"Méga Feux" : la soirée spéciale diffusée ce lundi soir en TNT sur France 3 Nouvelle Aquitaine et en streaming. Les terribles incendies en Gironde et dans les Landes cet été, bénéficient d’une diffusion en prime time, pas si fréquente encore en région. Entretien avec Vivien Roussel, journaliste à France 3 Nouvelle Aquitaine.
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Le R, comme régional, de France 3 se réaffirme un peu plus ce lundi soir !
Un "prime time" en Nouvelle Aquitaine, à regarder également bien sûr en streaming, est consacré aux terribles feux de cet été en Gironde et dans les Landes.
Les soirées de la 3 sont traditionnellement occupées par le programme national.
Celles dédiées à une programmation spécifiquement régionale demeurent exceptionnelles, toujours portées par l’actualité.
"Méga-feux" propose un documentaire avec les images dantesques des incendies enregistrées par les reporters de France 3 cet été,
avec ensuite une émission de bilan et perspective …
Une forme "actualisée" des sacro-saint "Dossiers de l’écran", en mode proximité !
Coup de fil à Vivien Roussel, journaliste à France 3 Nouvelle Aquitaine.
"Ces jour là, dans l'enfer des forêts carbonisées, ce que nous voyons est tristement beau, et pourquoi ne pas le dire, très photogénique pour les caméramen :
certains foyers fournissent, alors qu’ils sont incandescents, une lumière bleue…
A ce moment-là, l’important pour nous à France 3, comme pour les confrères de France Bleu Gironde ou du quotidien Sud-Ouest, c'est ce que nous transmettons à NOS publics.
Au-delà des images ou des récits qui peuvent apparaitre comme "spectaculaires", nous essayons de rester en proximité avec les gens concernés.
Nous avons, du coup, un rapport assez bienveillant avec eux.
Nous sommes plutôt bien accueillis par tout le monde, alors même que les médias du monde entier sont à nos côtés sur le terrain.
Il y a toutes les chaînes d’info, comme BFM, nous réalisons même des séquences avec des télés américaines.
Tout le monde est là.
Mais notre différence c’est que nous, nous ne sommes pas sur le sinistre pour diffuser des images "globales", nous sommes d'abord en proximité avec notre public, local.
C’est la valeur ajoutée du savoir-faire de la proximité …
Oui, c’est vraiment un atout …
Pour avoir travaillé sur France 2, je note que le niveau local de France 3 permet de tisser bien plus de liens avec la population.
En arrivant, le travail est déjà à moitié fait.
Les gens nous connaissent, ils savent pourquoi on vient : on est là pour parler d’eux.
C’est la raison d’être de la chaîne, son ADN !
Oui tout à fait !
Au plan régional, rendre service et s'adresser aux bassins de population :
il y a toujours cette envie et cette ambition de parler concrètement à ceux qui nous regardent.
Pour revenir à l'émission de ce lundi soir ...
C’est assez rare qu’une région bénéficie d’un "prime",
que la direction nationale de la chaîne accorde à une région toute une soirée dédiée à une production de proximité …
C’est très intéressant de rendre accessible à une heure de grande écoute, une émission pour le public qui est réellement concerné !
Après les incendies de l'été, l’idée est d’être dans la prospective : faire le bilan mais aussi de se projeter dans l’avenir .
Le mot "concerné" revient tout le temps dans votre discours …
C’est comme si le « R » de FR3 réapparaissait …
Tout à fait …
Les terribles incendies en ont été la démonstration. Plus que partout ailleurs, ici, chacun s’est senti concerné !
Venant de France 2, je ne suis en région que depuis quelques mois, je constate que le prisme n’est vraiment pas le même.
Bien sur à la base, notre travail est identique :
tourner un reportage et le livrer pour le journal télévisé du soir, mais la démarche n’est pas tout à fait la même ! Ici en région, on cherche vraiment à concerner les gens, à les toucher …
Nous sommes là pour répondre à des "échos" en fait : parler de ce qui va bien, mais aussi des problèmes du quotidien.
Est-ce que la spécificité du métier de "localier" est, pour vous, une valeur ajoutée ?
Nous travaillons pour le public, pas pour nous ...
L’idée, quand on est implanté dans une région, c’est de livrer un journal le plus honnête possible, à une population qui est en confiance.
J’ai commencé à travailler il y a une dizaine d’année.
Depuis je ressens une méfiance à l’égard du journalisme, des journalistes, de la télévision, de tout notre travail parfois...
Il est donc important d’avoir un rapport direct et franc, avec ceux qui nous regardent.
Plus on est présents sur le terrain, plus le public constate qu'on travaille le plus justement possible :
alors c’est bénéfique.
A nous de diffuser des sujets qui leur parlent, qui ne soient pas hors-sol ! "
Le documentaire, ici : Méga Feux, France 3 Nouvelle Aquitaine.
e-crossmedia, le 7 nomvembre 2022
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