Regarder, lire, jouer, partager, échanger, mais aussi acheter des billets et des produits,
le tout en un seul endroit,
avec un seul compte et sur une seule application :
voilà l’ambition de DAZN qui souhaite devenir l’entreprise de divertissement de demain pour les fans de sport du monde entier !
DAZN est un service de streaming sportif créé il y a 9 ans en Angleterre.
Déjà au premier plan en Europe mais aussi
au Japon, à Taïwan, au Canada, aux États-Unis,
il fait grand bruit depuis quelques jours en France.
La promesse ?
Le meilleur du football de haut niveau, tout simplement,
avec la Bundesliga, l’English Premier League, la Ligue des Champions UEFA,
ou encore la Formule 1, le circuit de Moto GP, le basket et la NBA, ou la boxe avec l’UFC...
Dès 2015, DAZN est d'abord lancé en Autriche, puis en Allemagne et en Suisse.
L’année suivante l’offre part à la conquête du Japon, et ensuite au Canada, aux Etats Unis, en Italie, en Espagne et au Brésil…
La France et la Belgique ont résisté jusqu’à l’année dernière en remplacement d’Eleven Sports.
DAZN est la propriété d’un ukrainien, dont la petite entreprise ne connaît pas la crise :
Anobli par la reine Elisabeth II en 2017
Sir Leonard Blavatnik détient d’autres terrains de jeu bien lucratifs à travers son fonds Access Industries,
comme Warner Music ou la plateforme Deezer.
Les amateurs de foot doivent donc depuis quelques jours
pour regarder les matchs du championnat de France de Football
s’acquitter de quelques 30 euros par mois dans l’hexagone
et même de 10 euros de plus par exemple aux Antilles.
DAZN a acheté les droits de retransmission pour 400 millions d’euros annuels,
et diffuse chaque fin de semaine 8 matchs sur 9 en direct !
Mais contre la flambée des prix de cet abonnement,
les fans sont toujours plus nombreux à passer par des services illégaux comme IPTV !
Ces applications ou ces boîtiers à brancher au téléviseur,
sont illégaux
mais sont disponibles via un abonnement souvent assez raisonnable,
et donnent accès à beaucoup plus de contenus.
D’après l’Arcom, le régulateur français de l’audiovisuel et du numérique,
5 % des Français s’en sont servis l’an dernier.
Autre dispositif pour ne pas payer :
regarder les matchs par la messagerie cryptée Télégramm.
S'ils encourent techniquement jusqu’à 3 ans d’emprisonnement
et 300 000 euros d’amende,
les opérateurs préfèrent pour le moment chasser les sites et les créateurs de ces solutions illégales,
coupables de contrefaçon de droit d'auteur,
plutôt que les utilisateurs finaux !
Pour le foot,
comme pour bien d'autres productions,
c'est tout un modèle économique qui se trouve en danger !
Même les clubs de ligue 1 s’interrogent déjà
prévient Dominique Sévérac,
journaliste au Parisien qui officie également sur l’Equipe TV.
"Il y a un désintérêt du public pour le football devant sa télé.
Il y a une tendance depuis plusieurs années.
Ces dernières années, il y avait Prime Video, là on a encore changé, les gens en ont marre de changer et de payer plus."
DAZN proposerait une offre moins attrayante pour l’instant que les opérateurs qui diffusaient les matchs auparavant...
"Ils pourraient se retirer si le produit ne marche pas
d'ici deux ans.
La Ligue 1 est sous tension.
A part l’OM, le PSG, Monaco et Rennes avec Monsieur Pinault,
il y a 14 clubs qui sont au bord de la faillite.
Cette saison va être chaude, je ne suis pas sûr que certains clubs finissent la saison.
Pour l’instant, le mariage ne prend pas avec DAZN".
Certains clubs ne survivraient financièrement pour l’instant que grâce à la vente de certains joueurs,
mais jusqu’à quand ?
La faible visibilité de la Ligue 1 sur DAZN,
due aux tarifs prohibitifs et donc au piratage
fragiliserait tout le secteur professionnel du football.
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 21 août 2024.
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