"Nous appelons les parlementaires à rejeter tout projet de fusion ou de holding de l’audiovisuel public !"
C’est une tribune lancée par 3 représentants des personnels
Soraya Morvan-Smith (SNJ-CGT), Antoine Chuzeville (SNJ) et Delphine Merlaud (Sud)
au nom de l’intersyndicale de l’audiovisuel public
qui regroupe Radio-France, France TV, France Médias Monde et l’INA.
Envoyé aux collectivités locales de France métropolitaine,
ce texte est soutenu aujourd’hui dans le cadre d’une pétition qui lui est associée
par près de 2000 élus
et est relayé par Télérama mais également divers titres de la Presse Quotidienne Régionale.
"Une holding comporterait inévitablement des risques d’affaiblissement des médias publics,
dont la force repose justement dans la pluralité de l’offre et la complémentarité des contenus qu’ils adressent à des publics variés.
Si nous souhaitons que ces entreprises puissent continuer à s’adapter aux défis de notre époque,
si le respect du pluralisme et de la diversité éditoriale,
la création et l’indépendance de l’information sont toujours des enjeux,
nous devons leur offrir une vraie stabilité,
à la fois financière mais aussi dans leur périmètre et dans leur organisation ».
Les auteurs de ce texte mettent en garde contre ce qu’ils considèrent comme
les nombreux risques que comporterait une holding
afin de “rationaliser” la gouvernance de l’audiovisuel public.
“Rationaliser, cela signifie, en général, réduire les effectifs,
alors que l’audiovisuel public représente 17 000 salariés, et 108 000 emplois indirects.
Moins de journalistes sur le terrain, moins d’espaces pour relayer les sujets, les débats qui animent nos communes, nos départements, nos régions.
Moins de temps d’antenne pour que les artistes, les élus, et toutes celles
et ceux qui font vivre nos communautés puissent s’exprimer et exister".
Pour sa part,
la ministre de la Culture annonçait il y a quelques jours encore que le projet de réforme de l’audiovisuel public
serait bel et bien mené "à son terme d’ici l’été".
Le projet de holding baptisé "France Médias", doit chapeauter les 4 entreprises d’aujourd’hui
qui deviendraient ainsi des 4 filiales,
France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA
sous l’autorité d’un ou d’une présidente.
Rachida Dati ambitionne désormais,
croit savoir Le Parisien,
de l’inscrire à la semaine de travaux parlementaires du 7 avril prochain.
Thierry Mathieu
e-crossmedia
le 21 février 2025.
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