Promouvoir un discours complotiste,
toujours le même…
Des élites chercheraient à contrôler les peuples en orchestrant des crises sanitaires.
Une figure issue de la sphère anti-vaccin a par exemple d'ores et déjà dénoncé l'existence d'une "PLAN-DEMIE" !
Comprenez …
Faire croire que les épidémies sont instrumentalisées par les gouvernements, l'OMS
ou encore Bill Gates comme il en avait été déjà question au moment de la Covid 19 !
D'aucuns remarqueront qu'il n'en manque pas une ...
Voici donc revenu le Professeur Raoult
dans une vidéo sur les réseaux sociaux :
nouvel enregistrement
ou vieille captation trafiquée, actualisée, via l'intelligence artificielle ?
Toujours est- il qu'elle fait depuis quelques heures le buzz sur X …
Médecin pour les uns, ou charlatan pour les autres,
le gourou marseillais refait le coup de l'hydroxychloroquine
et affirme :
"La variole du singe et plus généralement les infections à pox-virus se traitent avec un médicament
ayant eu les meilleurs résultats lors d'essais cliniques au Japon et qui ne sera pas vendu en Europe".
Certaines "personnalités" rebondissent,
comme de bon aloi !
Mais d'autres internautes semblent, eux, désormais plus méfiants ...
Et les plateformes elles-mêmes, aujourd’hui, incitent la communauté de leurs usagers à dénoncer les publications qui colportent de fausses infos :
La succession d’évènements politiques majeurs
conjuguée à la démocratisation de l’intelligence artificielle et à la puissance des réseaux sociaux,
parfois ouvertement partisans comme par exemple Truth Social aux Etats Unis fondé par Donald Trump lui-même,
crée un climat particulièrement favorable à l’émergence des théories conspirationnistes.
Durant les Jeux Olympiques,
nombre de fausses infos ont pullulé
à l’image de cette soi-disant manif de catholiques après la cérémonie d’ouverture.
Mais la vidéo datait de plusieurs mois, sans rapport, donc,
avec Paris 2024 !
Ces fake-news sont parfois battues en brèche en quelques heures.
D'autres, non !
Elle sont même souvent reprises par les médias traditionnels puisqu'elles provoquent des polémiques
pour susciter des débats, pour ne pas dire doper l'audience.
Elles infusent donc le débat public
et surtout une partie de la société qui s’informe largement sur les sites d’information en ligne et les réseaux sociaux.
Effarant et troublant, à cet égard, le portrait dressé par l’INA en mars dernier.
Celui de cet ancien pro de l’info, Tommaso Debenedetti, qui depuis 20 ans piège les médias avec de faux contenus.
Pour lui, c'est une façon de dénoncer le manque de rigueur des journalistes.
Pigiste au début des années 2000
il réussit à faire publier dans de grands quotidiens italiens de fausses interviews
de Noam Chomsky et Lech Walesa, Arthur Miller et Günter Grass, John Grisham et le dalaï-lama.
Il est démasqué, se recycle dans l’enseignement,
mais l’émergence de Twitter lui inspire une nouvelle carrière.
Il crée quotidiennement de faux comptes pour y diffuser de fausses infos …
"Tout se passe comme si les journalistes, les hommes politiques, les citoyens, tout le monde avait besoin de croire aux fausses nouvelles.
Cela fait douze ans que je crée des faux comptes de personnalités du monde entier pour alerter sur la faiblesse des médias,
et pourtant, des gens sérieux se font prendre, encore et encore !"
"La presse est victime de fausses nouvelles parce qu'elle veut aller trop vite.
Elle sacrifie certaines vérifications pour gagner quelques secondes sur ses concurrents.
La vitesse et la quête du scoop sont ridicules.
Et puis la frontière entre fiction et réalité est à mon sens une illusion.
Le mensonge est partout.
Quand un journal publie une vraie nouvelle,
la démission d'un pape par exemple,
elle est entourée d'une quantité de faits invérifiables, d'hypothèses, d'interprétations, de conjectures,
qui sont présentés comme des vérités mais qui n'en sont pas,
et on finit par tout mélanger."
Reste que les médias professionnels demeurent les sources d’information de loin les plus crédibles,
car "informer", c'est un métier!
Et que l’usage des réseaux sociaux avec leurs publications et réactions qu’elles suscitent
se doit d’être toujours mieux contrôlé.
Ce à quoi s’attèlent les pouvoir publics, à l’image du régulateur en France et de ses équivalents européens.
Après des années marquées par une forte augmentation,
le nombre d'utilisateurs actifs des réseaux sociaux en France stagne depuis 2021.
En 2024, notre pays compte environ 50 millions d'utilisateurs-acteurs en France.
Selon les chiffres de 2022,
59,4% de la population mondiale en moyenne utilisent les médias sociaux au moins une fois par jour. .
Avec 60% de la population touchée par cette pratique,
la France se positionne dans la moyenne.
85,9% de la population usager d’internet et la moitié vont y surfer chaque jour,
souvent en eaux troubles.
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 17 août 2024.
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