Elisabeth TANNER,
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Cinéma ou TV ... Quand pourrons nous à nouveau tourner ?
Ce confinement a été , comme on dit chez les navigateurs quand le vent tombe, un arrêt buffet…
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Vous dites «arrêt buffet»… Normalement dans un buffet on se restaure. Là c’est plus de son, plus d’image et plus de resource.
Pour le cinéma, comme pour la télévision, tout s’est en effet arrêté net, le 17 mars à midi.
2 exemples : pour le grand écran, le tournage du film «On est fait pour s’entendre » avec Sandrine Kimberlin a été interrompu. Pour le petit écran ( Netflix) , c’est la série Arsène Lupin avec Omar Sy.
Tous les tournages en cours ou en préparation se sont arrêtés.
La phase de déconfinement annoncée pour lundi prochain ne nous apporte rien, tant qu’on n’a pas de certitude sur le plan sanitaire et financier.
La profession n’a pour autant jamais baissé les bras, les producteurs ont continué à échanger des éléments de scénarios, des configurations de tournage. Ils ont tenté de rapatrier en studio ce qui devait être réalisé en extérieur … Tout le monde a essayé de se mettre en ordre de marche pour pouvoir re shooter le plus vite possible, mais pour l’instant, on n’a pas trouvé les solutions même si le CNC est aussi au travail de ce coté là.
Ca concerne combien de personnes, globalement en France ?
Tous métiers confondus ce serait l’équivalent,dit-on, de l’industrie automobile ! Personne ne l’imagine. Il y a eu une dégradation de l’image de nos métiers, tout a été raconté : il se dit qu’il y a d’un coté des gens richissimes et de l’autre des intermittents qui ne font pas grand-chose en gagnant de l’argent sans travailler. … Oui il y a des gens qui ont gagné beaucoup d’argent mais sur des périodes assez courtes, ce qu’il ne faut jamais oublier. Et puis, il y a beaucoup de personnes qui sont intermittents du fait de leur activité. Après tout on n’en veut pas aux gens qui sont saisonniers dans l’industrie touristique et qui, entre 2 missions, bénéficient du chômage. Si il y a une chose dont je suis sûre, c’est que dans nos métiers on travaille énormément.
On est dans un moment totalement incroyable qu’on n’a pas mesuré … On est tous logés à la même enseigne.
Vos métiers ont été relativement discrets jusqu’à ces derniers jours dans les médias …
Oui, on n’a pas beaucoup entendu notre ministre ! Même pas du tout … Il y a d'ailleurs sur les réseaux sociaux des alertes à enlèvement ou des avis de recherche pour Franck Riester qui font le buz dans la profession !
II a beaucoup été question des restaurateurs ou des hôteliers par exemple, ce que je ne critique pas du tout. Il ne s’agit pas de monter les uns contre les autres. Nous avions disparu des radars et maintenant tout le monde essaie de s’agiter. On dit juste : comme d’autres, nous faisons partie des métiers qui seront impactés longtemps.
Pour les théâtres ... Pourrons nous ré-ouvrir les salles avant le mois de janvier prochain ?
Un siège sur 2 ? Quid des logiciels de réservation ? Quid des tournées ?
Pour le cinéma, quel avenir pour les productions dont la diffusion en salle a été stoppée nette du fait de leurs fermetures ? Emmanuel Macron doit donner des précisions demain mercredi 6 mai.
Il s'agit de budgets considérables et même si l’autorisation dérogatoire de commercialisation de films en VOD a été prise, les pertes seront terribles … Des carrières de films sont ruinées. Leur promotion par les festivals n'existe pas puisqu'ils n’ont pas eu lieu ! Et que faire de tous ces films dont les sorties ont été déprogrammées ?
Il risque d’y avoir un encombrement, un empilement des long-métrages qui sera ingérable. Espérons que les banquiers aient des réponses là-dessus. D’ores et déjà le Pinocchio de Matteo Garrone part directement en prémium sur Amazon, pas de carrière en salle …
Il risque d’y avoir un encombrement, un empilement des long-métrages qui sera ingérable. Espérons que les banquiers aient des réponses là-dessus. D’ores et déjà le Pinocchio de Matteo Garrone part directement en prémium sur Amazon, pas de carrière en salle …
C’est un désastre économique, et humain ...
Nous avons essayé, comme tout le monde sur la planète, de limiter le désastre sanitaire. Il nous faut imaginer, assurer la phase dite de «déconfinement ». Comment s’organiser ?
On se projette, comme tout le monde : on teste le télétravail avec les équipes. Je reçois beaucoup de scénarios, de projets ...
Il faut aussi penser aux financements des productions. Les télés subissent d’énormes pertes de recettes publicitaires ; il y aura donc une baisse mécanique des ressources pour la production de long-métrages.
Envers et contre tout, nous avons une nécessité de travailler, de revoir les acteurs et les équipes de tournage au travail … Une seule réponse : l’espoir fait vivre !
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