Le streaming audio, payant et gratuit, arrive en tête des pratiques d’écoute de musique des Français. Mais la radio continue à tirer son épingle du jeu selon la dernière étude du SNEP.

Le marché de la musique se porte plutôt bien,

même de mieux en mieux

tant à la radio que sur les plateformes …

En 2024, pour la huitième année consécutive,

le marché français de la musique enregistrée poursuit sa croissance

et dépasse le milliard d’euros de chiffres d’affaires,

une première depuis 2005.

En hausse de 7%,

il atteint désormais 1,031 Md€ et confirme la trajectoire ascendante amorcée depuis 2016.

Voilà le constat positif de l’étude que vient de publier le SNEP,

le syndicat national de l’édition phonographique,

la principale organisation patronale regroupant les producteurs, éditeurs et distributeurs de musique enregistrée, partenaires des artistes de la musique.

Il représente les intérêts des labels français, de toutes tailles et de tous horizons musicaux.

Le streaming audio,

payant et gratuit,

arrive en tête des pratiques d’écoute de musique des Français,

presque 6 heures par semaine toutes générations confondues

et même 10h30 chez les 15-24 ans.

Mais la musique à la radio reste populaire :

le temps passé à écouter de la musique sur les ondes :

encore 4h18 en moyenne par semaine sauf chez les ados et jeunes adultes de 15-24 :

seulement 1h42 d’écoute musicale hebdomadaire.

En revanche ils sont sur leurs réseaux sociaux et particulièrement TikTok :

ils y passent 6h48 par semaine !

Les productions françaises de nouveautés brillent !

Avec 18 des 20 meilleures ventes d’albums 2024 et 3/4 du Top 200,

le public plébiscite cette année encore les projets des artistes produits en France

et chantant en français,

toutes générations et styles musicaux confondus !

Rap, hip hop et R&B perdent 4 points dans le Top 200 albums

au profit de la pop, du rock et de la chanson française.

Les artistes français s’illustrent également.

Leur audience est multipliée par 4 en quatre ans

et le chiffre d’affaires s’équilibre désormais :

54% des revenus proviennent de la vente des supports physiques

et 46% des exploitations numériques.

Les plateformes développent des espaces dédiés et optimisent l’expérience d’écoute.

Le jazz n’est pas en reste,

avec trois projets produits en France dans le Top 10 et des artistes qui contribuent à revitaliser le genre :

Ibrahim Maalouf classe à nouveau 8 projets dans le Top jazz 200

quand Melody Gardot en compte 7

et Gregory Porter 3.

Les performances de nos artistes dépassent largement nos frontières,

et font grandir leur influence à l’international.

Le développement du streaming mondial est un moteur essentiel de cette dynamique.

Exemple marquant de l’année parmi de très nombreux autres :

le single de Pomme & Stromae a cumulé plus de 250 M de streams hors de nos frontières.

Le chiffre d’affaires des revenus des artistes produits en France a bondi de 19% en 1 an,

porté, selon le SNEP,

par le travail précieux des labels

et la vitrine fabuleuse offerte par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 11 mars 2025.