Voilà un tableau, qui n’est pas le 1er du genre,
mais qui ne manquera pas d’émouvoir, sinon d’interroger, au sein de nombre de rédactions.
Il conforte beaucoup de points de vue, quotidiennement publiés sur les réseaux sociaux.
Globalement les stations affichent une volonté de pluralisme,
la perception des auditeurs est manifestement bien différente !
Cette étude de l’Ifop pour Marianne a été menée sur un échantillon représentatif de près de 3000 personnes
de 18 ans et plus,
inscrites sur les listes électorales.
L’hebdo écrit …
"Vous êtes un inconditionnel du JT de TF1 ?
Il y a quasi une chance sur deux que vous votiez RN.
Vous écoutez tous les jours France Inter et vous trouvez ce Raphaël Glucksmann vachement bien ?
C’est normal."
C’est manifestement
" franceinfo: "
la radio d’information continue du groupe Radio France qui apparaît avoir l’auditoire le plus varié,
pour ne pas dire "équilibré".
Faut-il y voir une corrélation avec l'antenne ?
La première radio de France, France Inter, séduit manifestement plus d’auditeurs de gauche.
Sur la deuxième marche du podium des audiences,
RTL apparaît plus ancrée au centre et à droite, alors que la station s'est engagée il y a quelques semaines encore en affichant une ambition de pluralisme .
L'ancrage à droite apparaît bien plus net pour Europe 1 qui assume une ligne éditoriale libérale et de droite,
et également pour RMC.
Ces 2 stations savent manifestement aller à la rencontre du public acquis à ce positionnement électoral.
Manquent les chiffres de Sud Radio qui pour beaucoup fidélise sans doute les auditeurs partisans de la même ligne de pensée.
Les 44 stations du réseau France Bleu semblent coller à leurs territoires, et refléter l’orientation politique de la France dite "périphérique" et rurale.
Quant à NRJ, d’aucuns considèreront que décidément la musique n’adoucit pas toujours les mœurs !
Ce tableau déboule au lendemain de la dissolution de l'Assemblée Nationale,
et 3 semaines après un rapport relayé par le Figaro Magazine
qui pointait un manque de pluralisme et d'impartialité du service public
dérogeant ainsi à ses obligations légales.
Cette étude a été menée, comme le précise Télérama,
par un think tank libéral, "Thomas More" fondé par Charles Millon
(ancien ministre de la Défense, adhérent de Sens commun,
le courant politique issu de la Manif pour tous,
et soutien d’Éric Zemmour.
Elle se conclue ainsi :
"L’orientation politique et idéologique des participants aux émissions serait marquée.
Si 50 % d’entre eux sont classés comme neutres,
25 % seraient socialistes et progressistes et 4 % libéraux et conservateurs,
France Inter étant la plus marquée avec 32 % de participants répondant à la qualification “socialistes et progressistes”.
Le site du Figaro résumait l’ensemble de l’étude sur son site.
Le Figaro, qui enfoncait même le clou,
avec cette intervention de l'un des dirigeants de sa rédaction :
Radio France a dans la foulée vivement réagi
en dénonçant surtout la méthodologie mise en œuvre par les auteurs de l’étude.
Il y a 2 ans déjà,
la Présidente de Radio France plaidait face à la représentation nationale pour la sincérité de l’indépendance de ses rédactions.
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 16 juin 2024.
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