère besoin d’intelligence artificielle, ni de montage scabreux : le visuel de promo de l’évènement sportif de ce weekend a comme un air annonciateur ! Ce n'est plus opaque, mais ce sera sur la côte d'Opale. La nouvelle marque de l’audiovisuel public de proximité "ICI" trône en haut de l’affiche !
L’enduro du Touquet sera à nouveau co diffusé par France Télévisions et Radio France qui savent, depuis des années, allier leurs forces et talents pour retransmettre cette superbe course de moto. Mais sur l'affiche, pour trouver les logos actuels de France 3 Hauts de France et France Bleu Nord, le regard doit plonger au niveau du sable, qui en l’occurrence n’a plus rien de mouvant !
"Le rapprochement, il faut le faire. Et vite !". C’est la nouvelle ministre de la culture elle-même qui l’a affirmé ce mercredi ...
Elle aurait presque pu emprunter le slogan de la station qui l’accueillait en matinale : "Inter connecter" . C’est bien le sens de ce que Rachida Dati a expliqué à propos du service public en général, et de l’action régionale en particulier : "Il doit y avoir des fusions, des coopérations, des synergies positives pour que le service public de l'audiovisuel soit préservé "…
Concernant l'ensemble de l'audiovisuel public, le Sénat a voté en juin dernier dans le sens de la création d'une "holding stratégique" commune qui rassemblerait France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Rachida Dati confirme que c'est ce à quoi elle pensait il y a quelques années avant d'arriver rue de Valois, mais ne semble plus y réfléchir aujourd'hui. "Il faut savoir quel objectif on vise, le reste va en découler", en particulier "l'aspect budgétaire". Rima Abdul-Malak, la précédente ministre, a elle même appelé à plusieurs reprises à renforcer les "synergies", mais sans pour autant créer un "grand mécano institutionnel".
Force est de constater que les usages ont d'ores et déjà beaucoup évolué. Comme chacun a pu le constater encore vendredi dernier, la complémentarité des médias s'éxerce de plus en plus, à l'image de la journée spéciale "agriculture" diffusée sur les 24 antennes régionales de France 3 : en synergie avec le web et les France Bleu, pour les 33 stations dont la matinale est déjà co-diffusée en TV. Les gens de radio acquierent également de nouveaux savoir-faire, avec de très beaux résultats déjà sur le web en produisant de la vidéo, comme ce clip récemment mis en ligne par France Bleu Paris.
Sur le terrain, le rapprochement France Bleu-France 3 qui donnera naissance d'içi quelques mois à la nouvelle maque ICI peut ressembler à un défi, aussi délicat à piloter qu'un enduro. Sables parfois encore mouvants, dérapages délicats qu'il faudra savoir controler, et surtout justement ... de l'endurance seront nécessaires. Aux pilotes d'affiner leur mode de conduite et leur road-book.
Thierry Sabine, qui a inventé l'enduro du Touquet avant le Dakar, a su faire rêver tous les pionniers qui l'ont suivi dans ses aventures !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 1er février 2024.
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L'audio en Belgique ? La radio reste largement leader, mais avec une forte progression du streaming et de la musique en vidéo. (le 31-01-2024) |
La situation de la radio chez nos amis et voisins belges est assez comparable à celle que nous connaissons dans l’hexagone. A commencer par cette réalité : il ne s’agit plus seulement de parler de "radio", mais bel et bien de "l’audio" dans sa globalité. Les belges en consomme donc 4h37 par jour.
Selon le "CIM" comprenez le "Centre d’Information sur les Médias", comparable à Médiamétrie, qui vient de publier ses nouvelles mesures d'audience, cette consommation audio totale, tous types confondus, a toutefois baissé en un an, pour désormais atteindre donc 277 minutes. C’est toujours la radio en direct qui représente les deux tiers du temps de consommation audio, suivi par les services de streaming (17%) et la musique via la vidéo (11 % ).
Pour la radio en direct, la FM continue à diminuer, et perd 6 pour cent en 1 an. Cette baisse est compensée par la progression du DAB, qui passe de 17% à 23% sur la même période.
Comme nous l’écrvions dès dimanche dernier, la Belgique fait en effet partie de nos voisins qui ont d’ores et déjà bien développé la diffusion mais aussi la consommation de la Radio Numérique Terrestre : les belges sont beaucoup plus équipés de récepteurs DAB+ que les français .
La radio live consommée sur la télévision perd pour sa part un peu de terrain, au profit des écoutes digitales, c’est-à-dire via internet, une application de la station de radio ou une plateforme radio. Cette consommation digitale représente maintenant 15% du temps d’écoute, c’est 2 points gagnés en un an.
Les appareils digitaux progressent ... Au rayon des appareils utilisés pour écouter du contenu audio, les radios, autoradios et télévisions perdent un peu de terrain, au profit des smartphones, ordinateurs et enceintes intelligentes. Le smartphone est l’outil le plus utilisé par les belges pour écouter du contenu audio : il représente par exemple 61% du temps d’écoute de la radio en différé et des podcasts et 50% du streaming.
Le streaming est d’ailleurs un type d’audio très populaire chez les jeunes de 12 à 24 ans, puisqu’il représente près d’un tiers du temps d’écoute dans cette catégorie d’âge, talonnant de très près la radio en direct (34%). C’est très différent pour les personnes plus âgées : à partir de 45 ans, elles écoutent la radio en direct plus de trois quarts du temps, et même près de 90% chez les plus de 65 ans.
Côté streaming, c’est Spotify qui domine clairement le marché. Cette plateforme représente trois quart du temps d’écoute de ce type d’audio, en progression de plus de 7%. Elle devance très largement son concurrent le plus proche, YouTube Music, qui ne capte que 13% du temps d’écoute du streaming.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 31 janvier 2024.
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Rats des villes et rats des champs ... Comme une BD en mode numérique, un internaute imagine avec CHATgpt ce que sera l'intervention des agriculteurs à Paris ! (le 28-01-2024) |
C’est l’un des évènements médiatiques de ce weekend, des images et des gifs qui font le buzz sur les réseaux sociaux, et prêtent à sourire malgré la gravité de l’actualité … Un formateur en numérique, et militant anti-fake news, qui a pignon sur le web demande depuis ce samedi à l’Intelligence Artificielle d’imaginer ce que va donner le siège de Paris, annoncé par les agriculteurs à partir de ce lundi !
L'auteur des publications, Vincent Flibustier présente sur X et sur le site de son entreprise son activité. Depuis 2016, il se consacre à la vérification d’informations sur internet, aux arnaques du web, après avoir créé en 2014 le site parodique Nordpresse, proche de ce que propose le Gorafi. Passionné d’actualité et de médias sociaux, il cherche à transmettre ses connaissances et astuces au plus grand nombre.
Ce dimanche, Vincent Flibustier se dit malheureusement non disponible pour un entretien au téléphone… Il déclare être débordé et revendique avant midi plus de 4 millions de vues ! Il faut dire qu’il a su motiver ses followers : "Tous les 100 j’aime, je demande à Chat GPT de faire évoluer la prise de Paris par les agriculteurs …"
Du coup son scénario, écrit avec l’Intelligence Artificielle, est boosté par les réactions de ses followers. Avant même qu’un tracteur ait encore franchi le périphérique parisien, il feuilletonne donc un scénario rocambolesque … Après l’intervention des paysans, les Parisiens n’ont plus à manger.
Plus tard ... "Affamés, les cadres de la start-up nation cherchent des pommes de terre, tandis que les agriculteurs les filment pour TikTok".
"Amelie Oudea Castera vient discuter avec les agriculteurs ... et leur dit qu'elle aussi sait ce que c'est de travailler beaucoup, elle travaillait parfois le samedi à la Fédération de Tennis ...
Cerise sur le gâteau ... Notre internaute qui sait manifestement bien jouer avec CHATgpt, en arrive à imaginer qu’Anne Hidalgo, la maire de Paris réfugiée dans les égouts, est contrainte de décaler les Jeux Olympiques en 2025 !
Après ces publications en mode BD numérique de politique fiction plutôt ludique, chacun vérifiera à n’en pas douter ces prochains jours que ce que CHATgpt peut imaginer est bien éloigné de ce que sera le factuel. Tout dépend ce sur quoi chacun interroge "la machine" et la nature de la question ! L'intelligence Artificielle n'est décidément qu'un outil.
La Story qui va s’écrire sous les yeux des parisiens sera elle, bien réelle et n’aura rien d’une histoire belge … Selon son compte sur X, l’internaute auteur de ces publications est effet localisé à Bruxelles !
Selon La Voix du Nord ... Vincent Flibustier a été remercié en juin de l’école parisienne dans laquelle il donne des cours d’éducation aux médias, car il est venu en jupe. Malgré les températures caniculaires, la direction n'avait pas toléré qu'il se soit présenté d'abord en bermuda. Connu en Belgique, le satiriste n’y a pas toujours fait l’unanimité".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 janvier 2024.
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DAB + : après un retard à l'allumage, la France met le turbo... Une campagne d'info débute ce lundi ! (le 28-01-2024) |
Ecouter la radio avec une qualité sonore digne d'un CD, conserver le signal de façon continue sur de grands axes, retrouver simplement une station par ordre alphabétique au lieu de la chercher sur la bande FM et accèder à beaucoup plus d'offres avec de nouvelles radios thématiques ou locales ... Voilà la promesse du DAB +, le "Digital Audio Broadcasting", comprennez "Système de radiodiffusion sonore numérique".
Avec cette campagne d'info lancée ce lundi pour informer le grand public, la France tente enfin de promouvoir la radio numérique terrestre ! C’est pourtant un mode de réception de la radio qui connaît un succès exponentiel depuis des années chez nombre de nos voisins : dans les pays scandinaves, aux Pays-Bas, en Belgique, près de 60 % des auditeurs au Royaume-Uni les captent déjà en DAB+, et 30% en Allemagne. La Norvège annonce carrément l’arrêt de la FM, comme la Suisse d'içi la fin 2026.
En France , les émetteurs se déploient désormais rapidement , 60 % de l’hexagone sera bientôt couvert :
Dernière ouverture d’émetteurs DAB+ en date : jeudi dernier, le 25 janvier, sur la zone de Bordeaux :
En France, alors que les premiers essais datent de 2014 à Paris, Marseille et Nice, il aura fallu bien des années pour que les grands opérateurs du marché acceptent de jouer le jeu. Essentiellement parce que cette technologie permet de recevoir beaucoup plus de radios qu’en FM, et qu’en conséquence la multiplication des acteurs sous-entend un partage du marché de la publicité ! Et puis parce que avec le développement de l’usage d’internet, et surtout du smartphone, tous les programmes sont déjà écoutables en streaming. Enfin et surtout, il faut, pour pouvoir écouter le DAB +, que les usagers se dotent de nouveaux récepteurs, comme c’est le cas des voitures neuves qui désormais en sont généralement dotées.
Du coup, au-delà de cette campagne lancée ce lundi pour informer le grand public, certaines stations parmi les leaders du marché se mettent à communiquer, à l’antenne et sur les réseaux sociaux.
La dynamique de communication d'intérêt général est boostée par une association, "Ensemble pour le DAB +" qui réunit les acteurs du marché, des instances représentatives avec le Bureau de la Radio et le SIRTI ainsi que Towercast et TDF pour les émetteurs.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 28 janvier 2024.
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France 3 joue la carte pluri média, ce vendredi 26 janvier : TV, radio et numérique, info et programmes, au cœur de la mobilisation des agriculteurs. (le 25-01-2024) |
C’est une opération exceptionnelle, qui ressemble à une première, sans pour autant le revendiquer. En effet … Autant il est assez classique pour une radio d’allier info et programmes le temps d’une opération, et de valoriser l’ensemble de l’antenne... Autant c’est beaucoup plus rare en télévision. Surtout quand il ne s’agit pas d’une seule station, mais d’un réseau de 24 !
C’est ce que met en œuvre en tous cas ce vendredi la chaine de TV publique régionale en mobilisant toutes ses forces sur une thématique, dans chacune de ses régions .
Cela débute dès 7 heures ce vendredi matin, là où la chaine diffuse déjà la matinale produite par 33 locales de Radio France.
2 stations délocalisent même l'émission sur le terrain : France Bleu Hérault et France 3 Languedoc-Roussillon sur des barrages d’agriculteurs proche de Béziers, et près de Toulouse pour France Bleu Occitanie et France 3 Midi-Pyrénées
A la mi-journée, "Le journal des solutions" diffuse une série de reportages, et les blocages sont au sommaire des rendez-vous ICI 12/13 dans chaque région. Idem en début de soirée : les 24 éditions ICI 19/20 feront le point sur les opérations en cours, après les annonces du premier ministre depuis Montastruc De Salies, une commune de 300 habitants en Haute Garonne. Elles diffuseront également une page commune en direct des Ardennes dans l'exploitation d'un agriculteur à Tagnon.
Les programmes également jouent la carte de la complémentarité avec la diffusion de magazines, ou de documentaires, sur les 24 antennes TV, comme sur le web. Par exemple le film "La voix des champs" qui raconte l'histoire d'agriculteurs, militants des Jeunesses Agricoles et de la FNSEA, qui apprennent à s’exprimer en public., est disponible sur la plateforme france.tv. Il a été programmé à 9 heures 15 sur France 3 Paris Ile-de-France, Hauts-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, Centre Val-de-Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur, et Grand Est.
Il faut également mettre le paquet sur le numérique, et les réseaux sociaux avec des live TikTok , ou le suivi des évènements en continu sur les sites et l’application "ICI" qui allie déjà France Bleu et France 3.
Cette opération événementielle consacrée à l’actualité qui touche chacune de nos régions, est portée par une nouveauté en termes d’organisation à la tête de la chaîne , l’élargissement récent des fonctions de son dirigeant qui permet de renforcer le lien des régions avec les équipes des antennes et des programmes du groupe . Cette journée "au coeur de la mobilisation" est réalisée par l’ensemble des rédactions et des programmes en région.
Cette opération symbolise également la progression du rapprochement de l’audiovisuel public d’action régionale. Même si, à part pour le numérique, les offres de radio et de télévision ne bénéficient pas encore de leur marque unique, comme c'est le cas outremer avec les 9 stations "1ères". Dans l'hexagone, ce sera vraisemblablement " ICI " à la rentrée prochaine, comme l’ont déjà déclaré les Présidentes de Radio France et de France Télévisions.
En attendant ... Les 44 stations locales du réseau France Bleu, au delà des matinales déjà co-diffusées sur France 3, jouent elles aussi la mobilisation au service de leurs publics. Elles proposent en FM, en streaming et sur leurs sites ce vendredi une journée spéciale, en mettant en oeuvre la souplesse spécifique au média radio et surtout l'interactivité : des ingrédients essentiels en matière de proximité...
Voici donc, en cette journée de vendredi un nouveau cas d'école qui, pour les médias, met en évidence la nécessaire complémentarité des savoir-faire, qui est en construction, en misant sur l'ADN de chaque média. ICI, on le voit : l'union doit faire, à termes, la force ...
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 25 janvier 2024.
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Réguler les médias audiovisuels, pérenniser le financement des pros face au web, s'adapter aux nouveaux usages : les vœux pour 2024 de l'Arcom ... (le 24-01-2024) |
"Si elle n’a pas vocation à endosser le costume de je ne sais quelle police de la pensée et si elle entend être garante de la liberté de communication, l’Arcom restera vigilante quant au respect de leurs obligations par les services de télévision et de radio ".
Voilà la promesse du Président de l’organe régulateur qui vient de présenter ses vœux pour 2024, les derniers d’ailleurs pour Roch -Olivier Maistre qui arrive au terme de son mandat.
Entre autres ... Guillaume Meurice ou Mr Pouple sur France Inter, Cyril Hanouna, Jean-Claude Dassier, ou Jean-Michel Chevalet sur CNews .. Les rappels à l’ordre, voire même des amendes, sont devenus assez fréquents. C’est l’une des demandes les plus fortes souvent adressée à l’organe régulateur.
Elections européennes, Jeux Olympiques … Ces 2 évènements prévisibles baliseront 2024 et donneront l’occasion d’appliquer une forme d’intransigeance à propos de leur couverture :
Une étude sur l’évolution du mode de consommation des médias est attendue d’ici quelques semaines ... "Nos compatriotes expriment défiance et fatigue informationnelle, chacun peut partager un contenu ou une information en ligne, et l’intelligence artificielle vient bouleverser encore plus les frontières entre le vrai et le faux ... La spécificité des médias professionnels doit être affirmée. Des médias qui portent une information fiable, présentée et débattue selon une pluralité de points de vue, à même de nourrir le débat public et notre vie démocratique". assure le Président de l'Arcom.
La liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias vont être défendus très prochainement grâce à un accord et un plan d’action au niveau européen. Et en France spécifiquement, les dispositifs qui existent déjà seront sans doute renforcés suite aux Etats Généraux de l’Information, qui se poursuivent jusqu’au printemps.
Coté financement des médias professionnels, la publicité de plus en plus captée par le web fragilise les modèles économiques… Roch-Olivier Maistre considère ce dossier à ses yeux essentiel : "Pour les entreprises audiovisuelles privées, qui participent du pluralisme et au dynamisme de notre paysage, il s’agit de mettre en œuvre un meilleur partage au profit des médias qui investissent dans les contenus." Une étude, lancée conjointement avec le ministère de la Culture, consacrée à l’évolution du marché publicitaire doit être rendue publique.
Quant au service public de l’audiovisuel, l’Arcom entend ... "Pérenniser ses modalités de financement par une ressource publique affectée, seule à même de garantir son indépendance et sa capacité à porter la diversité de ses missions ; ensuite, réaffirmer toujours plus la singularité de ses offres au service de tous les Français ; enfin, rassembler davantage ses forces, en développant les coopérations entre ses composantes et en poursuivant la réflexion sur sa gouvernance. Les prochains contrats d’objectifs et de moyens doivent être l’occasion de porter une nouvelle ambition pour le service public".
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 24 janvier 2024.
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Le son des outremers : "La 1ere musique" ! Une initiative de France Télévisions, bien en phase avec l'évolution de la consommation des médias, qui lance une plateforme de contenus avec 5 webradios. (le 21-01-2024) |
Au très branché Café Oz, Cité de la mode et du design à Paris, sera présenté ce mardi la nouvelle offre de radios digitales musicales du Pôle Outre-mer de France Télévisions . Avec les mix des meilleurs DJ des Outre-mer, des chanteurs, des danseurs, des tatoueurs et un cocktail aux saveurs ultramarines !
Zouk, gwo ka, bel air, jazz, reggae, kaneka, chants polyphoniques polynésiens, debaa, maloya, biguine ... Autant de genres musicaux dans la tradition des 9 territoires français présents sur tous les océans. Les stations locales font vivre les traditions et détectent les jeunes talents, au travers leurs offres linéaires tant en radio qu'en télévision, qu’également sur le web.
Dorénavant, une plateforme audio-digitale dédiée à la musique des outremers, par définition écoutable partout sur la planète, sera consacrée à ce patrimoine vivant : De la Guadeloupe à la Polynésie, en passant par la Martinique, la Guyane, La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Saint-Pierre-et-Miquelon, "La 1ère Musique" proposera une immersion totale dans les trésors musicaux de ces régions uniques.
5 radios digitales musicales seront disponibles : Une avec une programmation globale "La 1ère Musique", généraliste Outre-mer, une autre dédiée aux sons de l’ensemble de la planète, "La 1ère Musique Monde", et 3 autres consacrées aux zones géographiques où sont implantés les territoires français "la Caraïbe", "l’Océan Indien" et "le Pacifique".
Variété de contenus musicaux, radios en direct, podcasts, concerts, mix électro, playlists, chroniques … Cette promesse d’expérience musicale immersive sera disponible sur Spotify, Deezer, Radioplayer, et sur le portail Outre-mer La 1ère https://la1ere.francetvinfo.fr/
France Télévisions, avec cette nouvelle offre, est en phase avec les nouveaux modes de consommation. A lire, ou relire à ce propos, notre dernier article consacré à ce sujet
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 21 janvier 2024.
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Radio écoutée en streaming, web radio, podcasts : l'envolée du numérique, face à la FM et au DAB+ balbutiant ... (le 19-01-2024) |
C’est l’un des paradoxes de l’époque ! Le DAB+ se déploie sur l’ensemble de l’hexagone, et le sera progressivement bientôt outremer. Mais son audience demeure si modeste qu’il ne serait toujours pas possible de la mesurer. Les grands acteurs du marché qui ont, longtemps, retardé sa mise en place jouent pourtant le jeu et y diffusent leurs offres. De nombreuses nouvelles stations sont également apparues sur les multiplexes, plusieurs campagnes pour informer le grand public ont enfin été lancées …
Mais c'est surtout l’autre mode de consommation numérique qui connaît une réelle croissance : le streaming, avec les contenus ajoutés aux antennes, plébiscités par les auditeurs-internautes : les podcasts !
Au delà de la FM qui reste de très loin le mode de réception préféré des auditeurs, la consommation par le web apparaît plus en phase avec les attentes, et les équipements des publics. Peu de foyers sont encore dotés de radio en DAB+, et si les nouvelles voitures le sont, le nombre de français en mesure de capter les programmes qui y sont proposés reste très faible.
Alors que tout à chacun dispose d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur ... Résultat : personne n’ose communiquer sur le DAB+, alors que toutes les stations se réjouissent de leur progression en streaming ! A ce jeu là, les chiffres publiés cette semaine par l’ACPM parlent d’eux même.
Pas de surprise : les stations plébiscitées dans les mesures d’audiences publiées par Médiamétrie quel que soit leur mode de réception, se positionnent au même niveau sur cette mesure d’écoute numérique, mise à part RMC qui est up-gradée. Un cas remarquable : Sud Radio. Avec un réseau d’émetteurs FM limité, même si bientôt elle bénéficiera enfin d’une fréquence sur Lyon, les résultats de cette privée généraliste d'info générale, ne lui permettent pas de figurer au plan national au tableau des stations qui dépassent 1%, en audience cumulée. En revanche, elle se réjouit d’être la station qui réalise la meilleure progression en pourcentage parmi les 20 premières radios par rapport à 2022.
Sud Radio qui parie également sur sa chaîne YouTube avec un succès certain. : 869 k abonnés ! https://www.youtube.com/@SudRadioOfficiel
Globalement, c’est l’ensemble des offres du groupe Radio France qui rassemble le plus d’auditeurs "numériques", comme en FM. Au delà de France Inter, franceinfo: , France Culture, et FIP, plusieurs stations locales du réseau France Bleu figurent assez haut dans le classement des 500 radios publié par l’ACPM. Celles qui bénéficient traditionnellement d’une forte position comme Aix ou Lille, mais aussi d’autres comme Saint Etienne-Loire : cette station qui vient de fêter son 10 ème anniversaire rencontre un fort public en streaming, alors que son audience demeure globalement plutôt modeste.
Très forte en streaming évidemment, les marques qui proposent sur le web de très nombreuses déclinaisons de leur programme en FM, comme NRJ ou Nostalgie. Ce sont des centaines d’offres qui ciblent des auditeurs jusqu’à des propositions "de niche" : un style musical, un canal dédié à un seul artiste, d’autres qui proposent des ambiances comme le travail, les vacances, ou encore les fêtes ... Ces webradios captent désormais une part importante du public.
Comme les stations locales de l’hexagone, publiques ou privées, les radios ultramarines sont également très consommées en streaming. Les diasporas restent ainsi connectées avec leurs territoires. Les stations "1ères", de France Télévisions comme la Martinique , la Guyane et même Saint Pierre et Miquelon figurent à des places plus qu’honorables !
Quelques incongruités tout de même, à regarder de près le classement de l’ACPM …
Quelques stations hyper leader comme les 2 RCI aux Antilles ou Freedom à la Réunion ne sont pas citées ! Voilà un manquement incompréhensible, tant ces stations rassemblent sans doute en métropole comme sur leurs terrains un très large public, et pour le coup, forcément en streaming !
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 19 janvier 2024 .
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La Réunion : exemplarité ... Pour la complémentarité des médias aussi ? Même si Bélal a quitté l'île sans y avoir causé trop de dommages ... Éditorial e-crossmedia. (le 15-01-2024) |
19 heures à Paris, 22 heures à la Réunion. L'île est désormais libérée du cyclone Bélal qui est finalement passé a 100 kilomètres, et n’a pas causé autant de dommages que les habitants pouvaient redouter …
Réunion la 1ère demeure ce lundi soir en édition spéciale et l’émission est diffusée sur les 3 médias, en FM, en TV et en en streaming sur le site et les réseaux sociaux de la station. Elle est comme depuis le déclanchement de l’alerte cyclonique toujours réalisée en mode cross-média, depuis le studio radio .
En ces circonstances très difficiles, la station a su, cette fois encore, additionner ses forces et ses talents pour accompagner et servir le public en misant sur la complémentarité de toutes les équipes, qu’elles soient dédiées traditionnellement à l’audio, à la vidéo, ou au web. Au-delà de l’épisode si dramatique annoncé, et qui finalement aura été moins catastrophique que prévu, ce média en mode 360° , qui bénéficie de sa marque unique, a su épouser l’époque et occuper tous les terrains, surtout être en phase avec les usages : répondre aux attentes de tous les publics, quels que soient leurs pratiques, compte tenu des nouveaux modes de consommation. Même si, comme ils le racontent à l'antenne, beaucoup ont redécouvert la bonne vieille radio à piles, une fois les batteries de smartphones vides, ou l'électricité coupée !
Voilà un cas d’école … Télé, Radio et Internet ensemble ! Le jeune public plutôt adepte d’internet et des réseaux sociaux, est revenu sur les médias traditionnels puisque l’info y est vérifiée. Cela demeure le savoir-faire, heureusement toujours préservé, des canaux professionnels.
Voici un très large extrait de cette antenne spéciale en crossmedia, une demi heure ce lundi matin durant laquelle interviennent des collaborateurs de tous les services de la station :
Depuis des années, à France Télévisions, les stations ultramarines ont ouvert la voie en étant précurseurs avec leurs matinales quotidiennes et, épisodiquement, leurs mobilisations à chaque violent évènement climatique, voire d'évènements culturels ou sportifs. Vu de métropole, ce type d’opération pour l’ensemble des acteurs est exemplaire. Pour les entreprises privées si investies déjà dans la complémentarité des médias comme l’est le groupe Altice avec les co diffusions de BFM avec RMC, ou M6 avec Courbet d’RTL ou le Morning d’RTL2 diffusé sur W9. Sans oublier les co-diffusions d’Europe 1 sur CNews…
Coté service public, quelques tranches de co diffusion existent déjà sur France info en FM comme sur le canal 27 de la TNT en métropole, mais surtout avec les matinales des 44 France Bleu, bientôt en intégralité co-diffusées par France 3, ou encore sur la même chaîne, la version adaptée en TV du patrimonial "Jeu des 1 000 euros" qui connaît un très beau succès d'audience chaque samedi après midi. Arrive maintenant aussi sur France 2 une version de l'emblémaique "Planète Rap" de Skyrock.
Le retour d’expérience d’un épisode comme celui, vécu, ces dernières heures à la Réunion est riche d’enseignement. "La vérité est toujours concrête" dit-on ... La complémentarité des différents médias est juste une évidence pour répondre aujourd'hui aux attentes des publics !
Charge aux entreprises d’adapter leurs pratiques, et d’actualiser les savoir-faire de leurs collaborateurs pour être "pluri-médias compatibles". L’évolution à venir est enthousiasmante, quitte à chagriner une part de la confrérie décidément ancrée dans une forme de déni ou de conservatisme.
Même si la convergence reste compliquée à construire , et que chacun des médias avec leur particularité devra évidemment conserver son ADN .
La radio est irremplacable au quotidien dans son rôle d'intimité et de réactivité, la télévision riche de ses images a son identité et son rôle singulier, le web et les RS étant les complémentarités aujourd'hui incontournables, singulièrement s'agissant d'interactivité et de partage.
Dans tous les cas, que ce "cas d’école" nous soit proposé, en live, venant de la "Réunion" ce n’est pas anodin …
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 15 janvier 2024.
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Bélal arrive sur la Réunion ... Une histoire à répétition, où les médias ont un rôle essentiel pour la population, si les émetteurs tiennent face à la violence des rafales ! (le 14-01-2024) |
Comme prévu par les météorologistes, Bélal pile au dessus de la Réunion. Le mur du cyclone arrive par l'une des zones les plus peuplées et touristiques, à l'ouest. Il avance très lentement et mettra donc toute la journée pour dépasser l'île.
Les médias sont tous mobilisés auprès de leurs auditeurs, téléspectateurs et internautes, comme Isabelle Hoarau en crossmedia Radio TV Web sur Réunion la 1ère en ligne, avec ses auditeurs.
Il faut dire que ce type de phénomène climatique fait partie de l’histoire de ce département-région français de l’océan indien.
Depuis 1650, La Réunion a en effet connu 11 cyclones de catégorie 4, et 4 cyclones de catégorie 5, et de très nombreux autres de moins forte intensité.
Celui de 1989 est dans toutes les mémoires, mais c'est surtout Jenny en février 1962 qui demeure le plus marquant : 37 morts, 150 blessés et 16 000 sans-abris, sans parler des dégâts considérables …
A l’époque, à la différence d'aujourd'hui où l'information est on ne peut plus accessible, peu d’îliens ont vu venir les rafales à 250 Km/h enregistrées au chef-lieu à Saint-Denis.
La première émission de radio sur l’ile a été diffusée dès 1923, et au début des années 60 nombre de réunionnais s’informent déjà grâce aux ondes de la RTF, la station du monopole d’état. Mais dans toute la zone de l’océan indien, il n’existe encore qu’assez peu de postes d’observation, ou de stations météo, et puis les transmissions et les échanges de relevés entre les équipes sont loin d’être aussi aboutis qu’aujourd’hui.
Alors le bulletin diffusé à la radio ce 25 fevrier 1962 à 7 heures 30 n’inspire aucune inquiétude … Les pêcheurs sortent en mer, les agriculteurs sont dans leurs champs de canne à sucre, seuls les enfants échappent à la catastrophe qui arrive car ils sont en vacances et pour beaucoup peuvent se protéger chez eux.
Une fois le météore dévastateur passé, la radio ne sera pas en mesure, rapidement, de décrire la dramatique actualité qui traumatise l’île et d'aider la population. L’émetteur du Barachois, érigé au chef-lieu, est en effet dévasté, couché à terre par la violence des vents …
La menace de la destruction des émetteurs, du fait des rafales demeure bien réelle en 2024, comme le confiait dès hier matin à e-crossmedia un journaliste de la radio Freedom.
Si les pylônes et les antennes émettrices tiennent le coup, comme les systèmes de communication qui permettent les liaisons téléphoniques et internet, il faut aussi que les probables coupures d’électricité n’empêchent pas les usagers de faire fonctionner leurs récepteurs.
Le bon vieux poste de radio, le transistor à piles, peut s’avérer alors un outil très précieux ! Rester confiné à l’abri, se doter de bougies, de vivres, d’eau potable et ... s’informer ! Voilà les principales consignes communiquées par les services de l’état. Histoire de se tenir au courant des directives, et de suivre l’évolution de la situation.
La vitesse du vent enregistrée dépasse les 200 kilomètres depuis 6 heures du matin heure locale ce lundi, 3 heures à Paris. C'est une première à La Réunion. Même les services de secours doivent rester confinés. Au delà du vent, ce seront aussi les inondations dues aux pluies diluviennes qui auront de lourdes conséquences.
Plus question en tous cas de quitter son domicile et de risquer sa vie, comme l'ont fait des inconscients hier après midi encore, en allant sur le rivage observer la forte houle ...
L’ensemble des médias nationaux ont consacré dès hier soir de larges pages de leurs journaux, ou émissions d’info continue, à l'évolution de cette crise majeure à la Réunion.
Mais le rôle des médias de proximité est évidemment essentiel. Informer au plus près du terrain, sans être anxiogène, relayer les messages des autorités, jouer la solidarité et l'entraide si importante dans ces moments délicats …. Quelques 870 000 réunionnais sont confinés chez eux, dont des pros des médias face à leurs micros, caméras et ordinateurs, au moins jusqu’à mardi matin.
Thierry Mathieu, e-crossmedia, le 15 janvier 2024, 7 heures en métropole, 10 heures à la Réunion.
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