Cerise sur la galette de l'actu ce weekend, et une question pour les médias : qui aura la fève de Matignon ?

Inversement proportionnel au vent glacial qui envahit l’hexagone,

les rédactions sont en surchauffe.

Remaniement ministériel

ou pas remaniement ministériel ?

C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

Le temps est suspendu par le maître des horloges !

Weekend de galettes, de fin de vacances scolaires, d'arrivée des températures hivernales en métrople ...

La politique s'impose comme une cerise sur le gâteau

dont se délectent en particulier les quatre chaînes télévisées d’information continue,

BFM TV, CNews, LCI, franceinfo: !

Il faut dire que de plus en plus,

la déconnexion entre le rythme du pouvoir,

celui des médias, et celui des citoyens

est alimentée par l’immédiateté d’internet et des réseaux sociaux.

Et sur le web, comme sur les antennes,

le jeu des pronostics ministériels s'impose également comme un sport républicain !

A entendre les doctes commentateurs en tous cas,

ce qui s’annonce devrait marquer l’histoire …

10 fois seulement depuis la création de la 5^{ème ,}

des premiers ministres ont quitté Matignon, sans qu'il y aît eu changement de majorité,

et donc entraîné la nomination d’un nouveau chef de gouvernement à la tête d'une nouvelle équipe ministérielle.

Debré remplacé par Pompidou en 1962, Pompidou par Couve de Murville en 1968, Chaban-Delmas par Messmer en 1972, Mauroy par Fabius en 1984,

Rocard par Cresson en 1991 …

Edith Cresson elle-même par Bérégovoy en 1992,

Raffarin par Villepin en 2004

puis Ayrault par Valls, et recemment Philippe par Castex , et lui même par Elisabeth Borne.

Comme le souligne Le Figaro :

"Un changement de Gouvernement

incluant le départ du Premier ministre,

décidé par le président de la République,

sans y être contraint par une alternance électorale ou une démission,

ce n'est pas chose si courante dans l'histoire de la Ve République.

On peut donc parler d'un acte politique fort, exceptionnel,

un cran au-dessous de la dissolution de l'Assemblée nationale qui, elle, est rarissime par choix délibéré du chef de l'Etat, hors alternance :

deux seulement en 1962 et 1997".

En attendant de savoir qui héritera du nouveau Contrat à Durée Déterminée à Matignon,

un angle mobilisera les commentateurs :

la comparaison entre les deux seules femmes à avoir exercé la fonction Edith Cresson et Elisabeth Borne .

Elles ont affronté la même difficulté :

l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Pour faire passer des textes,

elles ont du convaincre au-delà de leur camp

ou, à défaut, utiliser le 49.3,

qui permet l'adoption de projets sans vote, mais expose à la censure.

Sébastien Lecornu, Christophe Béchu , Bruno Le Maire, ou un outsider …

Qui aura la fève ?  

Les éditorialistes ont, en tous cas, de quoi se régaler et disserter ce weekend,

pourquoi pas en s’inspirant de l’histoire…

Dans l’Antiquité, donc avant la chrétienté et l’épiphanie, cette période donnait lieu durant sept jours à une fête.

La hiérarchie sociale et la logique des choses pouvaient être critiquées sinon brocardées et parodiées.

Comme tout gourmand qui découvre aujourd'hui la fève dans la galette

un roi était alors couronné, 

et pouvait commander tout ce qui lui plaisait :

"Encore plus de maîtres, plus de serviteurs, plus d’esclaves, plus de travail !"

Cet homme jeune et fort,

était choisi pour représenter le dieu Saturne,

et non pas Jupiter …

Thierry Mathieu,

e-crossmedia,

le 6 janvier 2024.