Jean-Marie CAVADA, |
Député européen de 2004 à 2019, ancien président de Radio France et du Réseau France Outremer, créateur de France 5 producteur et présentateur de la Marche du Siècle sur France 3.
Cette pandémie aurait fait des «Marche du siècle» passionnantes. J’envie les journalistes qui sont à l’antenne ces jours ci, quand ils ont en tête une démarche de service public.
La difficulté de cette séquence c’est de rendre accessible, que ce qui est dit soit compréhensible pour tout un chacun…
Depuis un mois, malgré les efforts de toutes les chaines, et de leurs rédactions, c’est souvent un défilé de médecins, de scientifiques. De l’autre côté du poste de télévision ou de radio les réponses ne sont pas suffisamment claires, pas simples, singulièrement sur les chaines TV d’information continue. Nous manquons d’éclaircissements par exemple sur ce qui se passe à l’étranger comme les études sur les tests en Allemagne ou les initiatives lancées par la Corée du Sud sur le numérique : comprendre ce que chaque pays sur la planète essaie pour lutter contre ce COVID-19. Il n’y a pas de thérapie pour les gens contaminés, pas de vaccin … Les questions sont multiples.
Du fait du confinement, le travail des reporters est limité !
Nous sommes en situation de guerre. Les journalistes devraient travailler, tous. Dans des conditions sanitaires les plus sécurisantes possibles, bien sur ; les dirigeants des organes de presse y sont d’ailleurs très attentifs. Mais informer le public sur le respect des consignes par exemple, ou rendre compte des errements de certains qui ne les respectent pas, c’est aussi indispensable et salutaire que l’est le travail des médecins ou des pompiers.
Les conditions de travail en ces temps de confinement sont semblables à celles qu’un reporter connaît en temps de conflit. Informer c’est donc assumer un rôle essentiel, en montant au front. J’ai moi-même connu, tout petit, ce contexte de guerre, ce qui n’est pas le cas de la plupart des professionnels d’aujourd’hui. Il faut s’adapter.
D’autant que les réseaux sociaux et les fake news polluent le web …
En les lisant comme tout le monde, je me dis que les irresponsables qui publient en permanence de fausses informations sont plutôt moins nombreux ces temps-ci. En tous cas les gens d’eux-mêmes cherchent à vérifier en se référant aux médias traditionnels, aux infos publiées par les médias professionnels. D’où l’importance de leur mission de service à rendre au public, que les entreprises soient publiques ou privées.
Chacun est confiné chez soi, son smartphone à la main pour le web, la radio et la télévisions fonctionnent du matin au soir … Quelle incidence par la suite pour les entreprises ?
Elles avaient déjà entrepris leur mutation vers le cross-média, la complémentarité des différents supports. Ca s’accentuera, à n’en pas douter. .
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