Sorry its not set :(

Lire, écouter, regarder :

inconcevable aujourd'hui pour un média,

surtout de proximité,

de ne pas avoir sa déclinaison sur internet !

Entretrien avec le nouveau responsable web d'RCI aux Antilles,

Rodolphe Lamy.

Sorry its not set :(

 

Depuis 20 ans avec l’éclatement de la bulle internet et l’explosion des réseaux sociaux, la concurrence est de plus en plus nombreuse, le marché publicitaire émietté :

les médias sont poussés à s’adapter.

En s’inspirant du modèle de la presse écrite en ligne,

les radios proposent en complémentarité de leurs antennes des offres délinéarisées de programmes et d’info sur leurs sites web et leurs applications.

Mais pour les radios, le modèle de gratuité pour les consommateurs reste la règle.

Le ton doit être le même sur la toile qu’en FM en y revendiquant son identité et ses affinités avec sa cible.

Journaliste venant de la presse écrite -Ouest France puis France Antilles-

un nouveau responsable éditorial web vient de rejoindre les 2 radios leaders aux Antilles,

RCI Guadeloupe et RCI Martinique.

 

Coup de fil à Rodolphe Lamy à Fort de France :

"Le digital a connu un coup d’accélérateur durant la pandémie et je l’ai vécu de manière particulière …

La parution de France Antilles, où je travaillais à l'époque, avait été arrêtée auparavant suite à un dépôt de bilan.

Nous avons donc dû faire renaitre le journal dans des conditions incroyables :

pas d’éditions imprimées, mais un énorme besoin d’infos sur l’ile de Martinique et l’archipel de Guadeloupe qui étaient particulièrement touchés par le Covid 19.

Nous avons parié sur le Full Numérique et le public qui était fidèle à ses quotidiens en version papier jusqu'alors s’est adapté."

 

Sorry its not set :(

 

En fait c’est plutôt bien tombé pour vous.

Pendant les confinements, c’était plus adapté de produire vos journaux sur le web, la livraison aux points de ventes habituels était difficile,

et les lecteurs reclus chez-eux n'étaient pas libres d'aller acheter leur quotidien …

"Oui . De plous, comme les gens étaient bloqués chez eux,

ils consultaient tout et n’importe quoi sur internet, y compris les nombreuses fake news qui pullulaient sur les réseaux sociaux.

Ils avaient donc vraiment besoin de sources d’infos sures, vérifiées, professionnelles.

Depuis cette crise de la pandémie, les habitudes des publics ont vraiment évolué, ils s’informent et se divertissent de plus en plus via leurs smartphones.

Du coup ca grignote le marché traditionnel de la presse écrite, de la radio et de la télé."

 

D’autant qu’outremer, la population est encore plus connectée qu’en métropole …

"En effet, les réseaux sociaux comme WattsApp ont un poids considérable,

beaucoup de groupes s’y créent en prétendant délivrer de l’info sur les faits divers, la circulation, des infos pratiques…

Il y a à boire et à manger et ces messages circulent encore plus que dans l’hexagone car les territoires sont petits.

C’est là où nous, médias professionnels, avons un rôle essentiel pour démêler le vrai du faux."

 

Sorry its not set :(

 

Mais au-delà de cette mission, le but d’une entreprise de presse ou d’une radio, c’est tout de même surtout de conquérir des lecteurs et des auditeurs…

Comment être certains que ce que vous diffusez sur la toile leur donne envie de venir consommer le média traditionnel ?

"Le web n’est pas un concurrent, c’est un canal de diffusion complémentaire.

En presse écrite il y a des publications gratuites mais qui sont très succinctes : pour lire l’intégralité d’un article il faut payer.

En radio c’est différent :

l’intégralité de l’antenne est diffusée en permanence, et est complétée sur nos sites et les réseaux sociaux par des publications,

qui sont enrichies par des photos et des vidéos.

Comme l’antenne, elles sont en partie financées par des annonceurs."

 

 

Sorry its not set :(

 

L’important aussi, c’est que le web permet une diffusion encore plus rapide…  

"En effet !

Il n’y a pas si longtemps le média de l’immédiateté c’était la radio.

C’est beaucoup moins vrai aujourd’hui.  

Internet offre beaucoup plus de souplesse et permet d’être encore plus réactif au quotidien…  

Hors de question par exemple quand une info circule sur les réseaux sociaux, et d’attendre le rendez-vous d’info en FM pour la publier.

Elle est traitée par nos journalistes et envoyée sur internet,

en faisant tout pour que ceux qui la découvrent sur leur smartphone viennent ensuite écouter la radio pour avoir plus de détails.

 

Sorry its not set :(

 

C’est donc une forme de "teasing" qui sert le média traditionnel.

C’est vrai par exemple pour l’invité d’RCI chaque matin qui est bien valorisé en amont sur la toile, ce qui fait que les internautes redeviennent auditeurs en venant l’écouter.

Dans tous les cas, ils savent qu’ils pourront le réécouter après l’émission en replay.

Le web renvoie sur la radio, et la radio renvoie sur le web.

Les 2 médias sont totalement complémentaires !"

 

Sorry its not set :(

 

C’est donc, sur 2 canaux, un seul et même média,

au service d’une même marque ?  

"Les 2 ne doivent plus vivre en autonomie, même s’il y a des offres qui doivent être propres à la FM et d’autres aux sites et aux réseaux sociaux,

il faut absolument optimiser la synergie.

A RCI nous avons la chance d’avoir une audience très forte tant en Martinique qu’en Guadeloupe,

en particulier parce qu’on passent beaucoup de temps dans les embouteillages,

mais le digital donne encore plus de puissance que ce soit pour l’info où l’ensemble des programmes !

Diffuser une radio aujourd’hui sans vitrine sur le web, c’est devenu inconcevable ! "

 

Pour écouter RCI Guadeloupe et RCI Martinique :

https://www.rci.fm/landing

 

 

Thierry Mathieu,

Président d'e-crossmedia,

le 2 avril 2023.

 

 

 

 

 

 

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