Virus qui rendent malades nos oreilles, et encore plus depuis le confinement : les traitements de son en général et le MP3 en particulier ... Étude scientifique, histoire et test sur e-crossmedia.

Il y a 2 ans, le 19 mai 2021, s’allègent considérablement les mesures de confinement …

Couvre-feu décalé à 21h, terrasses extérieures à nouveau autorisées, réouverture des musées, des cinés, des stades ….

Même à capacité réduite en nombre de participants la vie reprend son cours traditionnel.

Parmi les héritages de cette séquence, s’impose pour beaucoup une révolution :

le télétravail.

Si chacun évidemment évalue la fatigue que représente pour les yeux cette nouvelle pratique, en accentuant encore plus la présence devant les écrans,

une autre conséquence échappe à la plupart d’entre nous : la qualité du son.

"Après une utilisation prolongée pendant de longues visioconférences par exemple, les gens se plaignent d’un son très fatigant, donnant mal à la tête",

rapporte Paul Avan,

Professeur de biophysique à l’université de Clermont-Auvergne et auteur d’une étude qui alerte sur le danger des sons compressés …

Avec les ordinateurs comme les smartphones, le MP 3 est devenu roi,

les écarts entre les sons forts et les sons faibles sont "tassés" de manière électronique.

La qualité sonore s’éloigne toujours plus de la réalité et de la haute-fidélité qui a pourtant longtemps été recherchée !

Les mélomanes fans de musique classique n’étaient pas les seuls à apprécier le son de qualité.

Elton John içi même était fier de sa chaîne HIFI !

Aujourd’hui, avec la compression généralisée, l’oreille humaine est elle aussi saturée et fatigue chaque auditeur …

Mais il faut se souvenir que cette dérive est antérieure à l’arrivée du web et de la norme MP3 !

C’est en fait l’héritage d’une époque où les radios étaient analogiques et le matériel pour diffuser le son de faible qualité.

Même si pourtant les radios grandes ondes il y a 55 ans rêvaient déjà de hifi, sinon de stéréo …

Comme en témoigne cette magnifique archive publiée par le groupe Facebook "Passion RTL" :  

"Le 8 mai 1968, RTL et Europe 1 unissent leurs antennes le temps d’une émission partagée.

Le but de cette soirée commune est de permettre aux auditeurs des deux stations de découvrir le son en stéréo.

Roger Kreicher pour RTL et Jean Peigné pour Europe 1 expliquent tout d’abord comment installer et régler au mieux les deux récepteurs nécessaires ce soir-là,

"afin de profiter de la stéréo la plus optimale."

Conseil e-crossmedia :

jouez- le jeu comme eux, positionnez-vous sous votre casque -de bonne qualité- ou face à un système Hifi :

c'est une pépite !

Ensuite avec la libération de la bande FM au début des années 80,

la compression du son permet d’augmenter la portée des ondes radios et a entend pallier la mauvaise qualité à l’époque des écouteurs et des casques audios utilisés par le grand public.

Démonstration içi avec ce test réalisé par Arte Radio …  

Compétent et truculent, le musicien Klaus Blasquiz du légendaire groupe Magma explique comment les micros des radios compressent le son.

Evidemment, le lien ci-dessous est également publié en MP3 puisque nous sommes sur le web, et non en hertzien....

Mais l’explication est limpide et sans filtre :

à ne pas manquer !

L’immense majorité des sons que nous écoutons à la radio et évidemment maintenant par le web souffrent aujourd’hui de compression …

La première recommandation du professeur Avan, le professeur de biophysique à l’université de Clermont-Auvergne est de se préserver d’une exposition à des musiques ou des sons compressés.

Et si l’on ne peut les éviter ?

"S’éloigner des écrans, diminuer le volume de son casque audio ou de son enceinte est plus sage", recommande le chercheur.

D’autant plus que le but initial de la compression est de rendre les sons plus audibles !

Bien que la technologie ne cesse d’évoluer, il existe toujours un marché pour les appareils hi-fi (amplis, lecteurs, platines, tuners…) et les enceintes hi-fi,

avec des audiophiles passionnés qui n’ont pas abandonné la recherche du son parfait, mais au prix d'un budget devenu considérable.

Il suffit de prendre l’exemple de la renaissance du vinyle pour constater que la haute-fidélité ne disparaîtra jamais complètement de les expériences musicales,

si tant est que les oreilles soient toujours capables d'apprécier sa saine valeur ajoutée !

Thierry Mathieu,

Président d’e-crossmedia,

le 19 mai 2023.