"France Inter, la fabrique d'un succès". Edition spéciale de C médiatique ce dimanche à midi sur France 5.

C'est ... "Un record absolu en radio depuis plus de 20 ans !"

comme le clame sur les réseaux sociaux sa directrice Adèle Van Reeth.

Avec 12,8 % d'audience cumulée France Inter explose les compteurs,

avec près de 3 points d'avance sur sa challenger RTL.

France 5, et son émission hebdomadaire du dimanche

"C médiatique",

consacre à ce "phénomène" une édition spéciale .

Coup de fil à Thierry Dagiral,

rédacteur en chef.

"Ce succès d'audience publiée lors de cette nouvelle vague par Médiamétrie était prévisible.

Nous avions programmé une édition spéciale, depuis lontemps."

"Mon fils de 24 ans ne connaît plus, comme nous autres qui sommes plus âgés, le transistor.

Mais il est tout de même auditeur fidèle de cette station.

Il l'écoute via ses podcasts,

et est attiré par les teasings publiés sur les réseaux sociaux.

Du coup, il revient de temps à autres sur le flux de l'antenne en direct,

mais en choisissant les offres de programmes qui l'intéressent."

Frédéric Schlesinger quand il dirigeait la station,

comme Laurent Guimier à Europe 1 en créant à l'époque

"Le Lab",

ont été précurseurs pour la valorisation des antennes via Internet...

"Mais Radio France a su investir en permanence au fil des années,

tandis que la rue François 1er n'a, alors, pas persisté !

C'est ce que je leur disais d'ailleurs quand j'y étais,

comme encore récemment aussi à RTL, où je présentais des journaux.

Ensuite, Laurence Bloch à la maison ronde a continué à allouer les moyens nécessaires, en parallèle de la production de l'antenne,

pour que ses déclinaisons sur le web aillent à la rencontre de tous les publics

et particulièrement les jeunes."

Et même s'agissant d'offres très anciennes,

à tel point que le doyen des jeux radiophoniques explose les compteurs ...

Sa déclinaison à la télévision connaît aussi un succès remarquable sur France 3 chaque samedi :

"Globalement aussi ...

Parmi les raisons du succès,

il y a sans doute la présence de la pub qui y est moins agressive que sur les généralistes commerciales."

"Et puis,

à part sans doute Nagui et Léa Salamé que l'on voit désormais beaucoup sur le petit écran,

les animateurs et les journalistes de France Inter sont des personnalités "maison",

qui ne sont pas des stars de télé."

En décembre dernier pour les 60 ans de la chaîne,

un des chroniqueurs de la matinale a tenté d'expliquer pourquoi il l'écoute :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/philosophie/pourquoi-france-inter-nous-fait-elle-du-bien-4833112

"Déjà elle joint l’utile à l’agréable : elle nous informe et nous divertit.

Et si l’on continue la liste ...

Quand on écoute ses émissions et ses podcasts,

elle nous fait voyager aussi, elle nous instruit, elle nous émeut, elle nous fait rêver,

elle nous donne envie et même parfois elle nous fait changer d’avis...

On a besoin, sur France Inter, comme dans nos vies, de pouvoir faire entendre une pluralité de voix et de paroles.

Et d’entretenir la conversation, encore et toujours.".

"C'est la question aussi de la pluralité :

faire entendre tous les points de vue,

même si, pour beaucoup, la tonalité des informations qui y sont diffusées serait marquée à gauche

ce dont se défendent la directrice de la station et la Présidente de Radio France."

"Ce sondage valide notre stratégie

et montre bien que les polémiques sont déconnectées de ce que pensent les Français",

se félicite d'ailleurs la directrice, Adèle Van Reeth cette semaine dans les colonnes du Monde,

en référence aux critiques accusant régulièrement la radio de service public d’être trop à gauche.

"La même critique est d'ailleurs faite à Europe 1,

mais à l'inverse à droite.

Comme CNews, la chaine TV à laquelle elle est associée, elle revendique être un "média d'opinion".

Toujours est-il que ces 2 stations sont en progression selon les plus récents sondages !

Même si le "phénomène" Pascal Praud qui semble participer à la remontée de la station détenue par Vincent Boloré,

est pour l'instant bien plus limité !"

En tous cas, la grande généraliste du service public apparaît plus "dans l'air du temps" que l'ensemble de ses conccurentes ?

"Elle n'est pas une radio "de flux",

qui propose la même couleur et le même type de contenu tout au long de la journée.

Chacun peut n'écouter qu'une émission, suivant ses pôles d'intérêt.

Comme sur le web, un internaute choisit un podcast."

"Chaque session d'antenne, proposée par des "producteurs",

peut être consommée de façon indépendante.

C'est désormais vrai aussi pour les autres grandes généralistes, mais celà semble plus réussir à France Inter.

C'est celà aussi faire exister la radio,

en dehors de la radio !"

Thierry Dagiral,

rédacteur en chef de Cmédiatique sur France 5

et formateur de pros de la radio pour e-crossmedia avec EMF (Experts Médias Formations).

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 20 avril 2024.