Pavel Dourov, Elon Musk, autrement dit Telegram et X …
Ou la liberté d’expression au centre de bras de fer entre les réseaux sociaux et la justice,
pour ne pas dire les responsables politiques !
Dernier évènement en date :
l’interdiction de l’ex Twitter cette nuit dans un des pays où il compte le plus d’abonnés :
le Brésil.
En France,
le réseau X compte quelques 6 millions de fidèles.
Le juge brésilien Alexandre de Moraes a donc ordonné hier à l'Agence nationale des télécommunications d'adopter toutes les mesures nécessaires »
pour que cette suspension soit effective sous 48 heures,
et à Google et Apple comme aux fournisseurs d’accès internet d'introduire des obstacles technologiques capables d'empêcher l'utilisation de l'application X et l'accès au site web.
Quant aux usagers qui auraient recours à des des subterfuges technologiques pour contourner le blocage, comme VPN,
ils risquent une amende d’environ 8.000 euros par jour.
A l’origine de cette croisade contre la désinformation :
des comptes bloqués qui ont réussi à contourner les restrictions pourtant tentées depuis des mois.
Notamment des personnalités conservatrices comme le sénateur Marcos do Val, un ancien allié de Jair Bolsonaro.
Elon Musk, lui, n’a cessé de défendre son réseau social
et la liberté d’expression qu’il promeut sur celui-ci.
Mais depuis qu’il a racheté le réseau social note Le Figaro,
"les équipes de modération ont considérablement été réduites
et le milliardaire s’oppose à toute «censure» de comptes parfois violents envers les forces politiques des pays."
"La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil la détruit à des fins politiques.
Le régime oppressif du Brésil a tellement peur que le peuple apprenne la vérité qu’il ruinera quiconque essaiera», a-t-il ajouté.
Et Musk attaque ensuite aussi les démocrates candidats à l’élection présidentielle dans son propre pays :
"Les attaques contre la liberté d’expression cette année sont sans précédent au XXIème siècle.
Cela se produira également en Amérique si Kamala Harris et Tim Walz accèdent au pouvoir."
Cette interdiction spectaculaire de X dans le plus grand pays d’Amérique latine
fait écho à l’arrestation, puis la mise en examen et le placement sous contrôle judiciaire en France
il y a quelques jours du créateur de Télégram.
Des enquêtes sont en cours depuis des mois,
conduites par le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) et l'Office national anti-fraude (Onaf.)
Pavel Durov, né le à Leningrad alors en URSS,
a été naturalisé français en 2021 et posséde également les nationalités chritophionenne et émiratie.
Il est poursuivi à Paris pour "refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi",
complicité de délits et de crimes qui s'organisent sur la plateforme (trafic de stupéfiants, pédocriminalité, escroquerie et blanchiment en bande organisée)
et "fourniture de prestations de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme".
D'après la procureure,
comme le raconte France 24 …
"consultés, d'autres services d'enquête et parquets français ainsi que divers partenaires au sein d'Eurojust,
notamment belges,
ont partagé le même constat",
déclenchant l'ouverture d'une enquête "sur l'éventuelle responsabilité pénale des dirigeants de cette messagerie dans la commission de ces infractions".
Une source proche de la messagerie conteste ce décompte,
et évoque plutôt des problèmes de communication avec les autorités françaises.
Remis en liberté,
Pavel Durov ne doit pas quitter la France, pointer auprès de la police tous les 15 jours
et payer une caution de 5 millions d’euros.
"La vie privée est morte,
et l’arme du crime se trouve dans les mains des réseaux sociaux! "
voilà ce qu’affirmait, il y a peu, Pete Cashmore, directeur exécutif de Mashable, un site d’informations en ligne…
Les réseaux sociaux, par définition, encouragent les individus à partager leurs données.
Ils sont aussi addictifs, et peuvent donc même s’avérer toxiques.
Pour nombre d’observateurs, ils portent finalement préjudice aux démocratie et à aux droits fondamentaux.
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 31 août 2024
.
Ce site utilise uniquement des cookies nécéssaires a son bon fonctionnement 💪 !