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Les 44 France Bleu pourraient retrouver le 11 mai chacune leur matinale.
Les antennes communes depuis 5 semaines désorientaient le public et certains pros.

 

 

 

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France Bleu travaille à un plan de dé-confinement qui vise à rétablir "44 matinales locales pour le 11 mai", annonce dans un communiqué ce lundi 20 avril le directeur  du réseau Jean-Emmanuel Casalta :

 

« L’évolution des conditions sanitaires impose des réserves à toutes les hypothèses actuellement étudiées, mais le scénario privilégié par France Bleu est celui de la production des 44 matinales locales, soit 132 heures de programmes locaux quotidiens et près de 300 éditions d’information ». Des hypothèses de progression de l’offre locale doivent être étudiées en fonction de l’évolution des contraintes sanitaires et réglementaires. La radio souhaite également reprendre la diffusion de ses 7 matinales déjà co-diffusées sur France 3 dès que France Télévisions sera en mesure de le faire.

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Depuis la mise en place du confinement, les stations locales de France Bleu se sont organisées pour mutualiser leurs programmes en 16 antennes "régionales", dans le but de protéger les salariés face à l'épidémie. Ce qui a pu désorienter leurs auditeurs, comme certains ex-cadres de la station

 

 

 

TÉMOIGNAGES

 

 

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Bernard PORTALES

Directeur de plusieurs radios locales de Radio France de 1992 à 2017:

Besançon, Caen, Dijon, et Auxerre.

 

  • Auditeur, observateur, et dirigeant de radios pendant 25 ans cette période de confinement change quoi, selon vous ?

Je me pose d’abord la question de l’absence des « Bleu » :

Si elles ne rendent pas ce service de proximité au moment où on l’attend le plus, quid de leur avenir, la direction de Radio France ayant décidé de syndiquer plusieurs antennes : les courts rendez-vous d’information sont alimentés par 3 ou parfois 4 rédactions : manque de temps d’antenne et donc perte de proximité.

 

  • Et au-delà de l’action régionale, quelle réflexion sur le PAF ?

Les chaînes d’info en télévision sont prêtes à tout pour « grimper » dans les sondages. Cela se comprend mais cela ne déforme-t-il pas le journalisme (jusqu’où certains sont-ils prêts à aller) ?

Que faire pour lutter contre les fausses informations sur le net ? Alors que beaucoup d’auditeurs privilégient dorénavant leurs réseaux sociaux, les médias traditionnels sauront-t-ils jouer leur rôle, resteront ils crédibles ?

 

 

 

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Jean-Dominique WARLOP,

Animateur dès 1980 à Fréquence Nord à Lille,  Directeur à Senlis des radios d’autoroutes à l’époque gérées par Radio France, puis de France Bleu Périgord jusqu’en 2018. Formateur à l’université Campus Radio France.

 

 

  • En quoi cette période de confinement modifie-t-elle le métier, dans le fond ? …

J’ai du mal avec les médias en ce moment ! J’ai besoin d’infos et dans le même temps je trouve que ce que nous entendons est très anxiogène. J’écoute un peu la radio le matin. RTL en ce moment qui essaie de rester proche de son public. France Bleu je n’écoute plus ! La syndication, c’est-à-dire la décision de la direction du réseau de regrouper 3 ou 4 stations en un seul programme tue l’ADN de cette offre : la promesse de proximité géographique n’est plus honorée. Je suis heureux de ne plus être aux affaires. Coté TV : le midi je regarde TF1. Je ne supporte plus le ton alarmiste de France 2.

  • Et dans le fond ?

Il est vrai que c’est très complexe d’informer en ce moment entre les communications du gouvernement, celles du milieu médical et la horde de fake news qui circule sur les réseaux sociaux. Il faut être bien éclairé pour ne pas tomber dans la paranoïa.

Ça va être très difficile pour la suite pour les médias traditionnels d’être crédibles pour la grande masse des auditeurs. Il va falloir inventer une nouvelle manière de communiquer.

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