Alors que la guerre se poursuit depuis bientôt 200 jours, un combat méconnu mobilise les pros de l’info, les députés et le gouvernement de Kiev:
l’amélioration du paysage médiatique ukrainien.
C’est en effet l’un des points énoncés par la Commission Européenne depuis 2 mois, depuis que Kiev a officiellement demandé à l’UE son adhésion.
Pour l'heure, Bruxelles pointe toujours du doigt une loi prévue bien avant l’intervention des Russes le 24 février dernier,
ce texte ne va pas assez loin pour les occidentaux.
Ce processus de réforme des médias est pourtant lancé depuis 3 ans en Ukraine, et fait suite à un décret promulgué par le Volodymyr Zelensky.
Le président, ex vedette de l'audiovisuel coté divertiissements, préconise à l’époque l’introduction d’une législation pour lancer le processus.
Le travail s'engage mais très vite pourtant le dossier piétine.
La démarche se heurte à l’opposition des journalistes ukrainiens.
Beaucoup expriment leur gêne face à l’inclusion potentielle de « normes d’information » qui seraient définies.
Alors aujourd'hui ...
Bruxelles reconnait que la liberté des médias s’est tout de même, et d'ores et déjà, « considérablement améliorée notamment grâce aux médias en ligne ».
Selon l’UE un bon équilibre a même été trouvé entre la préservation des médias
et les mesures de lutte contre la désinformation.
Mais la Commission indique que des problèmes, tels que l’influence des oligarques dans le secteur, subsistent.
En effet 76% du marché de la télévision sont contrôlés par 4 groupes principaux : StarLight Media, 1 + 1 Media, Inter Media et Media Group Ukraine.
Ils appartiennent à quatre puissants oligarques ukrainiens.
Le parlement ukrainien doit donc rendre une nouvelle copie de sa loi d'ici 3 semaines.
Bruxelles considèrera alors, ou non, que sur ce dossier le pays saura honorer les règles de pluralisme et d'indépendance présentées comme indispensable au sein de l'UE.
De son côté la France, à l’initiative du partenariat pour l’information et la démocratie en 2019 qui rassemble aujourd’hui 45 États,
affirme porter un attachement profond et déterminé à la défense de la liberté de presse,
à la liberté d’expression et la protection des journalistes.
e-crossmedia, le 4 septembre 2022.
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