Rendre les informations plus facilement accessibles à un nombre élevé de personnes,
et donc rendre le média plus visible, plus vendu, plus vu …
Voilà la définition de "l’infotainment".
Cette tendance à traiter l’ensemble des émissions et des informations avec les procédés du divertissement.
Le concept a été consacré par des spécialistes en communication anglais dans les années 80,
et en France 10 ans plus tard, Jean-Luc Delarue est le premier à importer le concept .
"Le Grand Journal", "Nulle part ailleurs" , "On ne peut pas plaire à tout le monde" ,
pour ne citer que quelques exemples :
ce format séduit les télespectateurs y compris quand Laurent Ruquier lui-même est aux commandes !
Durant des années, il en a fait la démonstration sur le service public en fin de soirée le samedi avec "On n’est pas couché".
Cette fois, la mayonnaise n’a pas pris !
"Force est de constater que le public ne m’a pas suivi"
écrit Laurent Ruquier lui-même ce mardi en annonçant l’arrêt de l’émission…
Le patron de BFMTV, dans un mail à ses équipes, modère cet avis :
"L'audience , au-dessus de ce qu'on faisait précédemment, n'est pas le sujet.
Ce qui conduit Laurent à arrêter est le décalage entre l'investissement nécessaire et le plaisir qu'il retire de ce qu'il peut proposer aux téléspectateurs.
Il n'y a que ceux qui ne tentent rien qui sont sûrs de ne rien réussir !" affirme Marc-Olivier Fogiel.
Pour nombre d’observateurs,
le concept installé face aux grand-messes en empruntant l’appellation "20 heures" est rapidement apparu comme un pari risqué,
et assez en décalage avec l’ADN de BFM.
Certaines séquences en direct durant les 3 mois qu’a duré l’expérience ont dérouté le public,
à l’image d'un improbable géo-politicien nommé Michel Sardou à propos du Haut-Karabakh …
Laurent Ruquier lui-même explique son choix,
tout en affirmant ne pas regretter d’avoir quitté France Télévisions pour tenter cette aventure :
"J'ai vécu ces trois mois comme une expérience passionnante et incroyable,
comme je n'imaginais pas la vivre,
mais il faut savoir accepter ses échecs.
Il y a quelques jours il confiait aussi à Télé-Loisirs :
"Je n’ai pas fait une affaire financière !
Rien qu’en faisant uniquement "Les enfants de la télé" cette saison sur France 2, comme le souhaitait la chaîne,
j’aurais mieux gagné ma vie que sur BFMTV.
Ce n’est pas l’argent qui me motive.
J’ai déjà bien gagné ma vie".
Ruquier reste fort de son succès à la radio avec ses grosses têtes sur RTL,
et ses activités d’auteur et de producteur au théâtre .
En revanche pour BFMTV c’est encore un mauvais coup,
après le départ de Bruce Toussaint pour la nouvelle matinale de TF1 qui débutera le 8 janvier prochain.
A lire l'article d'e-crossmedia :
Thierry Mathieu,
e-crossmedia,
le 26 décembre 2023.
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