Jean-Luc CHANGEUX

C’est une impression étrange et inédite que nous amène ce confinement. On se demande quand le mot « fin » arrivera au générique de ce film catastrophe dont nous lisons et écrivons le scénario au quotidien à travers les réseaux sociaux, la télé, la radio et le web.Confinés dans notre espace, nous n’avons peut-être jamais été aussi attentifs et présents aux quatre coins du monde, car pour la première fois sans doute, dans l’histoire de l’humanité, de la Chine aux rues de New York ou de Londres nous vivons tous et ensemble la même histoire.Plus que jamais les média sont le lien qui nous unit. La radio : incroyable compagne  dans les moments de solitude ; la télé : implacable miroir de la réalité ; le web : tonneau des Danaïdes d’un flot d’informations, d’images et de thématiques qui répond à nos questionnements et notre curiosité. Le web qui nous permet aussi l’accès à la presse écrite. Les réseaux sociaux, enfin qui nous transforment en voyageurs immobiles et resserrent les liens avec nos proches absents.

On voit les tablettes entrer dans les maisons de retraite pour que les ainés voient leurs petits-enfants, on voit les jeunes revenir devant la télévision, on entend des radios se remettre aux dédicaces comme pour dire : vous n’êtes pas seuls. On pense à vous.Cette crise sanitaire modifiera profondément l’appréhension que nous avions du « Média Global » 

Il faudra au plus grand nombre apprendre à le maitriser et aux professionnels à en utiliser chacune des facettes au meilleur service de l’éditorial.Notre regard, notre écoute, notre attention voyageront désormais, comme on le disait au temps des riches heures de France Bleu, du bout de notre rue au bout du monde.