Des règles de parfaite égalité de temps de parole existent pour la radio et la télé,
mais en principe pas pour la presse écrite .
Et pourtant....
La candidate du RN déplore que plusieurs émissions, mais aussi des articles dans les journaux papiers ou web soient annulés !
En pratique les chaines de radio et de télé envoient les relevés de temps d'antenne à l’ARCOM - le nouveau nom du CSA-.
L’instance de régulation peut également décider de contrôles aléatoires :
les médias « hors-jeu » peuvent être mis en demeure, avec à la clé, des amandes voire l’arrêt d’un programme.
C'est précisément le cas d'Europe 1 et de la société Lagardère Active Broadcast.
L'Arcom les a mis en demeure aujourd'hui même, vendredi 15 avril, hier pour " non-respect du temps de parole et d'antenne des candidats à l'élection présidentielle".
Des écarts conséquents ont été relevés.
En matinale par exemple : De 5 minutes pour Poutou à plus de 35 minutes pour Le Pen et même une minute de plus pour Zemmour.
Curieux compte tenu de la ligne éditoriale de la station : Arthaud, elle, a eu droit à plus de 37 minutes !
La presse écrite et internet sont exemptés de ces contraintes.
Mais l’ensemble de la presse semble s’y conformer !
Du coup hier jeudi, Marine Le Pen s’est plaint sur Twitter qu’une série d'émissions et d'interviews prévues dans la presse soient annulées.
"Je regrette l'attitude de mon concurrent qui prive les Français d'un débat démocratique libre et ouvert", insiste la candidate d'extrême droite.
Pour l’heure ça concerne Paris Match, L'Opinion ou la chaine détenue par Vincent Bolloré C8.
Caroline Mangez, la directrice de la rédaction de Paris Match, également détenu par Bolloré, explique à l’AFP :
"Nous avions dès le départ fait le choix éditorial de proposer des interviews aux deux candidats finalistes au second tour de la présidentielle.
Le président Emmanuel Macron ayant finalement décliné notre proposition, par souci d'équité, nous avons prévenu Madame Le Pen que nous retirions notre proposition.
Nous aurions procédé de la même manière si Marine Le Pen nous avait fait faux bond".
Idem pour le journal l’Opinion :
la publication d’une tribune de la candidate RN était prévue, mais puisque le Président sortant n’a pas souhaité, lui, en rédiger, il n’y a pas eu de publication.
Cette conséquence des règles édictées par l’ARCOM -le nouveau nom du CSA- impacte malgré tout, surtout, l’audiovisuel.
Marine Le Pen n’a pas participé à l'émission "Face à Baba" avant-hier soir sur C8, par "respect des temps de parole" car Emmanuel Macron "a décliné l'invitation".
"Il y a un problème d'équité" dit l’animateur Cyril Hanouna.
"On est regardé par l'Arcom, on ne peut pas faire deux heures avec Marine Le Pen si on ne fait pas deux heures avec Emmanuel Macron !"
e-crossmedia le 15 avril 2022
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